Que faire des bas-morceaux que Rafael Cuesta a laissés sur le sable de l'arène de Las Ventas (Madrid) le 14 mai 2009 ?
Car il y a la dose de barbaque !  Quand tu prends 25 cm de corne dans l'aine, t'as ensuite de sérieux problèmes d'étanchéité.
Donc, le banderillero Rafael Cuesta a abandonné une bonne livre d'adducteurs au bon soin des mouches vertes et sauf à les accomoder pour la cuisine (je parle des adducteurs, pas des mouches), ce sera perdu pour de bon.
Et ça tombe bien, j'ai une recette : elle s'appelle 'hachis parmentier à l'espagnole'.

La voici : il est d'abord nécessaire de couper la viande en cubes, même grossièrement. Ensuite, ces cubes seront soigneusement débarrassés de leurs impuretés et passés au vernis cellulosique.
Laisser sécher 12 heures de manière à ce qu'ils soient bien souples et imperméables.
Les hacher menus (ou les râper).
Placer la farce dans un récipient avec du poivre de Cayenne, du piment rouge, des carottes, 5dl de vin rouge et de l'amidon.
Laisser mijoter 5 jours. La viande gélatineuse obtenue sera par la suite répartie à la main dans un plat allant au four, saupoudrée de fécule de pomme de terre (ou d'épluchures par défaut) et de croûtes de camembert.
Laisser cuire 2 heures.
Avant de servir, jeter le tout à la poubelle, en éloignant les chats. C'est profondément dégueulasse à manger et en cas d'ingestion accidentelle, prévenez sans tarder le centre anti-poison.

Communiqué de l'ASPAS

Les loups de Haute-Savoie sacrifiés par l'Etat

Dans la nuit du 9 mai une louve a été abattue sur la commune du Petit-Bornand-les-Glières, suite à l’autorisation d’un tir de prélèvement en Haute-Savoie. L’avenir de la meute à laquelle elle appartenait est fortement compromis : elle était probablement la femelle dominante et portait des fœtus de louveteaux. L’Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS) condamne fermement la politique anti-loup relayée par l’État.

Le 18 avril dernier de nombreux anti-loup ont répondu à l’appel à manifestation lancé à Thônes par des syndicats d’exploitants agricoles, des syndicats ovins et caprins et de la fédération départementale des chasseurs.  Il n’en aura pas fallu plus pour que l’État cède aux revendications de ces inévitables lobbies. Quelques jours seulement après la manifestation, et après la visite de Nicolas Sarkozy au Plateau des Glières, une autorisation de tir de prélèvement a été délivrée sur ce secteur. Autorisation qui relève plus d’un cadeau aux chasseurs, sous couvert de mesure de protection du pastoralisme, que d’un tir de protection des troupeaux qui ne sont pas encore en estive sur les alpages à cette période de l’année..

En faisant éclater une meute stable régie par le couple dominant le risque d’attaques sur les troupeaux augmente !  Cette décision dénuée de bon sens ne réglera en rien les problèmes d’attaques et ne calmera pas les anti-loup.

Aux conséquences déplorables de ces actes vient s’ajouter le braconnage d’un autre loup en février dernier sur la même commune ! 2 loups tués en à peine 3 mois d’intervalle, sans compter les petits de la louve dominante, l’avenir de la population lupine en Haute-Savoie devient plus qu’inquiétant.

À l’heure du Grenelle de l’environnement, peut-on considérer que l’éradication d’une espèce protégée soit une réponse appropriée ?  Cette nouvelle élimination d’un loup en France n’est qu’une preuve de plus du mépris de la biodiversité et de la nature de l’État Français.

13 mai 2009

Ami(e)s parisiens et franciliens, vous êtes vernis. Vous aurez toute facilité pour assister à la conférence que Jean-Baptiste Jeangène Vilmer animera le 04 juin 2009 à 19 heures sur l'éthique animale et les droits des animaux.

Jean-Baptiste Jeangène Vilmer est doctorant en philosophie et en sciences politiques, enseignant à l'université McGill (Canada) et chercheur à l'université de Yale (Etats-Unis).

En 2008, Il avait publié un livre remarquable dont je m'étais fait ici l'écho : Ethique animale (PUF).

Ce 04 juin donc, dans la salle des mariages de la mairie du 17ème arrondissement (métro Rome), au 18 rue des Batignolles, vous aurez l'occasion de l'entendre parler du statut moral des animaux, c’est-à-dire de la responsabilité des hommes à leur égard.
Le but de cette conférence est de présenter cette discipline en plein essor et de stimuler la réflexion sur la relation entre l’homme et l’animal.
Seront abordées l’histoire du statut moral de l’animal, de l’antiquité à nos jours, la définition des notions importantes (éthique, souffrance animale, bien-être animal, droits des animaux, antispécisme), les principales positions de la philosophie, des religions, des sciences, des théories politiques sur l’animal, ainsi que les stratégies argumentatives habituellement utilisées (par les aficionados, les chasseurs, les producteurs de foie gras ...) pour exclure l’animal de notre sympathie et réduire la culpabilité liée à son exploitation.

Et l'entrée est gratuite.

http://pagesperso-orange.fr/papillon.macro/index.htm

De toutes les belles choses
Qui vous manquent en hiver,
Qu'aimez-vous mieux ?
Moi, les roses;
Moi, l'aspect d'un beau pré vert;
Moi, la moisson blondissante,
Chevelure des sillons;
Moi, le rossignol qui chante;
Et moi, les beaux papillons.
Le papillon, fleur sans tige
Qui voltige,
Que l'on cueille en un réseau;
Dans la nature infinie,
Harmonie
Entre la plante et l'oiseau.

Gérard de Nerval (1808-1855)

O temps ! suspend ton vol, se serait exclamé notre cher Alphonse.
C'est bien ce qu'il a fait, le temps. Les minutes ont suspendu leur cours, paraissant interminables à Gimeno Mora.
Cela a permis, par conséquent, aux femmes présentes dans l'arène de Las Ventas (Madrid) d'obtenir quelques sécrétions intimes bienvenues et aux messieurs de connaître enfin le plaisir de l'excitation sexuelle.
Le spectacle était, il faut le reconnaître, ahurissant.

Gimeno Mora, banderillero de l'équipe de Miguel Tendero, était en train de torturer le deuxième toro de l'après-midi (c'est la feria de San Isidro), arrachant de légers baillements d'ennui à l'assistance clairsemée quand l'animal eut la bénéfique idée d'embrocher le pantin dans son ensemble satiné rose au niveau du bas-ventre.

La corne est entré sans difficulté dans la boyasse. Le toro a ensuite levé la tête et a fait tournoyé la danseuse ridicule de longues minutes. Un coup à droite. Un coup à gauche. L'axe de rotation tenait bon.

Ouf ! Le public pouvait tirer des frissons nouveaux de ce spectacle qui devenait chiant.

On a retiré Gimeno Mora de son épingle. Les dégâts physiques (deux trajectoires de 20 et 15 cm, clavicule en poudre, pubis malmené...) sont plus que sérieux.

Que ne faut-il pas faire, hein Gimeno, pour donner du plaisir à des individus frigides ?