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    Toujours plus vite.
    Pour plus de fric.

    Toujours plus vite.
    Et finir au fond de l'eau, une pierre accrochée au cou.

    Les courses de lévriers en Angleterre (mais aussi aux Etats-Unis et en Australie) sont une institution, une tradition dirait-on chez nous dans le midi.
    Elles partagent avec la chasse et la corrida le même mépris pour l'animal.
    D'ailleurs, cette distraction ou ce sport, comme on veut, tire son origine de la chasse au lièvre avec meute pratiquée par l'aristocratie.
    Les courses de chiens  font appel à des qualités de vitesse réservées, au travers de sélections génétiques, à des chiens de chasse, ces fameux greyhounds.

    Les lévriers sont élevés à la dure pour courir le plus vite possible après un leurre dans une arène, le cynodrome.
    Les spectateurs hurlent, s'agitent, mangent des frites, picolent et crient leur joie quand leurs favoris terminent premiers.
    Comme dans les courses hippiques, il y a des paris (3 milliards de livres en 2007).
    Les courses de lévriers demeurent le troisième sport national après le foot et l'hippisme.
    Mais à la différence de cette dernière discipline, le sort destiné aux chiens mal classés ou en fin de vie professionnelle est tragique.

    La carrière d'un lévrier de course dure de 3 à 5 ans.
    On estime à 5500 le nombre de bestioles élevées chaque année pour être mises sur le circuit.

    L'espérance de vie d'un chien greyhound tourne autour de 10 ans (en raison de son épuisement physique).
    10000 chiens sont mis à la retraite chaque année.

    Tu as bien retenu ces chiffres ?

    Maintenant, tu te poses la question suivante : où vont tous ces toutous après leur existence de coureurs professionnels ? Car il leur reste bien 6 ou 7 ans à vivre, pour profiter un peu des bienfaits des caresses, des promenades en forêt...

    Ils vont finir sur les paillasses des laboratoires de recherche médicale.
    Ou alors, leurs propriétaires leur collent une balle dans la tête, quand ce n'est pas être jetés à la flotte avec une pierre autour du coup.

    Et bien évidemment , ils sont abandonnés, les oreilles mutilées pour empêcher toute identification grâce au tatouage.

    Ce sont effectivement presque 12000 lévriers qui ‘disparaissent' annuellement, comme ‘évaporés'.

    Seuls 30% des chiens réformés sont placés dans des familles d'accueil.

    Le reste ? Disparu !

    Maltraités, battus, affamés (pour ne pas prendre de poids), les chiens qui n'ont pas la chance de trouver un nouveau maître compatissant achèvent ainsi leur triste vie.

    Et je ne te parle pas des animaux qui ne courent pas assez vite, de ces cancres de la compétition, qui partent directement chez le vivisecteur.
    Et je ne te parle pas des quelques 500 lévriers qui, chaque année, ne terminent pas les courses car trop esquintés.
    Des vétos complaisants, payés par le British Greyhound Racing Board, l'organisme professionnel, se chargent de mettre fin à leurs jours.

    Courir pour quoi ? Pour qui ?
                       

     


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    Et après, tu diras que je ne pense pas à toi !

    A peine rentré du taf, j'ai sorti le tout dernier numéro de L' Écologiste (numéro 26-été 2008) de la boîte aux lettres, je l'ai feuilleté pour le découvrir et de suite, je me suis dit : " Cet article, je dois le partager avec les potes et les potesses du blog".

    En page 6,  on peut lire sur 2 pages un bilan effectué par Marite Morales, vice-présidente de One Voice, sur ce que l'on  a appelé le Grenelle de l'animal, c'est à dire plus exactement les rencontres Animal et Société  présidées par Michel Barnier.

    En illustration, un gentil lapin, pour rappeler qu'il y a actuellement une campagne menée par L214 et la SPA contre l'élevage de lapins en batterie. D'ailleurs, le CLIPP (Comité lapin interprofessionnel pour la promotion des produits) s'est fait tailler un short par la justice il y a peu en demandant des dommages et intérêts à ces 2 associations pour réparer un préjudice économique.

    Je ne vais pas de balancer tout l'article. Ce ne serait pas correct déjà et ça ne t'incitera pas à acheter (et à t'abonner, pourquoi pas, ensuite) ce magazine qui, je ne voudrais pas dire du mal, est vraiment chouette.

    Voici quelques extraits.

    « De mai à juin 2008, trois groupes de réflexion portant sur le statut de l'animal, l'animal dans la ville et l'animal dans les activités économiques, ont été mis en place par le gouvernement avec un encadrement strict : la marge de manœuvre était inexistante.

