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    Octavio García 'El Payo'  en était désormais certain.
    Il avait un don de prémonition.
    Comment expliquer, sinon ?
     
    Au milieu de la nuit précédant sa corrida du 24 août à Almería, un mauvais rêve  l'avait réveillé en sueur, le coeur palpitant, les tempes brûlantes : il avait été transformé en andouillette !
     
    Quelle misère...
     
    Alors que des jeunes gens songent à devenir Spiderman, le Surfer d'argent ou DareDevil,  lui devenait Super Andouillette. 
     
    Puis, impossible de retrouver le sommeil. Ce souvenir nocturne le hantait, comme si  la blessure reçue récemment  à Valencia (bas-ventre en charpie)  se rappelait à lui, cicatrice aux joues roses, qui tire, qui tire.
     
    Aurait-il dû écouter le bon sens ? Annuler la démonstration ?
     
    Le toro, lui, ne s'est pas posé de questions ! Coup de corne ébouriffant  avec deux trajectoires à l'aine, au même endroit que la précédente plaie.
     
    Les sutures ont largué les amarres...Tout a cédé...En plus, l'artère et la veine fémorales qui se barrent en sucette, le muscle couturier qui fait ses valises,  le reste à l'avenant.

    Direction l'hosto de

    Torrecárdenas. En unité de soins intensifs.

     

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    La Bruyère.  Près de Raddon-et-Chapendu, deuxième à droite mais je ne sais plus où. Haute-Saône (70). Samedi 23 août.

    Stupéfiant.

    Du jamais vu, de mémoire de chasseur.

    Il a demandé à son pote s'il en avait déjà vu des comme ça.

    Jamais... Lui a répondu son acolyte mais néanmoins viandard...Des bestiaux aussi balèzes, foi de Saint-Hubert, c'est une occase à saisir, ya pas à gamberger.

    Et même s'ils avaient chaud aux étiquettes, fallait pas hésiter. 

    Un putain de canard aussi gros,  posé au bord de l'eau, tranquille, même pas aux aguets...

    Pan !

    Le pêcheur en a pris plein la poire. 

    Il a été transporté par hélicoptère au CHU de Besançon.

     


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    Qui, dans ce monde, ignore les méfaits du tabac ?
    Qui, qu'il soit fumeur invétéré, non-fumeur de longue date, adolescent, femme enceinte, ne sait pas que les effets de la nicotine sur la santé sont néfastes ?
    Qui n'a pas lu, vu, entendu, parfois avec agacement, les  avertissements sans faiblesse des fabricants de cigarettes : « Fumer tue » , « Fumer nuit gravement à la santé » ?
     
    Qui ne sera donc pas étonné, douloureusement, avec la rage au cœur, d'apprendre que  les recherches médicales conduites sur les animaux relativement aux effets du tabagisme actif et passif sont plus vigoureuses que jamais ?
     
    Aux Etats-Unis, depuis 2002, ce sont 16,5 millions de dollars qui ont été dépensés par le NIH (National Institutes of Health) pour effectuer des expériences sur des femelles gestantes et des nouveaux-nés.
    Et ce n'est qu'une toute petite partie des investissements réalisés par les labos sur le sujet des conséquences du tabagisme.
    Nous parlons bien ici, exclusivement, des effets de la nicotine sur le métabolisme de la future mère et sur le développement du fœtus.
     
    Ainsi, David Mendelowitz, par ailleurs vétéran de l'expérimentation animale à la fac de médecine de Georgetown,  doit prendre un  certain plaisir à poser des cathéters et des pompes intraveineuses de nicotine concentrée sur des rates pleines puis à attendre la naissance des ratons pour les disséquer et vérifier enfin, devant le monde ébahi, que la nicotine à haute dose altère sensiblement le développement embryonnaire. 

    Ainsi, Elliot Spindel, du département santé et sciences de la vie de l'université de l'Orégon, aime t-il implanter chirurgicalement des pompes à nicotine dans la colonne vertébrale de femelles chimpanzés gravides pour constater ensuite , après dissection des membres inférieurs des bébés, que non, la nicotine, c'est pas bon pour le développement harmonieux du fœtus.
    Elliot  Spindel, la nicotine et les animaux de laboratoire, c'est une vieille histoire : il a commencé son sale boulot en 1992 .

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>Ainsi Kent Pinkerton, de l'université de Californie (Davis), expose t-il avec satisfaction des femelles rhésus pleines à la fumée de la cigarette en les enfermant dans une chambre spécialement construite.
    Elle inhalent de force, massivement,  6 heures par jour pendant 5 jours, de la fumée de notre bonne vieille clope.
    Dès que les nouveaux-nés rhésus atteignent 10 semaines, ils sont tués par injection et les membres inférieurs sont disséqués.
     
    Et je pourrais te parler d'Ursula Winzer-Serhan (université A&M du Texas)  qui donne des pâtées spéciales à des bébés souris (elles contiennent en nicotine l'équivalent de 3 paquets de cigarettes) ; car Ursula se demande si l'abus de tabac n'a pas des conséquences fâcheuses sur les voies orales. 

    Bien sûr , je ne saurai oublier l'étonnant Paul R. Pentel, de l'université du Minnesota, qui a reçu en 2005 une récompense de 155000 dollars pour ses travaux sur les effets de la nicotine (il a publié son 1er article en 1994).
    Ses travaux et son invention ! Oui... Paul R.Pentel a mis au point un ingénieux système qui permet d'exposer directement, sans gâchis, les animaux de laboratoire à la fumée de cigarette.

