• sea_shepherd

    Le navire-usine de la flotte baleinière japonaise se dirigeait droit vers l'est. A grande vitesse. Loin, très loin de son sinistre terrain de chasse.
    Soudain, le Nisshin Maru fit demi-tour. Comme s'il voulait retourner au Japon.
    Et l'annonce par l'agence de pêche japonaise, hier mercredi 16 février, de la suspension de la campagne de chasse semble corroborer la chose. Les tueurs de baleines devaient pourtant sillonner le sanctuaire austral jusqu'à la mi-mars.
    Paul Watson et son association Sea Shepherd Conservation Society l'ont-ils emporté
    ?
    Ont-ils réussi ce formidable exploit d'écoeurer la flotte baleinière, la forçant à retourner chez elle les cales quasiment vides après presque deux mois de campagne ?
    On ne le sait pas encore, car le porte-parole de l'agence de pêche japonaise n'a pas indiqué combien de temps durerait cette suspension. Une semaine ? Quelques jours ? Est-ce une ruse pour faire baisser la pression ?
    Toujours est-il que la flotte baleinière est au taquet. Cette vaine campagne lui coûte la peau des fesses et la réputation du pays se noircit. Le Chili prête d'ailleurs son concours à SSCS en suivant à la trace la flottille, l'ayant informée au préalable que ses eaux territoriales lui étaient strictement interdites.

    Demain, vendredi 18 février, ne loupe surtout pas le magazine Thalassa, sur France 3 à 20h35.
    C'est un reportage (110 mn) consacré à Paul Watson et à son combat.


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  • news_110205_1_1_Whalers_issue_false_distress_signal_0262

    La perspective que présente Paul Watson est ma foi fort réjouissante. Si elle se concrétisait, ce serait un grand bonheur et un immense soulagement. Et surtout, elle prouverait que pour mettre à mal les tauliers de l'exploitation animale, il importe de frapper au tiroir-caisse, au morlingue.
    C'est le cas du Japon, dans la conduite de cette chasse illégale et  anachronique à la baleine.
    Car oui, Paul Watson, dans un long billet dont je te livre le début ci-après, estime que l'actuelle campagne de son association Sea Shepherd Conservation Society dans les eaux glaciales de l'Antarctique pourrait bien être, heureusement, la dernière.
    Je t'invite à lire avec soin la suite de son propos sur le site de la délégation française de SSCS ici :
    http://www.seashepherd.fr/news-and-media/editorial-110128-1.html.

    Tu ne manqueras pas, par ailleurs, de programmer un enregistrement de la prochaine émission Thalassa, ce vendredi 18 février 2011 à 20h35 sur France 3.
    Elle sera consacrée à Paul Watson, à son parcours militant, à l'association qu'il a constituée et qu'il dirige aujourd'hui.
    "Un homme en colère"; c'est le titre de ce reportage. Ne le loupe surtout pas.

    "Est-ce la dernière campagne dans l'Antarctique de Sea Shepherd Conservation Society? Je l'espère sincèrement, et les prévisions laissent penser que la guerre des baleines dans le Sanctuaire des Baleines de l'Océan Austral pourrait arriver à son terme. Le compte-à-rebours a commencé pour les baleiniers japonais.

    La flotte baleinière japonaise n'a jamais été aussi faible, avec juste un navire-usine et trois bateaux-harponneurs. Le bateau de surveillance Shonan Maru No. 2 ne fait plus partie de la flotte et il n'y a plus non plus de navires éclaireurs dans les opérations de braconnage.

    Mais la flotte de Sea Shepherd n'a jamais été aussi forte. Nous avons trois navires, un nouvel hélicoptère à grande autonomie, un nouvel équipement et trois équipages de bénévoles incroyablement motivés.

    Nous n'avons aucune nouvelle de Glen Inwood, ou Ginza Glen comme nous l'avons rebaptisé, le porte-parole néo-zélandais des baleiniers. Il est étrangement silencieux cette saison mais peut-être que son contrat de relations publiques avec les baleiniers n'a pas été renouvelé.

    L'économie japonaise a des soucis. La valeur du yen japonais a récemment baissé et l'Institut de Recherche sur les Cétacés (ICR) est devenu un handicap économique pour le gouvernement japonais, sans parler d’une source d'irritation constante pour le Ministère des Affaires Étrangères japonais. L'industrie baleinière a aussi été entachée par des affaires de pot-de-vin, de détournement de fond et de corruption.