    Le socle du rapport Barnier du 08 juillet est ainsi que le 'bien-être' animal doit être conciliable avec le patrimoine culturel et religieux ainsi que le développement économique.

    Mais c'est justement là  que prennent racine l'exploitation animale et le 'mal-être' des animaux.
    Les questions telles que celles du foie gras, de la tauromachie, des abattages rituels et même de l'élevage industriel ne peuvent donc pas être vraiment traitées.

    [...] Les 'animaux utilisés en expérimentation' ? Il est admis d'office qu'il existe des animaux dont la nature est d'être 'utilisés en expérimentation'.
    La question de l'expérimentation est ainsi écartée.
    La France, c'est vrai, bat le record européen annuel du nombre d'animaux utilisés dans les laboratoires : 2 325 298 en 2004, sur un total officiel de l'Europe à 25 de 12,1 millions d'animaux dont environ 53% de souris, 19% de rats, 15% d'animaux à sang froid, 5% de cobayes et lapins, 5% d'oiseaux, 1% d'artiodactyles (c'est à dire les ruminants, les porcs) et 0,1% de singes.

    Pourtant dans ces laboratoires, on inflige aux animaux des actes qui seraient des maltraitances s'ils étaient exercés dans nos maisons.

    [...] Les améliorations en faveur des animaux répondent toujours aux critères de rendement économique.
    Tant que la valeur intrinsèque de l'animal n'est pas reconnue, on veut bien produire des lois ou des guides de bonnes pratiques pour le bien-être animal. »

    http://www.ecologiste.org

    http://www.onevoice-ear.org
    http://www.l214.com
    http://www.spa.asso.fr

     


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  • Il y a à peine un an qu'il est décédé. Son combat reste plus que jamais actuel.
    Hans Ruesch s'est battu contre l'expérimentation animale, contre ce sordide accès à la connaissance médicale.
    http://taomugaia.canalblog.com/archives/2007/08/29/6761014.html

    Hans Ruesch n'est plus mais les vivisecteurs sont toujours présents, motivés par l'idéal de la recherche l'argent, l'ambition, la carrière professionnelle, buts ultimes confortés par un sadisme inégalé car voulant se faire passer, quelle usurpation ignoble, pour de l'altruisme.

    Le bien de l'humanité, pour ces tortionnaires modernes en blouse blanche, je te prie de me croire, c'est d'abord et avant tout une question de fric, d'enveloppe budgétaire.
    N'importe quel type est capable (enfin, tu me comprends...) de s'adonner à la recherche, d'empoisonner, de dépecer, de découper, un singe, un lapin, un rat, un chien.
    Quiconque peut exercer ses penchants pervers sur un 'modèle' comme ils disent. Du moment que tu tapes dans le budget recherche qui est alloué à ton département.

    Laboratoires médicaux, industriels, universitaires : ce sont ces lieux où l'on torture, avec raffinements, au nom du progrès scientifique.

    Le macaque rhésus du Népal.
    Animal charmant et sacré, en plus. Je veux dire par là que, comme la vache en Inde, c'est une bestiole qui bénéficie, dans ce pays, d'un statut peu banal.
    Il vit à proximité des hommes, qui lui donnent à becqueter. Il vit et pionce, s'il le désire, dans les temples Hindouistes.
    Un film récent, Hanuman, a retracé ce qui fait la singularité de ce singe-dieu, protégé et vénéré.

    Mais le WaNPRC (Washington National Primate Research Center) s'en fout, de tout ça !
    Son docteur maboul, Randall Kyes, veut du singe.
    Pour occuper ses journées et celles de ses collaborateurs qui bossent pour la sécurité nationale américaine (sur les effets de l'anthrax par exemple) après avoir fait semblant de travailler sur le virus HIV dans l'un de ses laboratoires d'immunologie virale qui fait des envieux dans le monde entier.

    Randall Kyes s'occupe de l'une des plus grosses unités de primatologie expérimentale sur cette planète malade.
    Donc, il lui faut de la matière fraîche. Faut que ça tourne !

    L'Inde l'a envoyé se faire voir il y a quelques années quand il a demandé officiellement un approvisionnement régulier en macaques rhésus.

    Toutefois, Randall est loin d'être un con : il s'est tourné vers le Népal et a conclu un protocole d'accord en 2003 qui prévoit que des fermes d'élevage de macaques seront constituées localement, en prélevant si besoin est des singes vivant dans des réserves naturelles, puis d'exporter ces animaux vers les Etats-Unis pour y subir le martyre.

