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    Mardi 22 mai, Arthur keller, responsable stratégie et communication Europe de Shark Angels (ONG spécialisée dans la préservation des requins), a publié un article qui souligne fort bien les enjeux qui se dessinent derrière l'arrestation de Paul watson par la police allemande.
    Cet article est un peu coton à trouver. Aussi, je me permets de te le livrer in extenso. Si ça râle, je verrai bien.
    Et je te rappelle qu'aujourd'hui, c'est le SOS Day (Save Our Skipper). Toutes et tous, enfin celles et ceux qui le peuvent, devant l'ambassade (ou le consulat) allemande la plus proche.

    L'article :

    Paul Watson est sorti hier de prison. Sorti, oui, libre, non. Des donateurs ont réglé la caution, fixée par la Justice allemande à 250 000 euros (est-il besoin d’ajouter un point d’exclamation ?), aussi le fondateur et président de la Sea Shepherd Conservation Society est-il à présent assigné à résidence en Allemagne dans l’attente de son extradition au Costa Rica, validée par le juge. Si vous l’ignoriez, le défenseur des mers avait été arrêté et mis sous les verrous à Francfort le 13 mai, suite à l’émission d’un mandat d’arrêt costaricain relatif à une affaire datant de 2002.

    On est en droit de se demander si cette histoire ne serait pas de nature politique plus que juridique, les chefs d’accusation qui pèsent sur le Canadien de 61 ans paraissant quelque peu artificiels. Les intérêts de la planète qu’il défend sont décidément peu compatibles avec ceux des ennemis qu’il s’est faits au fil des ans. Alors qu’INTERPOL a déclaré que le mandat d’arrêt costaricain n’était pas recevable, le rôle exact que joue l’Allemagne dans cette affaire est flou. Mais on peut imaginer que c’est là le début d’un scandale, et que si rien n’empêche l’extradition de Paul Watson dans les jours ou semaines qui viennent, alors cela équivaudra pour lui à la signature de son arrêt de mort.

    Cette affaire pourrait en outre avoir de sinistres répercussions sur les autres causes ayant l’idée saugrenue de contrarier les intérêts financiers à court terme de quelques organisations… 

    En 2002, pendant le tournage du film Les seigneurs de la mer, Paul Watson et son équipage patrouillent dans les eaux du Guatemala à la demande du pays. Ils y surprennent un palangrier costaricain, le Varadero I, en pleine pêche illégale au requin et, avec l’autorisation des autorités guatémaltèques, escortent celui-ci en direction du port. Les braconniers tentent de prendre la fuite sans succès. Alors que les deux bateaux approchent de la côte, M. Watson apprend que les autorités portuaires locales ont retourné leur veste et souhaitent désormais immobiliser son navire. Il décide alors de rejoindre le Costa Rica. Là, il est accusé de tentative de meurtre par les pêcheurs du Varadero I, accusation dont le caractère mensonger sera reconnu par le tribunal après visionnage d’une vidéo de Sea Shepherd montrant l’intégralité de l’interaction avec le palangrier. Sans le moindre chef d’accusation, un juge ordonne néanmoins l’arrestation et la détention, pour une durée indéfinie, de Paul Watson. Celui-ci choisit alors de quitter le pays.

    Après l’incident, le mandat d’arrêt tombe aux oubliettes et M. Watson n’est guère inquiété… jusqu’en octobre 2011, où le Costa Rica émet soudain un nouveau mandat d’arrêt sous le prétexte de violation du trafic maritime. Il est à noter que cette décision est entérinée au moment précis où la flotte baleinière japonaise décide de son côté d’intenter un procès à Sea Shepherd aux États-Unis. La connexion, si elle n’est pas démontrée, est tentante quand on sait le préjudice causé par l’ONG à la flotte baleinière japonaise, qui lors de sa dernière campagne de chasse (illégale car au cœur du sanctuaire de l’océan Austral) n’a pu ramener que le quart du quota prévu (267 baleines tuées au lieu de 1 035, soit 768 baleines sauvées par Sea Shepherd).

    Il y a un peu plus d’une semaine, le défenseur des océans est donc arrêté, et cinq jours après tombe un verdict âpre, choquant par l’ampleur de la caution fixée et préoccupant quant à l’issue.