    Chaque année, le Japon est humilié à la Commission Baleinière Internationale et aujourd'hui l'Australie veut le traîner devant la Cour Internationale de La Hague pour répondre de ses actes dans le Sanctuaire des Baleines de l'Océan Austral."

     


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  • sea_shepherd2_150x150

    A la veille du départ de l'équipage de Sea Shepherd Conservation Society vers les eaux glaciales de l'Antarctique, il est bon et agréable de prendre connaissance de l'entretien que Paul Watson a accordé à l'hebdo L'Express.
    Signe des temps...Un homme considéré comme un hors-la-loi par beaucoup de pays, 'borderline' comme on dit, est sollicité par un organe de presse déférent et respectueux de la marche du monde.
    Je t'ai mis le tout début de l'interview mais il convient évidemment de cliquer sur le lien suivant pour le lire en entier : 
    http://www.lexpress.fr/actualite/sport/justicier-des-mers_938299.html

    Pourquoi choisissez-vous d'être aussi radical dans vos méthodes d'action?

    Parce que c'est plus efficace que de mettre de simples banderoles sous le nez des braconniers. Il existe des lois qui limitent la surpêche, mais les États n'ont pas la motivation politique suffisante pour les faire appliquer, et sont dépendants d'intérêts économiques. Alors nous nous en chargeons.


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  • pvd2010_flyer

    Le végétarisme est une évidence pour tous les défenseurs des animaux (ou devrait l’être) car on ne peut dénoncer la barbarie en étant soi-même complice de l’industrie de la viande. Les élevages intensifs, les longs transports et les abattoirs sont la honte d’une société qui se gave de cadavres d’animaux.

    Dans cette même démarche de cohérence et du respect de l’animal, être vivant doué de sensibilité, il n’est pas envisageable de porter de la fourrure, du cuir ou tout autre matière d’origine animale. Dès lors, il n’y a qu’un pas vers le veganisme que nous vous invitons à franchir dans une démarche réellement éthique (le mot a été trop souvent galvaudé).

    Soyons nombreux à participer au « Paris Vegan Day 2010 », le 28 novembre prochain à l’espace La Bellevilloise, 19 rue Boyer, Paris 20ème (conférences, stands, brunch végétalien, etc.) : http://www.parisveganday.fr/

    Ensemble, sortons de l’exploitation animale !

    vegan_day_2010


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  • SSCS

    Tu liras avec un grand intérêt-et tu seras peut-être un peu ému(e)-le message ci-dessous.
    Il a été adressé par Paul Watson, le capitaine de Sea Shepherd Conservation Society.

    Passion, pitié, professionnalisme, passion et persévérance

    Chargé de l'organisation de l'opération "No Compromise" pour Sea Shepherd Conservation Society, j'ai la responsabilité de préparer trois navires, un hélicoptère et près d'une centaine de membres d'équipage pour un voyage de quatre mois vers l'une des régions les plus reculées et hostiles de la planète.

    Cela implique plus que quelques décisions difficiles comme la sélection des bénévoles où l'élaboration de la tactique. Il s'agit d'organiser les fournitures et l'équipement, le carburant et les ressources, le soutien à terre et logistique.

    Sea Shepherd est une petite organisation, mais nous sommes en mesure de faire ce que nous faisons avec une petite équipe parce que nous avons des bénévoles dévoués, engagés et déterminés. La plupart d'entre eux sont méconnus et dans les coulisses, mais chacun d’eux est prêt à travailler avec acharnement de manière désintéressée, pendant de longues heures et dans des conditions de navigation et météorologiques extrêmes.

    Ces bénévoles sont et ont toujours été la force de cette association. Lorsque j'entends les critiques ridicules dire de mon équipage qu'il est inexpérimenté et composé de marins non-professionnels, je peux seulement répondre que je ne pourrais jamais payer des marins professionnels pour prendre les risques que mes bénévoles prennent et qu'aucun professionnel  n'est en mesure de réaliser et d'accomplir ce que ces hommes et ces femmes du monde entier font.

    L'explorateur de l'Antarctique Ernest Shackleton a également été critiqué pour avoir des amateurs dans son équipage. Sa réponse a été : « J'ai besoin d'hommes passionnés pour me rendre où je dois aller. »

    Sea Shepherd a besoin d'hommes et de femmes passionnés pour défendre les baleines.

    Quand les critiques disent qu'il est dangereux de prendre la mer, de conduire nos navires à travers les tempêtes et la glace pour défendre les baleines avec mon équipe, je ne peux que prendre en compte le fait que depuis 1977 à travers plus de 300 voyages, je n'ai pas perdu un seul membre d'équipage dans un accident en mer et pas un seul membre d'équipage n'a souffert de blessure grave.

