• El Puerto de Santa María (Cádiz), dimanche 10 août. Les âmes faibles et bornées se préparaient à hurler.

    Mais était-ce l'orage ou la bénédiction des dieux ? Toujours est-il qu'elles ont assisté non pas à un mano à la mano comme prévu, entre José Tomás et Morante de la Puebla, mais un cul à cul dont le grand gagnant fut le premier nommé.

    Sa récompense ? Une révision gratuite et extensive (vérification de 17 points de contrôle) de son fondement avec réparation.

    Car le con ténébreux n'a pas pris soin de son luth (attention, référence culturelle).

    Le pemier toro l'a chopé façon salle des glaces (en cornet) dans le fion. Les autorités des arènes n'ont pas retrouvé la boîte noire dans le sable.

    Le couillon bousillé a été transporté à la clinique de Los Álamos de Jerez de la Frontera où les toubibs se sont aperçus, en le dépoilant pour l'opérer, qu'il avait mangé non pas un mais deux coups de corne.

    D'abord dans le derche, on l'a dit (plaies de 7 et 8 cm) mais ensuite, à la hanche droite, une magnifique blessure de 10 cm, large comme il faut, ourlée, tirant sur le rouge mais assortie au coucher de soleil.

    Les drains se portent bien.

     


    votre commentaire
  • Le blog que tu visites en ce moment a reçu le ricochet d'or, récompense qui cherche à encourager les investigations en matière d'accidents de chasse.
    En effet, depuis 2 ans, il s'essaie, de façon la plus exhaustive possible, à relever les conditions dans lesquelles les accidents de chasse, mortels ou non, se sont produits afin de redonner aux zanimos victimes de ces machinations cygénétiquement connes, dignité et innocence.    

    Très honoré, il a en plus bénéficié de la confiance du sous-commandant Bébert, héros lumineux des bosquets et des sillons (cf
    taomugaia.canalblog.com/archives/2008/03/04/8187774.html), ce qui en fait désormais l'organe du petit peuple de la campagne en lutte contre les canardeurs de l'aube.

    La saison commence pied sur le champignon. A fond les manettes.
    D'ailleurs, je déconne...Elle n'a même pas commencé, sauf pour le sanglier, qui, le malheureux, fait l'objet de plans de chasse (en battue) bien avant l'ouverture générale des hostilités.

    Nous sommes dans les Landes. Le 07 août 2008.
    Miramont-Sensacq, c'est près de Mont-de-Marsan. C'est une commune au dynamisme indéniable (366,42 habitants en s'y reprenant à deux fois).

    Mais laissons la parole à Louis-Désiré*, sanglier de son état, témoin du drame.

    -Tel que je te vois, j'ai tout vu mon gars ! Tout ! C'est bien simple, aux environs de 17 heures, j'étais peinard à lire Détective, le numéro de fin juillet, ya un article sur le tueur des cimes, tu sais le mec qui empoisonne les chiens de bergers, déjà 17 toutous morts dans d'atroces souffrances, tu te rends compte, en région de Basse-Maurienne...Et ils sont arrivés.
    Ouh là...J'ai commencé à foutre le camp en rameutant les copains et la famille.
    -C'était où ?
    -Dans le bois de Coulomère, à côté des arbres avec des feuilles
    -Ouais msieur, ouais msieur, c'est un asquident !
    -Lui, c'est le petit Juju**, même s'il fuyait, il a tout vu aussi ...Allez, laisse-nous Juju   
    -Je disais quoi ?  Ah oui, 40 viandards se sont pointés pour nous buter et alors que je commençais à tracer la route, ya un vieux, dans les 60 balais je dirais, qui a tiré en direction d'un champ de
    maïs.
    La balle a traversé les vitres d'une voiture garée et a fini son trajet dans le buffet de ce type, Jean-Paul***. Raide canné, il est tombé.
    -Il faisait partie de la battue ?
    -D'après ce que je sais, pas vraiment mais quand même...Il appartenait au bureau de chasse du coin et il venait voir si tout se goupillait bien car ces bâtards avaient prévu un gueuleton le week-end. Genre fête de village à la mords-moi le jonc...
    -On sait qui c'est, le maladroit ?
    -Un peu mon neveu. Le flingueur a été gardé par les gendarmes de Geaune avec 2 autres mecs qui étaient à
    proximité au moment de la cagade. En plus, le responsable de la battue va avoir chaud aux meules, je suppose.
    -Merci Jean-Frédéric, et dommage pour la fête hein, elle a été annulée, ambiance plombée...Hin, hin, sans jeu de mots..
    -Bin, je croyais que tu m'avais appelé Louis-Désiré pour tromper l'ennemi ?
    -C'est vrai mais tu vois, faut pas trop en faire, sinon je vais saturer vite si le rythme se prolonge

    * Le prénom a été modifié pour des raisons évidentes
    ** Puisque je te dis que les prénoms ont été changés
    *** Cette fois,  c'est le vrai prénom
     

     


    votre commentaire
  •  

    Tu as vu l'affiche ?

    Dessinée avec des moignons... Moche comme tout. Tu devines l'inclinaison profonde de son auteur, qui a dû être l'objet de plaisanteries dégueulasses sur son physique pendant toute sa scolarité pour prendre une revanche sur la vie aussi puante.

