• protesta_ventas_1

    Historique !
    La manifestation pour l'abolition des corridas, organisée par Equanimal et le CAS (Comité Anti Stierenvechten) devant l'arène de Las Ventas à Madrid a rassemblé plusieurs centaines de personnes.
    Ce monument, c'est le lieu emblématique de la torture sous le soleil et c'était en pleine feria de San Isidro.
    Je te rappelle que Saint-Isidore le laboureur est le patron de Madrid et de toi à moi, alors qu'il vivait dans ce foutu 12ème siècle au service des miséreux et des indigents (il faisait des miracles aussi, yavait pas la télé à l'époque), je suppose qu'il doit faire la toupie dans son cercueil en constatant que des abrutis alcoolisés se revendiquent de son  existence édifiante pour perpétrer de telles saloperies.

    Donc, dimanche 24 mai, des gens sensés, femmes et hommes, se sont allongés à terre, couverts de faux sang et de banderilles factices, pour montrer aux spectateurs et badauds point trop murgés que leur loisir revenait à jouir de la souffrance d'un être vivant sensible aussi magnifique que le taureau.

    Le succès est incontestable. Spectaculaire. Sans précédent.Il en appellera d'autres.

     


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  • 1243107619614dentrdn

    La corrida, c'est aussi ça : ne pas réserver la souffrance au seul toro mais en faire profiter le cheval.

    Pata Negra, la monture du tueur à cheval Pablo Hermoso de Mendoza a été dramatiquement perforée par une corne samedi 23 mai dans l'arène de Las Ventas (Madrid).

    Les chevaux des rejoneadores ne sont jamais protégés. Mais ils évoluent très près du toro.

    Les sadiques en short qui assistaient à cette corrida ont eu le beurre et l'argent du beurre et du rab de sang. Un après-midi cruel bien rempli.

     


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  • Bear

    Ce serait très incorrect de piocher dans cet article ou d'en faire une synthèse, alors même qu'il est impeccable.
    Je te le livre donc en entier. Il a été publié dans l'excellent magazine Terre Sauvage du mois de juin, qui vient tout juste de sortir (numéro 250).

    Il a été écrit par Stéphanie Françoise. La photo est prise sur le site de Wildlife S.O.S.

    "Un ours lippu danse : il se balance sur ses pattes de derrière, le museau dressé pour réduire la tension de la corde qui lui déchire les narines.
    Une scène tristement banale en Inde où près de 800 animaux sont ainsi exhibés aux touristes pour quelques roupies.

    L'ours lippu-Melursus ursinus-porte un pelage hirsute réhaussé d'une tâche en U sur la poitrine.
    Depuis trente ans, ses populations ont décliné de 40%. Autrefois commun en Inde et au Sri Lanka, il a subi le braconnage et la destruction de ses habitats, d'où l'inscription de l'espèce comme vulnérable sur la liste rouge de l'UICN.
    Vieille de trois cents ans, la tradition des ours danseurs est perpétuée par les nomades du peuple qalandar, malgré les lois de protection nationales et internationales.
    Derrière le folklore, se cache une sombre réalité. Chaque année, une centaine d'oursons arrachés à leur mère sont vendus à des dresseurs qui, pour les soumettre, leur percent le museau d'un anneau chauffé à blanc et leur arrachent les canines.
    Choqués, affamés, victimes d'infections, ces ours vivent quatre fois moins longtemps qu'en milieu naturel.
    L'association Wildlife S.O.S. a décidé de faire cesser cette destinée tragique.

    Les équipes de l'association parcourent les villages et les forêts à la recherche des trafiquants d'oursons et des dresseurs.
    Risquées, leurs interventions se soldent néanmoins par la libération des bêtes.
    Les ours confisqués-près de cinq cents à ce jour-, sont conduits dans l'un des quatre centres de réhabilitation (Agra, Bangalore, Bhopal et Hyderabad) où soigneurs et vétérinaires les prennent en charge.
    Convaincue que la survie des ours lippu passe par le soutien des Qalandar, Wildlife S.O.S.finance des écoles et aide les dresseurs à se reconvertir contre la promesse de ne plus exploiter ces animaux.
    Vendeur, éleveur de volailles, couturière...plus de trois cents villageois ont accepté une nouvelle existence.
    Dans les parcs aménagés, bien nourris et cajolés, les anciens ours danseurs reprennent goût à la vie.
    En dépit de ces efforts, l'espèce continue à disparaître, d'où l'urgence de mesures de protection de son habitat."