    Mais ça coince. Sérieusement.
    Déjà, les Népalais ne sont pas trop d'accord car le macaque, je le rappelle, est à leurs yeux un animal sacré.
    Ensuite, l'accord a négligé certaines dispositions réglementaires en matière de protection de la faune sauvage.
    Enfin, des associations se sont mobilisées pour empêcher cette ignominie.

    Stop Monkey Business est un collectif qui rassemble 8 associations de défense des animaux, d'ampleur nationale comme internationale.

    Ce collectif fait le maximum pour plomber la concrétisation de cette collaboration démente qui doit prendre effet en septembre prochain : recours judiciaires, campagnes de pétitions, pressions sur les autorités etc.

    Voici le site du collectif : http://stopmonkeybusiness.org

    Je t'invite simplement à adresser un courrier très court à la représentation népalaise de ton coin (ambassade ou consulat), poli, mais indigné.

    Le succès n'est pas loin. Le Népal gère difficilement cette affaire. C'est un petit pays. Ta lettre peut faire la différence.

    Ce faisant, tu mettras un sale coup dans la tête de cette recherche barbare et régressive.
    Et les gentils macaques du Népal garderont leur calotte crânienne.

     


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    "Soyons subversifs.

    Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exercent si souvent contre l'homme parce qu'elles se sont fait la main sur les bêtes.
    Rappelons-nous, s'il faut toujours tout ramener à nous-mêmes, qu'il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés, moins de wagons plombés amenant à la mort les victimes de quelconques dictatures, si nous n'avions pris l'habitude des fourgons où les bêtes agonisent sans nourriture et sans eau en attendant l'abattoir."

    Marguerite Yourcenar
    Qui sait si l'âme des bêtes
    va en bas? « Le Temps, ce grand sculpteur » Paris, Gallimard, 1983.

     

    "Enfumez-les comme des renards". Ordre de Bugeaud, Maréchal de France, alors gouverneur en Algérie française (1842), en lançant des représailles contre les populations de la région du Chélif.
       

    "Tuer des êtres humains, c'est bien mieux que de tuer des lapins". Un soldat du régiment Washington lors de la conquête américaine des Philippines (1900).

    "Ce ne sont plus des êtres humains. Ce sont des animaux". Joseph Goebbels, pendant la visite du ghetto de Lodz, au début de la guerre.


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    Le réconfort de l'été, des vacances, ce n'est pas pour tout le monde.
    Demande à un bénévole de refuge, il t'en parlera bien mieux que moi.
    En attendant,  je te donne à lire ce texte admirable de Cavanna, que tu connais peut-être déjà (je parle du texte bien sûr).

    «Ecoutez. Le tuer, j'ai pas le courage. Alors, je vous l'amène. Vous, vous les tuez pas. Vous les sauvez. Un refuge, c'est fait pour ça, pour les sauver. Alors bon, le voilà ! C'est à prendre ou à laisser. Si vous n'en voulez pas, j'irais le perdre dans les bois. Je l'attacherais à un arbre, pour ne pas qu'il me coure derrière, vous savez comment ils sont, paraît qu'il y en a qui ont retrouvé leur maison après des centaines de kilomètres, alors vaut mieux l'attacher et puis se sauver, pas l'entendre crier, c'est trop triste, on n'est pas des bêtes !
    Bon, vous le prenez, ou vous le prenez pas ? Faut vous décider, j'ai pas que ça à faire, on n'a pas encore fini les bagages.»

    Évidemment, il ou elle le prend.
    Quoi faire d'autre ?
    Le bon salaud le sait bien. Quand on gère un refuge pour animaux, c'est qu'on a le coeur tendre, qu'on ne peut absolument pas supporter l'idée qu'une bête souffre, soit abandonnée, perdue, vouée à la piqûre, fatale, ou pis, aux pourvoyeurs des laboratoires.

    Les pseudos-amis des bêtes qui, lorsque le chien ne veut plus chasser, ou bien est
    devenu trop vieux, ou bien a osé donner un coup de dent au sale môme qui le harcèle, ou lorsque le mignon chaton offert pour Noël est devenu au 14 juillet, un gros matou qui a son caractère et ne veut plus jouer les nounours en peluche, ou encore lorsque "ces gentils compagnons" se mettent à être malades et coûtent "les yeux de la tête" en visites au véto, ces salopards délicats qui décident de les supprimer mais n'ont pas le courage de faire le vilain geste qui tue vont les déposer à la porte du refuge (variantes : ils les jettent par-dessus le grillage, ils enferment dans une boite en carton la chatte miaulant et ses petits...) comme on déposait jadis les nouveaux nés non désirés à la porte des couvents.