     


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  • Je vais te raconter une histoire.

    Tout est vrai, jusqu'aux noms et lieux.

    En conclusion, si tu le veux, je t'infligerai un (très) court propos sur un stade du développement psychologique infantile, ce que les spécialistes appellent le sadisme anal. Tu n'es pas obligé(e) de tout lire.
    Cette histoire se suffit à elle-même, elle est source de réflexion, de perplexité bien sûr. Ce que je te propose, c'est en quelque sorte du bonus.

    Canada. Québec.Grand Lac Saint François (Thetford Mines). Août 2008.
                
    Comme tous les ans, ils s'apprêtaient à renouveler la tradition. Celle du Thetford chicken massacre.

    Combien d'invités (triés sur le volet) cette fois ci ? 80 ? 105 ?  On verra bien, le succès sera de toute façon au rendez-vous.
    La date du 31 avait été choisie.

    Encore du fun, une bonne partie de rigolade en perspective, top délire, le fric mis en jeu apparaissant somme toute comme accessoire.

    De quoi s'agit-il ?

    Il faut tracer un damier sur l'herbe (ou le sol). Chaque carré du damier est vendu aux enchères. Chaque invité est donc propriétaire d'un carré. La cagnotte ainsi réunie ira au vainqueur d'un curieux loto.

    Trois poulets (ou des dindes) sont amenés. On leur coupe le cou avec une hache sur un billot.
    Les bestioles décapitées sont jetées sur le damier et s'agitent, tressaillent, corps grotesques, pour expirer enfin sur l'une des cases de la figure maudite.

    L'acheteur de cette case ramasse la mise.

    Ce sont les 3 fils d'un  médecin, le docteur Gaston Dorval, qui ont eu l'idée de cette fête. Car après cette loterie, c'est beuverie et compagnie.

    Cette année, quelques associations de protection animale (dont PETA) ont réussi à faire interdire cette sauterie ignoble.

    Le très jeune enfant un est 'inconscient vivant'. Il cherche à imposer sa vie. Pour ce faire, il laisse aller ses instincts.
    Tout le monde est passé par là. Toi, moi.
    La pulsion qui le dirige le plus fortement, c'est la pulsion d'emprise. Pour assurer son équilibre, son plaisir, il doit posséder, contrôler. En saisissant de force si besoin est, en cassant si ça lui fait du bien. Le fait qu'un objet, une chose, lui soient incontrôlables est insupportable.

    Prendre le jouet du petit voisin de classe, arracher les ailes de la mouche, couper un ver de terre en deux, c'est dominer.
    S'en saisir ! Rien n'importe plus, à cet âge, que de devenir le maître du monde et de soi-même.

    A ce niveau, on est déjà proche de la névrose. Mais on s'en fout, hein...Car tout le monde sur cette terre  est névrosé, on vit avec tant bien que mal, on reste supportable aux autres.

    Mais ce sadisme 'normal' devient pathologique quand il tourne à la cruauté. La cruauté apparaît là ou le plaisir, la jouissance, n'interviennent plus.
    En fait, le sujet cruel est indifférent à la souffrance de l'objet. Il n'est plus sadique.
    Il peut arriver que cette phase surgisse chez l'enfant.

    Seule l'éducation délivrée rapidement par l'adulte peut contrarier ce penchant.

    Sinon, c'est à un psychotique que l'on a affaire dorénavant.

    Et l'on rentre dans le domaine du clinique, de la violence pathologique extrême.

     


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  • Vite revenu de vacances avant de repartir vers l'île d'Oléron.

    Mais heureux de trouver en attendant, dans la boîte aux lettres, ce merveilleux numéro spécial de Rapaces de France, le dixième du nom.

    C'est un hors-série publié chaque année par la LPO.

    10 ans déjà, comme le temps passe ! Cela fait dix ans que le FIR (Fonds d'intervention pour les rapaces), né en 1969, fusionnait avec la LPO pour constituer ce que l'on appelle aujourd'hui la Mission Rapaces.

    Je te rappelle qu'il y a 50 ans, ce sont quasiment entre 100000 et 300000 rapaces (sédentaires et migrateurs) qui étaient dégommés, annuellement, par les viandards et leurs copains miliciens des bosquets et talus.

    Pendant l'hiver 1962-1963, on a estimé que ce sont 30000 buses qui ont été pulvérisées par les tueurs du dimanche.

    Grâce au travail, parfois ingrat, de milliers de bénévoles, le faucon pélerin, le Milan royal, l'Aigle botté, le Gypaète barbu, le Busard cendré, le Faucon crécerelette et tous les autres rapaces diurnes, comme nocturnes (Hibou des marais, Effraie des clochers...) sont désormais visibles, reconnus, suivis, protégés.

    L'engagement naturaliste demeure exceptionnel. Les résultats sont très encourageants.
    Et il y a des hauts, des bas, comme toujours.

    2007 a été ainsi une année noire pour le Milan royal, entre empoisonnements, intoxications et tirs de plombs.

    Les rapaces, comme les oiseaux, comme tous les animaux, sont des êtres sensibles et méritent d'être admirés pour ce qu'ils sont et respectés parce qu'ils sont à leur place, dans leur rôle.

     


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