    Pour beaucoup, c’est la consternation. L’histoire est aberrante. INTERPOL avait déclaré que le mandat d'arrêt ne remplissait pas les critères légaux, ce dont les États membres, Allemagne incluse, avaient été dûment informés. Cette semaine, maintes personnalités politiques ont exprimé leur indignation ; plus tôt aujourd’hui, le Sénat brésilien a officiellement dénoncé les pratiques de pêche illégale et salué le travail de l’activiste, demandant sa libération à l’Allemagne.

    Cela ne suffit manifestement pas. On ne peut qu’être surpris de telles attitudes de la part de notre voisin outre-Rhin, pays à l’avant-poste de la conscience écologique, et de la part du Costa Rica, soi-disant star de l’écotourisme en Amérique latine… Qui d’autre est derrière l’affaire ? Qui peut bien en vouloir à ce point à Paul Watson ? Nous ne nous autoriserons pas de raccourcis faciles, toutefois force est de reconnaître que des intérêts financiers massifs entrent en balance.

    Dans cette histoire rocambolesque aux chefs d’accusation bancals, les véritables motivations seraient-elles de nature politique ? Si M. Watson subit aujourd’hui le couperet de la Justice, on peut penser que c’est parce que son combat gêne une industrie et une contrebande extrêmement lucratives. Accaparées par quelques cartels, celles-ci génèrent des milliards (on estime que le trafic d’ailerons de requins est le deuxième trafic le plus juteux au monde après celui de la drogue) et des organisations de malfaiteurs en sont parties prenantes.

    Dans le cas où Paul Watson serait bel et bien extradé, il est probable qu’il n’aurait jamais droit à un procès équitable et cela s’apparenterait vraisemblablement à la signature d’un arrêt de mort pour lui. Omniprésente au Costa Rica, la mafia taïwanaise, pour ne citer qu’elle, aurait mis sa tête à prix et aurait ses entrées jusque dans le système pénitentiaire costaricain.

    Outre le côté scandaleux de l’affaire, quel signal envoie-t-elle aux défenseurs de la biodiversité, et par extension à tous les militants de causes devenues nécessaires, ces citoyens engagés qui sont autant de pierres d’achoppement pour les industries, organisations, trafiquants et mafieux qui font leurs affaires sur le dos de l’avenir ? Si l’Allemagne (et donc l’Europe) donnent l’impression de cautionner, de participer, de laisser faire, qu’est-ce que ça signifie au juste ? Que nul ne peut plus lutter contre les dérives nocives de ce monde sans encourir les foudres d’autorités biaisées, de systèmes judiciaires aux motivations et leviers litigieux, d’organisations souterraines voyoutes ?

    Au delà du soutien que nous manifestons à cet homme qui dédie sa vie depuis 40 ans à l’avenir des océans – et donc au nôtre, nous tenons aujourd’hui à exprimer notre grande inquiétude pour l’avenir des belles causes et de ceux qui les incarnent. La condamnation de M. Watson et la manière dont cette affaire se déroule sont tout à fait révoltantes. Doit-on forcément faire d’un homme un martyr avant de réaliser qu’il était un grand homme ?

    « Si les requins disparaissent, les océans meurent et si les océans meurent, nous mourons » dit M. Watson. Nous déclarons à notre tour : « La condamnation de Paul Watson profite in fine aux intérêts de criminels et si on sert les intérêts de criminels, que peut espérer l’homme de bien ? »


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    Communiqué de Sea Shepherd france

    Paul Watson a été arrêté hier en Allemagne en vue d’une extradition vers le Costa Rica. La police allemande a déclaré que le mandat d'arrêt du Capitaine Paul Watson était justifié par une allégation de violation de la circulation des navires au Costa Rica, qui a eu lieu pendant le tournage de Sharkwater (Les Seigneurs de la Mer) en 2002.

    L’incident spécifique de "violation de la circulation des navires" a eu lieu en haute mer dans les eaux du Guatemala, où Sea Shepherd a découvert une opération illégale de découpe d’ailerons de requins (shark finning), dirigée par un navire costaricain appelé le Varadero. Sur ordre des autorités guatémaltèques, Sea Shepherd a demandé à l'équipage du Varadero de cesser ses activités de finning et l’a ramené au port pour qu’il soit poursuivi par la justice. Pendant l’escorte du Varadero jusqu’au port, les rôles se sont inversés et une canonnière du Guatemala a été envoyée pour intercepter l'équipage de Sea Shepherd. L'équipage du Varadero a accusé les membres de Sea Shepherd d'avoir tenté de les tuer, alors que les images prouvent que c’est parfaitement faux. Pour éviter la canonnière du Guatemala, Sea Shepherd a mis le cap sur le Costa Rica, et a découvert d’autres activités illégales de finning, où des milliers d’ailerons de requin séchaient sur les toits de bâtiments industriels.