    Au cours des six voyages que nous avons fait dans l'Océan Austral, nous n'avons blessé aucun chasseur et aucun membre de nos équipages n'a été grièvement blessé mis à part quelques coupures, ecchymoses et écorchures. Nous n'avons pas eu de déversement de pétrole ni d'incendie à bord.

    Pourtant, sur les baleiniers menés par des équipages de professionnels, il y a eu trois morts et de nombreux blessés graves. Ils ont eu des déversements d'hydrocarbures et deux incendies catastrophiques. De toute évidence, professionnalisme ne rime pas avec sécurité.

    Le 2 décembre sera mon 60e anniversaire. C'est aussi le jour où nous partirons de Tasmanie pour l'opération "No Compromise".

    Lorsque les gens me demandent ce que je veux faire quand je prendrai ma retraite, ma réponse est que je n'ai pas l'intention de prendre ma retraite. Ce n'est pas un travail pour moi, c'est ma vie; vous ne partez en retraite de votre vie qu'au jour de votre mort.

    Mon attachement profond aux baleines remonte à Juin 1975, lorsque j'avais 24 ans. C’était au large des côtes de la Californie où Bob Hunter et moi sommes devenus les premiers à s'interposer entre un harpon et des baleines lors de notre intervention contre la flotte baleinière soviétique.

    Un harpon a été tiré au-dessus de nos têtes touchant une femelle dans un groupe de 8 cachalots. Elle a crié et la plus grande baleine du groupe, un gros mâle, a giflé l'eau avec sa queue et plongé. Il a nagé juste en dessous de nous, puis est sorti de l'eau pour attaquer le baleinier soviétique dans le but de défendre son groupe.

    Mais ils l'attendaient avec un harpon qui fut tiré à bout portant dans sa tête. La baleine cria de douleur et retomba dans une mer devenant rapidement rouge sang. Comme il roulait à l'agonie à la surface, j'ai croisé son regard, puis il a plongé et j'ai vu une traînée de bulles sanglante remonter vers moi à la surface.

    Tout à coup, sa tête apparut; il se leva de l'eau en nous surplombant et alors que sa tête se rapprochait, dégoulinante de sang, j'ai regardé dans son œil, un œil de la taille de mon poing, et ce que j'y ai vu m'a mis sur ce chemin sur lequel je me trouve à ce jour. J'ai vu de la compréhension. Cette baleine avait compris ce que nous essayons de faire. Je pouvais voir ses muscles se tendre alors qu'il se repoussait lui-même vers l'arrière. Sa tête retomba dans la mer. J'ai regardé ses yeux disparaitre sous la surface, puis il est mort.

    Il a épargné nos vies. Il aurait pu nous tuer, mais il nous a laissé vivre. Je dois ma vie à cette baleine.

    J'ai vu quelque chose d'autre dans cet œil ce jour-là. J'ai vu de la pitié, non pour lui, mais pour nous. Nous sommes une espèce capable de tuer si facilement, si impitoyablement et pour quoi? Les Russes tuaient les cachalots pour l'huile Spermacetti, parce que c'était une huile excellente pour la lubrification des machines, l'une des utilisations a été de l'employer dans la production de missiles balistiques intercontinentaux.

    C'est ainsi, dans le soleil couchant sur le corps alors flottant d'une créature si étonnante, qu'une pensée bouleversante me vint à l'esprit et me fit tressaillir : notre espèce est complètement folle.

    Ce fut ce jour-là que j'ai décidé de faire ce que je fais pour les baleines aujourd'hui. Je les défends, ainsi que toutes les autres espèces marines depuis maintenant 35 ans.

    Je continuerai à le faire jusqu'au jour de ma mort.

    Au fil des années, j'ai vu beaucoup d'hommes et de femmes aller et venir. La plupart viennent brûlants de passion, puis se refroidissent rapidement et disparaissent. D'autres, bien moins nombreux malheureusement, arrivent avec un feu nourri et restent constants dans leur passion.

    Ces deux catégories contribuent à leur manière à la cause, puisque le mouvement a besoin d'individus colériques qui surmontent les obstacles dans les batailles et puis se retirent; mais il faut aussi les stratèges qui portent la lutte sur la durée, année après année, sans rémission ou abandon.

    Dans le mouvement pour défendre nos océans, j'ai eu l'honneur de rencontrer et de connaître la plupart des hommes et des femmes qui ont tenu bon année après année sans repos ni plainte, qui vont d'un combat à l'autre avec une patience et une persévérance à toute épreuve.

