• LUCKY

    Le toutou que tu vois en photo, il s'appelait Lucky.
    Il est mort dans des circonstances particulièrement atroces. Rien que d'y penser en écrivant ces mots, j'ai la nausée.
    En juin dernier, son propriétaire l'avait attaché à l'arrière de sa Volvo et l'avait trainé ensuite sur 3 km entre Thenelles et Origny (Aisne).
    Le dalmatien n'avait pas évidemment pas survécu à ses terribles blessures (abrasion totale des quatre pattes, le pauvre animal s'étant campé pour tenter de bloquer le véhicule, ventre ouvert).
    Le taré qui avait commis cette saloperie, Sébastien Claudel, était passé devant le tribunal correctionne de Saint-Quentin en comparution immédiate.
    Il avait écopé de 6 mois ferme (qu'il ne fera pas, sa peine ayant été aménagée avec le port d'un bracelet électronique) et 1000 euros de dommages et intérêts à rembourser.
    Ce qui reste incompréhensible, c'est que cette peine n'avait pas été accompagnée d'une
    interdiction de posséder un animal et d'une obligation de soins.

    Le 12 décembre prochain, plusieurs marches silencieuses seront organisées pour rendre un hommage à ce chien et à toutes les victimes de la maltraitance et de la cruauté de l'homme.
    Ce qui nous serre le coeur doit être le puissant moteur pour faire émerger un véritable satut juridique de l'animal. Ce dernier est considéré aujourd'hui comme un bien meuble, au même titre qu'une table, c'est dire.
    Pour toutes les poules pondeuses, les porcs, les vaches laitières et autres compagnons de misère qui sont condamnés à une existence effroyable avant l'abattoir, pour tous les Lucky, ces chiens et chats martyrisés et abandonnés lâchement sur les routes en été, c'est vers cela que nous devons tendre : un statut juridique qui les protègera mieux de la malfaisance humaine, dont on sait qu'elle s'exprimera toujours, mais au moins, elle sera sanctionnée comme il se doit.


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  • Damien_Hirst_In_the_Name_of_the_Father_2005

    Si tu a été intéressé(e), interpellé(e), choqué(e), par l'utilisation d'animaux comme partie essentielle de réalisations artistiques souvent grotesques et viles, tu liras avec intérêt l'article référencé ci dessous.
    Il a été écrit par Jean-Baptiste Jeangène Vilmer et s'intitule "Animaux dans l'art contemporain : la question éthique".
    Je t'en donne à lire le début pour t'inviter à poursuivre.   

    http://www.jbjv.com/Animaux-dans-l-art-contemporain-la.html

    "L’éthique animale est l’étude du statut moral des animaux, c’est-à-dire de la responsabilité des hommes à leur égard. Cette question millénaire, constituée en discipline universitaire depuis une trentaine d’années seulement, couvre la totalité de nos rapports avec les animaux : ceux que l’on mange, ceux que l’on utilise pour faire de la recherche scientifique, ceux qui nous tiennent compagnie, ceux que l’on chasse, pêche ou élève pour leur fourrure, ceux que l’on utilise pour accomplir certaines tâches, civiles ou militaires et, enfin, ceux que l’on utilise pour se divertir.

    La catégorie des animaux de divertissement, ou qui sont liés à des activités sportives, culturelles ou artistiques, est large et concerne des situations diverses, dont les plus fameuses et les plus problématiques sont les zoos et les cirques, la corrida, les courses, le rodéo et les combats d’animaux. Ces exemples sont bien documentés. L’une de ces situations est moins connue, peut-être parce qu’elle semble poser assez peu de difficultés : l’utilisation d’animaux dans l’art contemporain. L’art ne cesse pas d’être hanté par l’animal, affirment Deleuze et Guattari. Le but de cet article est d’en présenter brièvement les enjeux éthiques.

    On peut distinguer plusieurs couches, ou étapes, dans la réflexion. La première, à la base de l’édifice, remet en cause le principe même de l’exploitation des animaux – peu importe pour quoi faire.
    En vertu de quelle différence puis-je utiliser l’animal comme un moyen alors même que je me refuse à le faire pour l’homme, qui est à cet effet protégé par des « droits » ?"


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  • toro

    Tu vas dire que je suis cinglé mais j'ai tenu à te donner à lire un édito, en grand complet, d'André Viard, taulier de Terres Taurines (revue bimestrielle et site) et parrain, diraient certains, du lobby tauromachique français.
    Cet édito est paru il y a un peu plus d'une semaine sur le site de cette association et à sa lecture, je me suis bien gondolé.
    Déjà, il laisse percer un réel désarroi que l'on peut faire remonter à la décision historique du parlement catalan de mettre fin à la corrida en juillet dernier, désarroi résumé ainsi : ça va aussi nous tomber sur la gueule à nous aficionados français, cette histoire là...
    Ensuite, ce sentiment que les carottes sont cuites (à feu lent certes mais on sera patients) pour cette tradition abjecte oblige son rédacteur à rechercher des explications au rejet brutal et non anticipé de la corrida dans l'opinion publique.    
    Et André Viard a décelé dans l'expression de la population française opposée très majoritairement à la corrida une grande incohérence.
    Je te laisse donc découvrir de quoi il s'agit.
    Ce que j'en dis, c'est que rendue à ce niveau d'analyse là, la clique tauromachique française est manifestement au bout du rouleau, ce qui est une excellente nouvelle !   