    Les écologistes du monde entier souhaitent que le Costa Rica abandonne les accusations portées contre le Capitaine Watson. Il est d’ailleurs probable que les accusations aient déjà été abandonnées, mais Sea Shepherd n’a pas été capable de se le faire confirmer par les officiels costaricains. Le Costa Rica, connu pour sa biodiversité si riche, ne peut pas ne rien faire pour protéger les requins, qui sont en haut de la chaîne alimentaire et dont on sait qu’ils assurent l’équilibre écologique des océans.

    En prison, le Capitaine Paul Watson est assisté par le vice-président du Parlement Européen Daniel Cohn-Bendit et José Bové, député européen. Nous espérons que ces deux honorables personnalités parviendront à faire libérer le Capitaine Paul Watson avant que ce non sens n’aille plus loin.

    Les militants de Sea Shepherd dans toute l’Europe se mobilisent également pour soutenir le Capitaine Paul Watson.

    Comme le sort des requins devient de plus en plus préoccupant, Sea Shepherd Conservation Society va débuter une nouvelle campagne de protection des requins en 2012. Julie Andersen, fondatrice des Sharks Savers et des Shark Angels va prendre la tête de la campagne mondiale de Sea Shepherd pour sauver les requins de l'extinction.

    Sea Shepherd va utiliser son expertise et son expérience, ainsi que l’aide des médias, afin de permettre aux gens partout dans le monde de ne pas oublier leurs requins - un animal essentiel à l'environnement et l'économie.

    Sea Shepherd offre son assistance aux pays du monde entier pour faire respecter les lois nationales et internationales, pour mettre fin à l’impitoyable braconnage, patrouiller dans les sanctuaires marins attaqués, et mettre en œuvre des défenses de haute technologie en renforçant l'autonomisation des populations locales par la formation et en leur fournissant les ressources nécessaires pour participer à cette bataille. Sea Shepherd livrera également une guerre de l'opinion publique, en partageant tout ce que nous savons sur cet animal si méprisé.

    Notre première étape se fera dans le Pacifique Sud, où l'équipage se dirigera en juin.

    "Nous avons toutes les lois dont nous avons besoin pour protéger les requins. Maintenant, nous allons tirer parti de nos ressources et de notre expertise pour aider les pays à travers le monde pour les faire respecter. Utilisant les Galápagos comme modèle, nous irons là où l’on aura besoin de nous pour faire appliquer les lois en développant des stratégies et en formant les populations locales à défendre leurs requins, et ce pour une mise en application dans le monde entier." Julie Andersen, directrice de la campagne requins.


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    Marseille : mercredi 16 mai 2012 à 19h à L'Ecomotive (36 boulevard d’Athènes 13001).

    Conférence/discussion animée par Sabine Brels, juriste rattachée à l'Université Laval, Québec (Canada), spécialisée sur les questions de protection animale.

    Entrée gratuite, buffet vegan à prix libre.

    Le retard français dans la protection animale et le végétarisme

    Objectif :

    Cette présentation vise à répondre à la question de savoir s'il existe un lien entre le retard français sur la protection juridique des animaux et le végétarisme éthique (et si oui, lequel?) ; ainsi que de voir dans quelle est leur possible évolution en regard des revendications montantes et de leur prise en compte croissante dans la société actuelle.

    Résumé de la présentation :

    Sur la scène internationale et surtout européenne, la France accuse un retard considérable en matière de protection animale et de végétarisme.

    De part sa résistance tenace, la France tarde à suivre le mouvement normatif enclenché en faveur du bien-être animal - au sein des normes européennes (du Conseil de l'Europe et de l'Union européenne) et internationales (de l'Organisation mondiale de la santé animale). Ces dernières années, elle a même pris le contre-pied des mesures législatives visant à interdire le foie gras (en Allemagne, Italie, Luxembourg, Norvège, Finlande, Danemark, Pologne, Autriche, Israël, Turquie et Californie) et la corrida (en Catalogne) afin de protéger ses traditions culturelles (loi sur le foie gras de 2005 et loi sur la corrida de 2011).
    À un retard de plus deux siècles en matière de protection animale, s'ajoute donc un recul législatif notable. Cette attitude "anti-progresssite" est intolérable aux yeux des défenseurs de la cause animale. De plus, la légalité contestable de tels actes paraît suffisante pour justifier leur demande d'annulation sur le plan juridique.