    Ce sont des gens comme Ric O'Barry avec qui j'ai élaboré des stratégies en 1977. Pour Ric, c'était déjà les dauphins et c'est toujours le cas aujourd'hui. Il les défendra jusqu'à sa mort.

    Hardy Jones, qui le premier s'est rendu en 1978 au Japon pour documenter le massacre des dauphins, continue de les protéger à ce jour.

    Sylvia Earle, dont la passion pour les océans brûle depuis des décennies, Rebecca Aldworth et sa défense brillante des phoques au Canada, le dévouement de François Hugo pendant de nombreuses années pour la défense des phoques du Cap de l'Afrique australe. Terri Irwin et son défunt mari l'incroyable Steve Irwin.

    Les gens à terre tels que Birute Galdikas et son dévouement pour les orangs-outans, Jane Goodall avec les chimpanzés et Diane Fossey pour les gorilles des montagnes.

    C'est cette persévérance constante et patiente que je vois à travers tant d'individus tels que ceux cités, qui me fait croire qu’en fin de compte, nous pouvons changer les choses.

    Et ceci est particulièrement vrai quand je regarde mes équipes. Beaucoup vont et viennent, certains pour une campagne qui ne reviendront jamais et quelques-uns qui sont toujours là, année après année, toujours de retour.

    Une fois de plus cette année, nous prenons une nouvelle équipe et accueillons le retour de nos anciens combattants.

    Dave Nickarz quitte son emploi et sa femme à Winnipeg et vole à ses propres frais vers l'Australie pour rejoindre le Steve Irwin. Il le fait chaque année. Laura Dakin qui est venue à bord en 2005 aux Bermudes et est maintenant notre chef cuisinier. Locky MacLean du Canada qui nous a rejoints en tant que cuisinier en 2001 avec son épouse Barbara venant du Brésil, est maintenant capitaine de Sea Shepherd, comme Alex Cornelissen, qui nous a rejoints en 2005 dans les Galápagos. Il est aujourd'hui directeur de Sea Shepherd dans les Galápagos et sera de retour en tant que capitaine du Bob Barker en Décembre. Shannon Mann en provenance du Canada qui nous a rejoint en 2007 et revient à nouveau cette saison, Lamya Essemlali de France qui nous a rejoint en 2005 et est maintenant présidente de Sea Shepherd France. Chris Aultman, ancien marine des États-Unis, sera à nouveau de retour pour sa sixième campagne de l'Antarctique en tant que notre pilote d'hélicoptère. Peter Hammarstedt de Suède qui est venu à nous à 19 ans en 2005 et est maintenant un premier officier Sea Shepherd. Ces gens passionnés ne sont que le sommet de l'iceberg des 4000 membres d'équipage qui ont servi avec Sea Shepherd sur quelques 300 voyages depuis 1978 et sur une dizaine de navires différents.

    Je suis parfois tout simplement impressionné par le dynamisme et la détermination de ces gens incroyables. Ils sont ce qui fait de Sea Shepherd ce qu'elle est, la plus passionnée, la plus active, la plus efficace des organisations de conservation marine dans le monde.

    Il y a une autre face de Sea Shepherd qui est méconnue et qui est le soutien incroyable des gens du monde entier qui nous encouragent avec leurs dons. Ce sont ces gens qui littéralement nous maintiennent à flot et permettent de faire ce que nous faisons.

    Cette dernière année nous nous sommes vu faire des choses incroyables: nous avons réduit le quota japonais de baleines tuées de moitié, nous sommes intervenus contre la pêche illégale de thon rouge en Méditerranée, où nous avons libéré 800 de ces poissons géants du filet d'un braconnier, nous avons envoyé une équipe aux îles Féroé danoises pour défendre les baleines et les dauphins, nous avons une équipe sur le terrain à Taiji au Japon pour surveiller constamment les tueurs japonais de dauphins, nous installons un système d'un million d'euros de surveillance AIS pour protéger les îles Galápagos et décourager le braconnage et nous sommes intervenus contre la pêche illicite au Brésil.

    Sea Shepherd est active partout dans le monde et chacun d'entre nous sommes impliqués, des équipages sur les navires aux partisans à terre, nous sommes les bergers des citoyens de la mer, du plancton aux grandes baleines.

    Je suis un berger de la mer et vous aussi, et nous nous devons tous l'être, parce que si nous ne parvenons pas à défendre nos océans, nous perdrons la biodiversité qui maintient l'intégrité de tous les écosystèmes océaniques. La vérité est que les océans meurent... et si les océans meurent - nous mourrons !


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