• animaux_assassine

    J'ai lu ce bouquin. Quasiment sans pause. On en sort abattu, les idées noires. La conclusion t'en met un dernier coup au moral, s'il te restait encore un poil d'optimisme sur la nature humaine et sa capacité à revenir à de plus nobles desseins vis-à-vis du vivant en général et des animaux en particulier.
    Ce livre est indispensable; l'oeil du tigre est celui de tous les animaux qui s'interrogent sur la cruauté des humains. 
    Je t'en livre un extrait :
    "En enquêtant sur le tigre, j'ai vérifié les autres facettes de cette 'humanité', en particulier notre indigne cruauté.
    Le tigre n'est pas cruel, il tue pour se nourrir lui et ses petits, ce qui est dans l'ordre des choses. L'homme est vraiment cruel. Sa cruauté et sa cupidité, qui ne vont pas l'une sans l'autre, ont atteint aujourd'hui un tel degré qu'il est en train de creuser sa tombe, entraînant dans son déclin tout ce que le monde compte de beauté et d'harmonie.
    Je ne suis pas loin de penser que pour notre espèce la situation est aussi désespérante que désespérée. Il me semble apercevoir que l'humain parvient au bout de son aventure."

    Voici le résumé de l'ouvrage, publié dans la collection Documents, le Cherche-midi éditeur.

    "Le trafic des animaux est devenu en quelques années l’une des activités criminelles les plus importantes après celles des armes et de la drogue. Il est évalué à vingt-cinq milliards d’euros, mais quatre fois plus si la valeur des ingrédients tirés de ces animaux est prise en compte : les os de tigre, la bile d’ours, les ailerons de requins, les défenses d’éléphants, les cornes de rhinocéros, mais aussi les viandes de gorilles, de chimpanzés, de pangolins, de baleines, de dauphins...

    Désormais « géré » par les grandes mafias du monde, en Asie, au Japon, en Italie, en Amérique du Nord et Amérique centrale, ce trafic s’est largement amplifié en 2010 et au cours des premiers mois de 2011. Celles-ci ont investi ce secteur peu surveillé, diffus, très rémunérateur et rarement sanctionné et cette activité est désormais démultipliée par les ventes sur internet. Les braconniers ne sont plus les paysans affamés d’autrefois, mais de véritables guerriers, équipés d’hélicoptères, de fusils à infra rouge, de systèmes GPS, et de plus en plus intégrés dans des réseaux de professionnels du crime.

    Dans son enquête à travers le monde, Louis Bériot nous fait découvrir, au cours de l’année 2010, année du Tigre pour les Chinois, l’ampleur de ce trafic, son développement, les nations impliquées et leur impuissance à le combattre.
    Il révèle aussi le courageux combat de centaines d’ONG pour tenter de le contrer, parfois au péril de la vie de leurs militants. Tous les pays sont responsables, à commencer par la Chine, épicentre de tous les trafics, suivie de près par l’Asie et l’Amérique du Nord, au nombre des plus vastes marchés dans le monde.

    Une enquête détaillée, précise, et inquiétante. Selon l’auteur, cette razzia sur la faune menace non seulement des milliers d’espèces, mais aussi les grands équilibres naturels et au bout de la chaîne, l’Homme.
    Un réquisitoire sur le comportement humain à l’égard de la vie."

     


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    Dans le cadre de la Semaine des Arts à l’Université Paris 8, le film de Jérôme Lescure Alinéa 3 sera diffusé et une conférence-débat sur le thème de la corrida sera donnée à cette occasion.
    C’est le mardi 27 mars, de 14 h à 17 h, au 6B, 6-10 Quai de Seine, 93200 Saint-Denis.

    Programme :
    -Intervention d’Élisabeth Hardouin-Fugier, historienne des arts et des mentalités : « Images inattendues de corrida, il faut que la bête meure ! » (Projection et commentaires d’images et de tableaux).
    -Projection du DVD de Jérôme Lescure, Alinéa 3, avec présentation et commentaires de son réalisateur.
    -Intervention d’Aurélie Néraud, étudiante et militante pour les animaux : lumière sur les événements de Rodilhan.
    -Intervention de Luce Lapin, porte-parole nationale du CRAC Europe et journaliste à Charlie Hebdo, et de Sabine Landais, déléguée du CRAC Europe pour les Yvelines, sur le CRAC Europe pour la protection de l’enfance et les actions menées par l’association.
    -Réponses aux questions du public par l’ensemble des intervenants présents.

    Pour en savoir plus, voir le site : http://www.anticorrida.com/Conference-debat-sur-la-corrida


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  • Milan_Royal

    Tu le sais, les chasseurs ont la prétention ridicule et malsaine de prendre en charge la gestion de la biodiversité. Les hommes, depuis le néolithique, à de rares exceptions près (certains peuples premiers) ont chamboulé, de par leur simple présence prédatrice, les équilibres naturels; si en plus tu confies le soin aux plus dérangés d'entre eux de réparer les déséquilibres, c'est comme si tu demandais à un ivrogne de tenir un troquet pour s'occuper d'un groupe d'alcooliques.

    Un exemple : en Auvergne. Cette année.
    À force de buter du renard et du blaireau (classés nuisibles), prédateurs habituels du campagnol des champs (Microtus arvalis), les chasseurs ont permis à ce petit rongeur, déjà abondant, de multiplier ses effectifs.