    Contrairement aux pays anglo-saxons qui ont initié le mouvement de protection animale au 19è siècle en donnant naissance au droit des animaux (Animal Law) et au végétarisme éthique (fondé sur des considérations relevant de l'éthique animale), ce mouvement a pris plus de temps avant de se développer en France. L'idée d'un droit des animaux comme discipline est seulement émergente et le végétarisme tente de trouver sa place dans un pays où la culture et l'alimentation sont de grandes consommatrices de souffrances animales. Bien que celles-ci soient de plus en plus dénoncées par la société actuelle, elles sont de plus en plus protégées par les lois récentes.

    Alors que le végétarisme s'est développé parallèlement aux lois de protection animale en Angleterre, celui-ci semble se développer en réaction à l'indifférence, voire à l'antipathie des lois françaises pour ce mouvement de protection.
    Si le végétarisme est bien instauré et accepté comme un choix alimentaire rationnellement justifié dans d'autres pays (notamment anglo-saxons) - que ce soit pour la santé, l'environnement ou les animaux; il peine encore à faire sa place en France et se trouve confronté à la résistance générale des pays de culture carnivore, ajouté à l'image de marque de la cuisine ou "gastronomie française" ayant pour tradition de faire tourner ses plats autour des produits d'origine animale (notamment viande et poisson).


    Toutefois, malgré des obstacles de taille dont la recrudescence mondiale du carnivorisme, la protection animale et le végétarisme semblent progresser, doucement mais sûrement, conjointement à la prise de conscience des souffrances animales face auxquelles il est possible de s'opposer à la fois sur le plan juridique et individuel.


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  • logo_Divine_Wind_120x115

    Qu'ils sont veinards, les parisiens et les habitants de la couronne parisienne ! Paul Watson déboulera à Paris le 31 mars prochain (c'est un samedi), tout juste rentré de l'Antarctique.
    La campagne Divine Wind a été une réussite. Malgré la disproportion des forces en présence, la flotte baleinière japonaise a été très fortement contrariée par l'équipe de Sea Shepherd Conservation Society.
    Elle n'a pu réaliser que le tiers de son programme sanglant (la tuerie de 1000 baleines). D'après Paul Watson, ce sont 768 baleines qui ont été sauvées des harpons et qui ne finiront pas dans l'assiette des japonais (tout le monde sait que le prétexte de la recherche scientifique est totalement bidon).

    Paul Watson, donc, donnera une conférence (traduite en simultané) au cours d'une soirée organisée à la Villette Enchantée (de 18h30 à 23h30).
    Laura Dakin, la cheffe cuisinière des bateaux sera présente et il sera possible de se restaurer sur place. 
    La Villette Enchantée, c'est dans le 19ème arrondissement (sous le préau de la grande halle de la Villette).

    Le programme complet de l'évènement sera visible sur http://www.seashepherd.fr/

     


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  • seigneursdelamer_44

    Une projection gratuite du film documentaire Les seigneurs de la mer sera organisée le dimanche 19 février à 14h30 à Treillières (44, à proximité de Nantes).
    Cette projection sera prolongée par une conférence/débat animée par le groupe Sea Shepherd de Lorient.

    Et il est prévu une visio conférence avec Rob Stewart, le réalisateur, vers 17h30 !

    Stands : Sea Shepherd, Association Végétarienne de France et Rescue Bretagne.

    Synopsis du film : depuis l’enfance, Rob Stewart se passionne pour les requins. A tel point qu’il est devenu biologiste et photographe sous-marin afin de pouvoir nager avec eux, décrypter leur mystère et déconstruire le mythe du requin mangeur d’hommes. Ce mythe, entièrement fabriqué, serait selon lui responsable de l’indifférence qui entoure, un peu partout dans le monde, le massacre de la population de requins à des fins commerciales.
    Du Costa-Rica aux îles Galapagos en passant par le Guatemala, Stewart et l’équipage de l’activiste des mers Paul Watson tentent de dénoncer et de mettre en échec les braconniers à la solde de mafias asiatiques soutenues par des gouvernements corrompus.

    Contact : http://www.animaliste.fr


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