    L'édito d'André Viard

    "Le raccourci est certes un peu osé, mais tel est le travers des sondages : en offrant un instantané d'une situation S à un moment M donné, ils mettent en évidence, mieux que des théories complexes, les contradictions paradoxales de notre société.

    Selon une enquête récente, 94% des français seraient donc favorables à l'élaboration d'une loi règlementant l'euthanasie, alors que selon un sondage plus ancien ils seraient 60% à cautionner l'interdiction des corridas. D'un côté la mort est revendiquée comme un progès, de l'autre elle est proscrite comme une barbarie.

    Or, dans les deux cas, il s'agit bien sûr du même phénomène appréhendé différemment au regard de son propre ressenti, en vertu duquel est jugée intolérable la mort de l'animal dans l'arène, tandis que sont jugées intolérables les souffrances susceptibles d'accompagner celle de l'humain en cas de maladie.

    Mais quelle maladie plus incurable que la vie elle-même dont l'issue s'avère fatale dans 100% des cas ?

    Cette réalité inhérente à notre condition humaine, de plus en plus de nos concitoyens refusent de la regarder en face, comme si les effets maléfiques d'une modernité de plus en plus virtuelle se traduisaient par ce désir forcené de fuir l'inéluctable en se réfugiant dans une compassion universelle dont, par lâcheté, nous sommes le seul objet.

    Refuser la mort du toro dans l'arène c'est faire semblant de croire à l'éternité de la vie, tandis que revendiquer l'euthanasie c'est refuser d'accepter l'idée que celle-ci peut se montrer cruelle."


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  • images

    Communiqué de l'Alliance Anticorrida

    Fréjus, seule ville à organiser des corridas dans l’extrême sud-est de l’Hexagone, vient de capituler sous la pression de l’Alliance Anticorrida et de son délégué local Christian Baloy.

    Depuis 2006, date de la fermeture des arènes pour restauration, l’Alliance Anticorrida a pallié l’absence de structure locale, n’ayant de cesse d’informer les conseillers municipaux, le sénateur-maire Élie Brun et les conseillers généraux varois, en faisant notamment valoir qu’aux termes d’un sondage Ipsos de 2001, 62 % des Fréjussiens étaient contre l’organisation de corridas, et que 78 % d’entre eux désapprouvaient le financement des corridas par les pouvoirs publics.

    Des centaines de messages des adhérents de l’association sont parvenus à ces élus pour les inciter à reconsidérer la relance des corridas dans leur ville.

    En effet, le 17 novembre 2009, Claude Larguez, président de la commission taurine extra-municipale avait remercié le maire pour son « soutien sans faille dans ce combat pour la défense du patrimoine et sa volonté affirmée de défendre, au nom de la tradition, l’avenir de notre temple romain ».

    Maintenant la pression, l’Alliance Anticorrida a fini par obtenir une réponse du maire le 1er avril 2010, précisant, contrairement à ses déclarations précédentes, ne pas avoir encore pris de décision sur la réimplantation de la tauromachie dans sa commune. Et, le 3 octobre dernier, Elie Brun a finalement capitulé en confiant, devant témoins, sa décision de ne pas reconduire les corridas et en l’autorisant à rendre cette information publique.

    Les arènes de Fréjus réouvriront bien en 2011, mais cette fois-ci, uniquement pour donner des spectacles culturels dignes de ce nom.

    L’Alliance Anticorrida, par la voix de Claire Starozinski, sa fondatrice, se réjouit de l’espoir ainsi soulevé par cette décision qui signifie que « la corrida perd un peu plus de terrain chaque jour et que la fin inéluctable de la tauromachie en France est annoncée. »

    Remercions le sénateur-maire, Élie Brun, Hôtel de Ville, Place Formigé, 83600 Fréjus.


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  • hubert.jpg

    Si ça continue, faudra que ça cesse ! Il va falloir faire quelque chose ! Mobiliser les grands moyens ! Tout ça ne peut plus durer...Les meilleurs des écologistes de terrain sont foudroyés, la crème des connaisseurs de la nature disparait sous les coups perfides des graisses saturées, du cholestérol, des triglycérides et des aliments à charge glycémique (ta mère) élevée.
    Sinon, qui va gérer avec autant de bons sens les populations excédentaires de sangliers, qui va les agrainer au maïs, qui va débarrasser les campagnes de ces salopiots de renards qui font rien qu'à boulotter des lapins de garenne  ?
    Tu as bien compris, ne fais pas semblant ! Je te parle des chasseurs et il est depuis quelques temps une terrible malédiction qui les frappe : ils meurent d'un arrêt du coeur en plein boulot.
    Dalida en avait rêvé, ils le réalisent.
    Regarde lui : 55 ans, viandard reconnu et respecté par ses pairs, il est devenu particulièrement mort lors d'une partie de chasse du côté de Poiseul-lès-Saulx (Côte-d'Or), le 7 novembre.
    La chasse venait à peine de commencer pourtant quand sur les coups de 9 heures...Couiiiiiiic !
    Saint-Hubert, bordel, bouge-toi le fondement, sauve tes ouailles...Remue-toi ! 


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