    Alors, c'est la nuit profonde à Millas (Pyrénées-Orientales). Depuis le 07 août. Jusqu'au 10.

    Car c'est le 25ème anniversaire de la feria de cette commune de 4000 pélerins au maximum qui insiste sur la valeur indigente et sale de ce "moment hors du temps partagé par tous, un fragment inaliénable de l'identité millassoise."

    Beurck. Macérations estivales et forcées. Au détriment du plus faible. Toujours.
    Ces touristes qui bandent morne au spectacle de bestioles qui crèvent.

    Plaisirs flasques et sordides.

    Une tumeur de vingt-cinq ans, cette feria.

    J'adresse mon plus profond respect aux ami(e)s de la FLAC du 66 qui organiseront, le 10 août, le jour de la novillada (spectacle magique et inoubliable, surtout pour l'animal), un rassemblement, à 15 h 30, au rond-point (celui où est érigée la statue d'un matador, à proximité de la zone d'activité de Los Palaus ) avec banderoles et panneaux informatifs pour protester pacifiquement contre la novillada intégrale (novillada piquée) de 6 taureaux de moins de 3 ans.

     


    4 commentaires
  • Songeur, Jerry referma le livre.

    Agacé, aussi.

    Ces pages l'avaient impressionné, il aurait bien voulu prolonger l'émotion tranquillement mais l'autre connard arrivait vers lui.

    Jerry  lisait 'Le yogi et le commissaire' d'Arthur Koestler, recueil de chroniques, de textes et d'articles écrits entre 1940 et 1944.

    Les statistiques ne saignent pas; c'est le détail qui compte.

    Quelques dizaines de milliers de gens exécutés dans un pays tropical ne nous donnent qu'un malaise modéré.
    Un gosse de 2 ans oublié dans une voiture en plein soleil  bouleverse notre équilibre émotionnel.

    Un labrador maltraité et jeté par la fenêtre du haut du 3ème étage par son maître complètement bourré fera la UNE des journaux.
    70 toros conduits dans une arène pour ...

    Il y a ceux qui hurlent dans les fourrés et ceux qui passent sur la route.
    Ils ont des oreilles et n'entendent pas. Ils ont des yeux et ne voient pas.

    Le connard s'était approché. Trop approché.

    Julio Pedro Saavedra avait décidé de gonfler Jerry, un novillo, un jeune toro, ce jeudi 07 août, en sa propriété d'Aguilafuente (province de Ségovie, Espagne).

    Jerry ne pouvait pas blairer ce bouffon, matador de son état, avec un état de conscience proche d'un beignet.

    L'occasion était belle.

    Hop ! 20 cm de corne effilée dans le cul. La taille d'un couteau à pain.

     


    votre commentaire
  • Une caricature. Je vais te causer d'une caricature de la chasse.

    Florentine, c'est une femme qui possède pas mal de caractéristiques de l'hystérie.

    Tu verras, elle n'a rien gagné au tirage de la vie et encore moins au grattage.

    Florentine, elle a 73 balais et depuis son enfance, elle chasse. Comme une acharnée. Elle crèche dans le nord, du côté de Douai.

    Les fusils, les gibets, Florentine a toujours connu. La chasse, c'est de famille.

    Le quotidien La Voix du Nord nous parle, avec de vrais morceaux d'émotion à la con dans la voix, de cette femme aux joues immaculées et à la chevelure rose (flûte, c'est le contraire...) pour qui "bouger, c'est son truc. D'ailleurs, c'est pour ça qu'elle aime chasser le petit gibier. Même si l'effort est intense".

    Florentine, c'est de l'âpre. Du rugueux taillé dans de l'insensiblité. Quand elle a vu crever un cerf exécuté par son mari, elle se rappelle  que "La terre a tremblé quand le cerf s'est effondré. Le maire est venu, il s'est signé. Je me souviens du souffle de cette bête, on aurait dit un moteur. Il ne voulait pas mourir".

    Sans blague ? Le cerf ne voulait pas mourir ? Tu déconnes là, Florentine !

    Et elle ajoute, des fois que tu aurais des doutes sur son équilibre mental : "Il ne faut pas chasser si on est trop sensible".

    Florentine, elle est niaise de profession et coquette : quand elle va semer du trépas, elle met un chapeau et un foulard; mais c'est également par prudence, pour éviter les plombs dans les yeux et dans le cou.

    Cette femme pathétique attend, nous dit-on, l'ouverture de la saison avec impatience : "Mon mari m'a offert un nouveau fusil : un Beretta calibre 20 semi-automatique ! Avec ça, le gibier n'a qu'à bien se tenir".

    Mais cette crevarde, ne l'oublions pas, reste une femme. Elle collectionne les chouettes, car pour elle, ce sont les symboles de ...la douceur et de l'amour !

    L'affreuse, elle a eu des gosses qui ont eu des lardons. Son petit-fils (4 ans) a décidé (mais comment faire autrement, c'est atavique, cette passion du carnage dominical) de suivre la trace baveuse de mémé : "Il tire déjà à la carabine à plombs sur des ballons gonflables".

    On est bien barré, tiens, avec ces hébétés de nature, dont le peu de raison s'est déposé il y a longtemps, au fond d'un bidet, où il ne reste qu'une traînée grise...

    Bienvenue dans le siècle des pulsions primaires.

     


    1 commentaire