    Pour soutenir l'action de Wildlife S.O.S. : www.wildlifesos.org

     


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  • GAVAGE

    Tu vois, me dit-elle, tout bien pensé, je trouve que pour nous, la crise a du bon. Certes, la situation, de votre côté, est catastrophique, votre PIB a reculé, en rythme annuel, de 3%, l'investissement des entreprises s'est replié de 3,2%, la chute de la masse salariale est historique avec les deux diminutions à suivre de -0,9% et -1,7%, mais tous ces mauvais chiffres, ces perspectives sombres, cette récession d'une ampleur inégalée, ça nous convient.

    Elle, c'est Noémie. C'est une oie. Une oie réchappée de l'enfer du gavage qui s'est consacrée à la défense de ses congénères forcés d'ingurgiter des quantités invraisemblables de pâtées afin que la stéatose hépatique transforme leurs foies en un organe hypertrophié. 

    Mais comment, dis-je, vous les oiseaux, voyez-vous une éclaircie dans cet horizon bouché ?

    C'est bien simple, répondit-elle : ce business, c'est chaque année plus de 34 millions d'oies et de canards qui sont gavés pour produire du foie gras. La part française représente 76% de la production mondiale. Cette production implique la naissance d'environ 90 millions de canetons et de 700000 oisons par an.
    Alors quand j'apprends que la crise frappe Euralis gastronomie, qui regroupe 15000 agriculteurs implantés dans le Sud-ouest, qui est le leader mondial du foie gras, à un point tel que le groupe envisage des restructurations industrielles et logistiques sévères, j'ai du mal à être peinée.
    Selon les prévisions pour 2009, le résultat devrait être déficitaire de 10 millions d'euros auxquels il faudrait rajouter 10 millions d'euros au titre de diverses provisions. On m'a dit que l'abattoir de Lignol, dans le Morbihan, allait fermer et que, bien sûr, 120 suppressions de postes étaient programmées.
    Que veux-tu que je te dise ? La quasi-totalité du foie gras provient de canards enfermés en cages de batterie, des dizaines de millions de canetons femelles sont gazés ou broyés ... Alors la chute brutale de ce marché accablant de cruauté, ça me réjouit.

     


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  • 200905131324_w350

    Dans le Lot-et-Garonne en particulier comme en France en général, la chasse recule. Inexorablement, ce loisir con et cruel marche à reculons vers la fosse commune et c'est tant mieux.

    Ainsi, dans ce département, il y avait 35000 viandards en 1975; ils étaient 16500 en 2008.
    En un peu plus de 30 ans, c'est plus de la moitié des effectifs qui a fondu.
    Et compte tenu de la moyenne d'âge des tueurs du dimanche, ça ne va aller en s'arrangeant ! Car la chasse est aujourd'hui une distraction de croulants qui ont les moyens de lâcher de la monnaie. Tout ça, ça coûte bonbon, ma bonne dame...

    Alors, la fédé de chasse utilise les grands moyens pour remonter la pente fatale : elle drague le jeune.

    A compter du 1er juillet, c'est gratuité totale pour les 16-18 ans et remise de 50% pour les plus de 18 ans.
    Mais surtout, elle va développer la chasse accompagnée. En résumé, c'est comme la conduite accompagnée : sous la conduite d'un adulte, un ado bien névrosé (pour préférer buter des bestioles sauvages au lieu de peloter les seins de filles peu farouches, il faut être un peu malade de la tête, non ?)  va pouvoir tenir un fusil sans détenir de permis et découvrir les joies rustiques de la bibine tôt le matin et la franche camaraderie qui pue des pieds.

    Le plus rigolo dans ce pathétique effort pour contrarier une tendance inéluctable, c'est que ces quelques jeunes vont pouvoir vérifier qu'en cas d'accident de chasse, ils bénéficient d'une confortable impunité. Ils pourront blesser, mutiler et tuer un tiers sans risquer de grosses sanctions pénales et civiles.
    La chasse, c'est un monde à part. C'est l'école de la mort. Mais tout a une fin...

     


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