    Fonder un refuge pour animaux est la pire façon de s'empoisonner la vie. Non seulement cela ne peut pas rapporter d'argent (les abandonneurs ne laissent jamais de quoi acheter un peu de bouffe, cela ne leur vient même pas à l'idée), mais c'est un gouffre financier.
    Fonder un refuge ne peut être qu'une action bénévole et précaire, un élan de révolte contre l'indifférence générale devant l'omniprésence de
    la misère animale.

    C'est le fait d'âmes sensibles qui mettent sur le même plan toute souffrance, toute angoisse, humaine ou non humaine. La plupart du temps, dans le cas des petits refuges, il s'agit de gens à faibles ressources qui s'épuisent à mener un combat sans fin comme sans espoir, mais qui ne pourraient pas ne pas le mener. Ils sont parfois aidés par de maigres subventions (dans le meilleur des cas), par la générosité de quelques adhérents, mais en général abandonnés à leurs seules ressources personnelles.

    Un refuge est vite submergé. Là comme ailleurs, la mode imposée par les
    éleveurs et la publicité des fabricants d'aliments ont stimulé une frénésie d'achat dont les conséquences sont la versatilité du public et la cupidité des éleveurs et des marchands.
    La "rentabilité" exige qu'une femelle d'une race "vendeuse" ponde et ponde jusqu'à en crever. On achète par caprice, le caprice passé on est bien emmerdé, et comme on n'est pas des tueurs on se débarrasse, au plus proche refuge.

    Et là, c'est le chantage cynique de tout à l'heure : "Vous le prenez ou je vais le perdre".
    C'est exactement le coup de l'otage à qui le malfrat a mis le couteau sur la carotide : "Vous me la donnez la caisse ou je l'égorge."

    On ne sait pas assez, même chez ceux qui considèrent l'animal comme un être vivant et souffrant à part entière (je n'aime pas dire "amis des bêtes"), quelle terrible et décourageante corvée est la gestion d'un refuge quand on dispose de peu de moyens.

    Pour un animal placé à grand-peine, il en arrive dix, vingt, cent ! Cela vous dévore la vie, vous écrase sous une conviction d'inéluctable impuissance. Beaucoup de petits refuges de province luttent envers et contre tous, ignorés, méprisés, abandonnés à leurs seules ressources, et, cela va de soi, en butte aux sarcasmes des imbéciles et aux froncements de sourcils des vertueux qui jugent bien futile de s'occuper d'animaux alors qu'il y a tant de détresses humaines...

    Et quand l'apôtre qui a englouti sa vie dans un refuge meurt ou devient impotent, que deviennent les bêtes ?
    Pardi, l'euthanasie en masse par les services de l'hygiène publique, pas fâchés d'être débarrassés. Savez-vous que, si vous possédez plus de 9 chiens, vous devenez de ce seul fait "refuge" et devez déclarer la chose à votre mairie et à la D.S.V. (Direction des Services Vétérinaires) ?
    A partir de là, vous serez soumis aux inspections d'usage concernant les règles d'hygiène, de sécurité, etc.

    En somme le bénévolat est pénalisé. Tout se passe comme si la seule voie "normale" était l'euthanasie systématique, le sauvetage étant considéré comme anormal, suspect et fortement découragé.

    Il faut que l'animal cesse d'être considéré comme un objet, un bien "meuble" qu'on achète, qu'on vend, qu'on cède, avec à peine quelques restrictions concernant les "mauvais traitements", d'ailleurs bien légèrement punis.
    Il faut que la survenue d'un animal dans un foyer soit aussi grave, aussi importante, aussi contraignante que la naissance d'un enfant.
    C'est le formidable et trop prévu nombre d'abandons liés aux départs en vacances qui m'a mordu au cul.

    Savez-vous qu'ils font la queue aux portes des refuges, les enfoirés, avant d'aller faire bronzer leurs gueules de sales cons ? "Avec la planche à voile sur le toit de la voiture" m'a-t-on confié.
    Que leurs têtes, à ces sous-merdes, volent haut dans l'air, propulsées par les pales tranchantes des hélices du hors-bord, pêle-mêle avec celles des toréadors et des aficionados !

    PS : Vous qui les aimez, faites les STÉRILISER ! Les laisser proliférer est criminel : ce sont ces portées innombrables qui fournissent la matière première des vivisecteurs et condamnent les refuges au naufrage.

    François Cavanna

    Ce texte a été publié sur la liste  fr.groups.yahoo.com/group/vegetarien_fr


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