• Le 16 mai à Marseille : le retard français dans la protection animale et le végétarisme

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    Marseille : mercredi 16 mai 2012 à 19h à L'Ecomotive (36 boulevard d’Athènes 13001).

    Conférence/discussion animée par Sabine Brels, juriste rattachée à l'Université Laval, Québec (Canada), spécialisée sur les questions de protection animale.

    Entrée gratuite, buffet vegan à prix libre.

    Le retard français dans la protection animale et le végétarisme

    Objectif :

    Cette présentation vise à répondre à la question de savoir s'il existe un lien entre le retard français sur la protection juridique des animaux et le végétarisme éthique (et si oui, lequel?) ; ainsi que de voir dans quelle est leur possible évolution en regard des revendications montantes et de leur prise en compte croissante dans la société actuelle.

    Résumé de la présentation :

    Sur la scène internationale et surtout européenne, la France accuse un retard considérable en matière de protection animale et de végétarisme.

    De part sa résistance tenace, la France tarde à suivre le mouvement normatif enclenché en faveur du bien-être animal - au sein des normes européennes (du Conseil de l'Europe et de l'Union européenne) et internationales (de l'Organisation mondiale de la santé animale). Ces dernières années, elle a même pris le contre-pied des mesures législatives visant à interdire le foie gras (en Allemagne, Italie, Luxembourg, Norvège, Finlande, Danemark, Pologne, Autriche, Israël, Turquie et Californie) et la corrida (en Catalogne) afin de protéger ses traditions culturelles (loi sur le foie gras de 2005 et loi sur la corrida de 2011).
    À un retard de plus deux siècles en matière de protection animale, s'ajoute donc un recul législatif notable. Cette attitude "anti-progresssite" est intolérable aux yeux des défenseurs de la cause animale. De plus, la légalité contestable de tels actes paraît suffisante pour justifier leur demande d'annulation sur le plan juridique.


    Contrairement aux pays anglo-saxons qui ont initié le mouvement de protection animale au 19è siècle en donnant naissance au droit des animaux (Animal Law) et au végétarisme éthique (fondé sur des considérations relevant de l'éthique animale), ce mouvement a pris plus de temps avant de se développer en France. L'idée d'un droit des animaux comme discipline est seulement émergente et le végétarisme tente de trouver sa place dans un pays où la culture et l'alimentation sont de grandes consommatrices de souffrances animales. Bien que celles-ci soient de plus en plus dénoncées par la société actuelle, elles sont de plus en plus protégées par les lois récentes.

    Alors que le végétarisme s'est développé parallèlement aux lois de protection animale en Angleterre, celui-ci semble se développer en réaction à l'indifférence, voire à l'antipathie des lois françaises pour ce mouvement de protection.
    Si le végétarisme est bien instauré et accepté comme un choix alimentaire rationnellement justifié dans d'autres pays (notamment anglo-saxons) - que ce soit pour la santé, l'environnement ou les animaux; il peine encore à faire sa place en France et se trouve confronté à la résistance générale des pays de culture carnivore, ajouté à l'image de marque de la cuisine ou "gastronomie française" ayant pour tradition de faire tourner ses plats autour des produits d'origine animale (notamment viande et poisson).


    Toutefois, malgré des obstacles de taille dont la recrudescence mondiale du carnivorisme, la protection animale et le végétarisme semblent progresser, doucement mais sûrement, conjointement à la prise de conscience des souffrances animales face auxquelles il est possible de s'opposer à la fois sur le plan juridique et individuel.


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