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    On va désormais pouvoir remettre les pieds à Collioure (Pyrénées-Orientales). Cette ville taurine de la Côte Vermeille n'est pas près en effet de proposer ce délicieux spectacle pour les sadiques anisés en vacances. En séance publique du conseil municipal du 7 mars dernier, le maire, Michel Moly (PS), a proposé, la larme à l'oeil, le démontage des arènes toutes pourrites de la ville.
    Par 18 voix pour et seulement deux contre, le démontage a été voté. L'espace libéré sera d'abord utilisé comme parking puis aménagé.
    La ville conserve cependant son statut de ville taurine de France. Pourquoi ? Parce qu'en fait, ce n'est pas la raison et le bon sens qui ont entraîné le démontage de cette enceinte dédiée à la torture : c'est le manque de blé, de fric, de pognon, de radis.
    Déjà, il fallait tout refaire si la ville voulait continuer à organiser des corridas. Comme l'a rappelé le maire, "il serait impératif d’engager préalablement d’importants travaux de rénovation de la structure pour répondre aux normes de sécurité : toute la peinture est à refaire, des planches à changer, certaines parties à consolider… représentant un budget global estimé à plus de 60 000 €."
    Ensuite, les dotations de l'Etat sont, comme dans toutes les collectivités locales, à la baisse. La municipalité se voyait mal expliquer à ses administrés qu'en ces temps de crise, il faudrait tailler dans les budgets alloués à la petite enfance ou à la voirie pour le bénéfice de touristes déséquilibrés en mal de sensations fortes.
    Enfin, et c'est le plus savoureux, plus personne ne vient assister aux corridas, comme le souligne à nouveau Michel Moly : "alors même que l’organisation de spectacles taurins à Collioure s’avère aujourd’hui déficitaire, consécutivement à la hausse importante du prix d’une corrida quand, simultanément, les recettes connaissent une baisse conséquente.
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    egrettons au passage que les aficionados roussillonnais ne se déplacent guère pour les spectacles proposés aux arènes de Collioure, ce qui semble assez paradoxal aux yeux des organisateurs quand on sait que la Ville a reçu les félicitations de l’Association des Critiques Taurins de France pour la qualité de ses spectacles…"

    La corrida, c'est mort à Collioure comme ailleurs. Les aficionados voisins de Céret comme de Millas ont beau jouer les fiers-à-bras et se poser en résistants de l'art de supplicier sous le soleil, ils y passeront aussi... Leur tradition à la con finira dans les chiottes de l'histoire. Ça n'intéresse plus personne, ce genre de spectacle dégradant.

     


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  • halal_3
     
    Tu liras ci-après le début d'un article assez remarquable sur le sujet de l'égorgement rituel halal. Il a été écrit par Jean-Yves Nau pour faire suite à la polémique qui a agité l'actualité et publié sur le site du magazine en ligne SLATE.
    Je t'invite à poursuivre ta lecture ici  : http://www.slate.fr/story/51105/halal-casher-viande-animaux-souffrance
     
    "Egorger ou étourdir la bête?
    La sacrifier comme jadis ou l’anesthésier comme on peut aujourd’hui le faire? Point n’est besoin d’être un fin politique pour percevoir les motivations récurrentes et profondément xénophobes de nombre de ceux qui ont lancé (ou qui nourrissent) la polémique sur les modes d’abattage des animaux destinés à la consommation humaine.
    Les différentes déclarations sur ce thème ont rapidement suscité une grande émotion, et des propos généralement unanimes, dans les différentes communautés religieuses, ainsi que chez plusieurs figures de la majorité et de l'opposition, de Jean-Luc Mélenchon à François Hollande, qui a affirmé que sur un tel sujet le «seul débat» devait être celui de la «sécurité alimentaire».
    Le seul, vraiment? Rien n’est moins sûr. Au-delà de sa dimension politique et identitaire, cette polémique apparaît alors bel et bien comme un symptôme éclairant de l’évolution récente et rapide du statut de l’animal dans les sociétés occidentales. N'est pas sans emprunter au refus multiforme de la souffrance et à l’une de ses déclinaisons inversées: la promotion du bien-être animal, concept officiellement défendu au sein de l’Organisation mondiale de la santé animale, ainsi que par l'Agence européenne de sécurité alimentaire."
     

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  • 220px_Jane_Goodall_HK

    "Rappelez-vous bien que chaque aliment acheté est un vote.
    Nous pouvons être tentés, en tant qu'individus, de penser que nos petites actions ne comptent pas vraiment, qu'un plat ne fera pas la différence. Mais, justement, chaque plat, chaque bouchée est riche d'une longue histoire où ces aliments ont été cultivés, élevés, récoltés. Nos achats, nos votes détermineront la suite du parcours. Des milliers et des milliers de votes sont nécessaires pour encourager les méthodes d'agriculture qui rendront la santé à notre planète.

    Ce n'est qu'en joignant nos forces et en refusant d'acheter des aliments mêlant la souffrance au poison que nous pouvons nous élever contre la puissance des multinationales qui assiègent notre planète."