    Résultats : de gros dégâts dans les champs.
    Les agriculteurs, pas fins du tout, ont balancé des milliers de granulés de bromadiolone, un anti-coagulant très toxique (c'est un raticide puissant, si tu préfères) pour lutter contre la surpopulation de campagnols.
    Mais ça ne les emmerde pas, les agris, de foutre du poison partout : déjà, à force d'intrants chimiques, d'agrotoxiques, ils empoisonnent depuis 50 ans les sols, les nappes phréatiques, l'air, les corps, les aliments. Ce n'est pas un peu de bromadiolone qui va les arrêter.
    Et donc ? Plein de chats et de chiens crevés et 40 rapaces (milans royaux et buses variables) mortellement empoisonnés en moins de deux mois.
    Beaucoup plus fûté que les viandards du coin (tu me diras, c'est pas difficile), le préfet du Puy-de-Dôme a suspendu l'utilisation, le 8 décembre dernier, de cette substance et il a ... déclassé le renard et les mustélidés de la liste des espèces nuisibles, reconnaissant clairement le rôle d'auxiliaire joué par ces mammifères dans la limitation des populations de campagnols terrestres.
    Le préfet sait ce qu'est une chaîne alimentaire mais ne se vante pas de réguler la biodiversité.
    La racaille des talus sait approximativement ce qu'est une chaine alimentaire (c'est à dire les rayons du magasin où elle peut trouver les cubis de rouge et le pâté de campagne) mais se pique de gérer la faune et la flore de notre nature si esquintée.

     


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  • vegtreil1703web

    Samedi 17 mars à 14h30 : apprendre à préparer des pâtisseries végétaliennes (sans oeufs,ni laitages).
    Atelier de cuisine à Treillières (à 15 mn de Nantes) dans le 44 + activités pour enfants.
    Place du Champ de foire.

    Pour tout renseignement : http://www.animaliste.fr  et contact : 06.23.90.55.07

     


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  • arrete_loup_2_janvier_2012_300x198 

    Lettre ouverte des associations ASPAS/FERUS /Animal Cross

    Lors du salon de l’agriculture 2012, certains candidats à l’élection présidentielle se sont vus interpellés par le président de l’association « Eleveurs et Montagnes », qui leur demandait de choisir « entre le loup et l’agneau », affirmant que sans le loup, la filière ovine se porterait bien ; et enfin brandissant la menace de la disparition prochaine du pastoralisme et de l’élevage.

    Cette présentation caricaturale appelle quelques rectifications :
    L’Etat s’est engagé depuis 20 ans à tenter de concilier le statut d’espèce strictement protégée du loup avec le pastoralisme. A cet engagement national se sont ajoutées les initiatives d’associations, telles celles de FERUS et de ses programmes PastoraLoup, qui consistent à apporter l’assistance de bénévoles aux bergers.

    Ainsi, il ne s’agit pas de choisir entre le loup et l’agneau : il s’agit de permettre la cohabitation des élevages domestiques avec le loup. A cet égard, les mesures de protection des troupeaux préconisées par les spécialistes ont fait leurs preuves auprès des professionnels de bonne volonté, conduisant à une réduction sensible du nombre de victimes par attaque ainsi qu’à une diminution importante des dégâts causés par les chiens divagants.
    Hélas, tous les éleveurs ne jouent pas le jeu d’une protection efficace de leur troupeau.

    Au plan économique, chacun sait que sans les subventions de la PAC, l’élevage ovin aurait disparu de France; à ces subventions s’ajoutent des dédommagements octroyés généreusement, c'est-à-dire même si, lors d’une attaque, la responsabilité du loup n’est pas établie.
    Dans ces conditions, n’est-il pas simplement normal qu’en contrepartie de ces aides, les éleveurs se conforment aux engagements de protection et renouent avec de bonnes pratiques de gardiennage, trop souvent « oubliées » ?

    En outre, les quelque 7 millions d’Euros (pour 2011) du programme de protection du loup ne constituent pas seulement une charge: ils ont contribué à grandement améliorer la condition des bergers.
    Ce sont ces dysfonctionnements que le retour du loup a mis en évidence, et qui finalement provoquent le courroux des syndicats du monde de l’élevage. 

    Nous demandons à ce que le Plan National Loup soit poursuivi dans l’esprit de ce qu’il fut entre 2008 et 2012, c’est à dire :
    - qu’une chance soit donnée à la cohabitation en respectant totalement la gradation Effarouchement/Défense/Prélèvement *; les tirs de défense et surtout de prélèvement ne doivent intervenir qu’en dernier recours.
    - et que le Ministère de l’Ecologie cesse de prêter le flan aux assauts répétés des groupements d’éleveurs et de chasseurs, en dégradant progressivement le niveau de protection du loup, notamment comme ce fut le cas avec les arrêtés ministériels de Mai et Décembre 2011.

    Le retour du loup est un élément essentiel d’une nature préservée et correspond en cela à la demande sociale des français. Nous refusons que sans cesse, on oppose ce retour d’un super prédateur, garant des équilibres faune/flore, notamment en milieu forestier, aux exigences d’une activité agricole en pleine crise sur l’ensemble du pays, et pas seulement dans les quelques départements où le loup est de retour.

    A quoi bon une agriculture de montagne si elle devait supprimer la faune sauvage ?

    Très nombreux sont les citoyens qui sont sensibles au respect de la vie et de la biodiversité. C’est pourquoi votre réponse, ou son absence, sera publiée à travers l’ensemble de nos réseaux de communication et d’information. 

    * soit des tirs non létaux comme préalable aux tirs de défense accordés sur décision préfectorale; des tirs de prélèvement, sur décision préfectorale, lorsque la pression de prédation est réellement importante, et après s'être assuré au sein du groupe départemental loup restreint, invitant aussi les associations, que les clauses dérogatoires (art.16 de la directive 92/43/CEE) sont respectées.


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