    Jane Goodall (Nous sommes ce que nous mangeons)


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  • francois_hollande_

    La réponse de François "I'm not dangerous' Hollande à la question posée par l'association 30 millions d'amis (http://www.30millionsdamis.fr/presidentielle2012/les-candidats/francois-hollande.html) sur sa position vis-à-vis de la corrida laisse pantois. Plus lâche tu meurs. 

    Il reconnaît certes que le spectacle d'un animal torturé puis mis à mort peut en dégoûter plus d'un mais laisse parallèlement la liberté à quelques tarés, au nom de la tradition, de s'amuser à planter des rasoirs dans l'échine d'une bestiole et, une fois celle-ci le souffle court et les naseaux pissant le sang, à lui plonger un poignard dans la nuque.
    F.Hollande veut ainsi apaiser les relations entre anti-corrida et aficionados. Il pense le problème de la corrida comme un problème de relations tendues. Pas irréconciliables, non... Juste tendues !
    Mais il ne voit pas qu'il y a, dans cette affaire, une tierce partie, qui n'en a rien à foutre du côté relationnel de la chose. Une tierce partie qui a des émotions, une sensiblité propre, arrachée à la quiétude de son pré pour être martyrisée dans une arène.
    Pour F.Hollande, le taureau est invisible. Y'a pas d'animal, simplement une opposition entre anti et pro.
    Le taureau ? Hein ? Où ? Dans mon assiette ?


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  • arrete_mars_2012_225x300

    Communiqué de presse des associations Animal Cross / ASPAS / FERUS / LPO PACA / SFEPM

    Un arrêté du 16 mars 2012 assouplit encore les conditions de mise en œuvre des « tirs de défense » (destinés à tuer un loup). Cet arrêté autorise la réalisation de tirs pour des troupeaux situés « à proximité d’un troupeau ayant subi une attaque ». De plus, l’Etat évoque à nouveau dans cet arrêté la notion de « troupeau reconnu comme ne pouvant être protégé », permettant dans certaines zones le tir de loups en cas d’attaque sur des troupeaux laissés sans protection.

    Animal Cross, l’ASPAS, FERUS, la LPO PACA et la SFEPM s’insurgent contre le choix de l’Etat d’autoriser des « tirs de défense » pour des troupeaux n’ayant pas subi d’attaque, mais étant seulement voisins d’un troupeau attaqué, même si celui-ci n’est pas protégé.De plus, Animal Cross, l’ASPAS, FERUS, la LPO PACA et la SFEPM demandent à l’Etat de préciser ce qu’il entend par « troupeau reconnu comme ne pouvant être protégé », et considèrent que l’application de cette notion peut constituer une atteinte grave à la conservation du loup en France.

    L’arrêté du 16 mars 2012 « relatif à la territorialisation des tirs de défense et modifiant l’arrêté du 9 mai 2011 fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus) » prévoit en effet la procédure suivante : dans des zones appelées « unités d’action » et délimitées par le préfet, les « tirs de défense » peuvent intervenir si « des mesures de protection sont mises en place » ou si « le troupeau est reconnu comme ne pouvant être protégé », et enfin si, malgré la mise en place d’effarouchement, « une attaque a été constatée sur ce troupeau, ou sur un troupeau situé à proximité depuis le 1er mai de l’année n – 1».

    L’Etat français semble donc autoriser la destruction de loups si des attaques sont constatées non seulement sur des troupeaux non parqués, non gardés, sans surveillance ni chiens patous, mais aussi si des attaques sont constatées sur un autre troupeau situé à proximité. Animal Cross, l’ASPAS, FERUS, la LPO PACA et la SFEPM dénoncent l’aberration et la gravité de telles mesures, à la fois inefficaces sur le plan pastoral et dangereuses pour la conservation du loup.

    Inefficaces sur le plan pastoral, parce que les troupeaux non protégés continueront à subir des attaques. Dangereuses pour la conservation du loup, parce que ces troupeaux domestiques non protégés, donc potentiellement attractifs pour un prédateur naturel, peuvent constituer de véritables « aspirateurs à loups », les exposant ainsi à la destruction autorisée.

    Le loup gris (Canis lupus) est un prédateur naturel qui se nourrit très majoritairement en France d’ongulés sauvages (chevreuils, chamois, cerfs). La conservation du loup, comme celle de n’importe quelle espèce vulnérable dont les effectifs restent très faibles, ne peut être remise en cause au motif du refus obstiné de modifier certaines pratiques de gestion pastorale inadaptées.

    Le loup reste officiellement inscrit sur la liste des espèces protégées en France. Mais force est de constater qu’année après année, il devient de plus en plus facile d’avoir le droit de tuer un loup. Animal Cross, l’ASPAS, FERUS, la LPO PACA et la SFEPM déplorent que l’Etat français défasse peu à peu et de façon inquiétante le statut de protection du loup, sans cohérence aucune avec les enjeux écologiques et pastoraux. 


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