• AFFPNE_M

    Mercredi 08 avril 2009 : sortie du film  Nous resterons sur Terre (co-réalisé par P.Barougier et O.Bourgeois).

    Nous resterons sur Terre. Évidemment. Notre futur est ici.
    Mais comment ?
    La question brûle toutes les lèvres. Les pollutions, les catastrophes industrielles et les changements climatiques ont brusquement révélé la question de la survie de notre planète et avec elle, celle de notre espèce. Nous sommes en passe d'être rattrapés par nos besoins les plus élémentaires : d'air pur pour respirer, d'eau pour boire, de sols pour s'alimenter, d'un climat stable pour vivre en sécurité.

    Depuis des décennies, l'homme moderne et la nature vivent sur la même Terre mais n'appartiennent plus à la même planète. D'un côté, le progrès et son appétit croissant pour alimenter les demandes urbaines, de l'autre une biodiversité qui s'assèche progressivement et une planète qui s'asphyxie de nos propres inventions. Au-delà des problématiques environnementales, c'est notre modèle de société dans son ensemble que Nous resterons sur Terre remet en question, tout en laissant le spectateur à ses émotions, à ses intuitions et à son jugement sur ce qui est juste ou non.

    Quelle société souhaitons-nous transmettre aux générations futures et surtout quelles explications donnerons-nous à notre descendance lorsque celle-ci nous posera la question : Pourquoi ? 

    Avec l’environnementaliste James Lovelock (auteur de "l’hypothèse Gaia" selon laquelle la Terre doit être considérée comme un organisme vivant), le philosophe Edgar Morin et les Prix Nobel de la Paix Mikhaïl Gorbatchev et Wangari Maathai (fondatrice du "Green Belt Movement" en 1977), ce film laisse à chacun la liberté d’évaluer le degré d’urgence sur une seule certitude : Nous resterons sur Terre.

    Ce film est donc un film éco-militant, au même titre que le docu La 11ème heure de Leonardo di Caprio mais il s'en distingue déjà par un parti pris esthétique très affirmé et surtout, il représente la somme d’entretiens croisés avec quatre intervenants irrécusables, des personnalités indiscutables.

     


    votre commentaire
  • TP391

    Pourquoi se gratter ?
    Si ça peut éviter de rentrer bredouille de la chasse, faut pas se gêner.
    La technique moderne, c'est fait pour s'en servir.
    Marcher comme un glandu d'écolo dans la forêt, ça va un moment !
    La chasse, ya pas à tortiller, c'est fait pour buter de l'animal; le trip couleurs d'automne et tout le tremblement romantique ne remplaceront jamais un cadavre perforé.

    Voici pourquoi ces cinq viandards chassaient avec des talkies-walkies (ou des émetteurs-récepteurs, si tu préfères) du côté de Louvie-Juzon et d'Arudie (Pyrénées-Atlantiques).
    Mais ils ont été interpellés par les gardes de l'ONCFS. C'est formellement interdit, ce genre de chasse. En espagne, c'est faisable. Pas en France. C'est un délit.

    Louons la maturité et le sens des responsabilités de l'un d'entre eux qui, en tentant de justifier la présence de ce matos illicite dans son équipement a déclaré : "C'est ma petite fille qui me les a offerts pour aller aux champignons."

    Je n'invente rien. C'est le quotidien Sud-Ouest qui balance le morceau.

    Ces bouffons risquent des amendes, la confiscation des appareils, voire des suspensions du permis de chasser.

    Résultat des courses le 28 avril. Le tribunal correctionnel de Pau aura à se prononcer sur cette défense qui ferait pleurer d'accablement un gosse de 3 ans.

     


    votre commentaire
  • chevreuil

    L'idéal, c'est d'être chasseur et aficionado.
    De septembre à mars, tu peux picoler dru et tuer. Et d'avril à août, tu peux siroter et mater des bestioles en train d'agoniser. Tout ça au nom de la culture. Irréprochable, inattaquable...La tradition a du bon.

    Que demande n'importe quel vicieux ? Etre excité, toujours plus, ne pas débander, échapper à la routine...La chair est molle, les tissus caverneux en peau de sauciflard, les neurones encrassés mais le goût du sang et la bibine font un cocktail épatant pour lâcher les chevaux. 

    Chasser et se biturer la tronche...Le sketch des Inconnus avait tapé dans le mille, d'où son succès, incontestable et mérité.
    La preuve : quand tu demandes à un pékin banal croisé dans la rue à quoi il associe spontanément la chasse, il te répond 'l'alcool'.

    Un dernier exemple pour la route ?

    Le 10 février 2008, du côté d'Usson-du-Poitou (Vienne), ces cinq viandards étaient murgés. Les étiquettes rouges, les yeux embués par les vapeurs du rouge qui tache, ils avaient tiré au petit plomb sur deux chevreuils. Il faut être taré, hein, pour allumer ces bestioles comme ça...Je ne te raconte pas les souffrances.
    Pas de bol, les gars de l'ONCFS étaient sur les lieux.

    Des infractions diverses (chasse sans permis, transport de gibier mort sans les marques d'identification réglementaires, prélèvement supérieur au plan de chasse...) ont été relevées.

    Ces nazes sont passés devant le juge cette semaine. Trois des chasseurs convoqués ont écopé d'une amende de 250 €, deux autres voient leur permis de chasse suspendu avec l'interdiction de le repasser avant douze mois. Ils sont par ailleurs condamnés à verser solidairement 1.000 € à l'ONCFS et 500 € pour les frais de justice.


    votre commentaire
  • 2768143ucnhj

    "Comme  le premier pas vers le bien est de ne point faire de mal, le premier pas vers le bonheur est de ne point faire souffrir."
    Jean-Jacques Rousseau

    Defensor Moura, c'est un type bien. Membre du PS portugais, il est maire d'une commune située au nord du pays, Viana do Castelo, depuis 1994. Il a annoncé il y a peu son intention de représenter sa candidature pour les prochaines élections municipales.
    Viana do Castelo, ce n'est pas la petite ville de province : c'est 100000 habitants, 750 ans d'histoire, un riche patrimoine et beaucoup de touristes, forcément (
    http://www.cm-viana-castelo.pt/).

    Ces touristes, jusqu'à l'année dernière, il venaient également dans le coin pour assister à une tourada; une tourada, c'est l'équivalent de la corrida mais sans mise à mort. Il y a l'arène, les cons qui vocifèrent, les banderilles, le toro essouflé qui poursuit un guignol costumé à cheval...Car oui, le boulot du cavalier, c'est de planter des banderilles dans la chair de l'animal pour l'affaiblir et faciliter ensuite son immobilisation par les forcados.
    La tourada, tu l'as compris, c'est la corrida portuguaise.

    La tourada à Viana do Castelo ? C'est terminé ! Fini ! Basta ! Macache walou !
    Defensor Moura a décidé de tirer le rideau sur cette tradition conne et cruelle.
    Le 27 février dernier, son conseil municipal l'a suivi et a voté l'interdiction définitive de cette distraction pour noeuds volants.
    Defensor Moura a ainsi déclaré : "La défense des droits des animaux n'est pas compatible avec la réalisation de spectacles de torture provoquant une souffrance injustifiée."
       
    L'arène a été rachetée pour des cacahuètes et sera démolie. Un centre culturel sera construit à la place.

    Cela étant, tu te dis peut-être que c'est chouette mais qu'il n'y a pas de quoi en faire des tonnes ?

    Figure-toi que Viana do Castelo est devenue la première ville anti-taurine du Portugal. La première !
    Defensor Moura a eu le courage des premiers, de ceux qui osent.
    Voici pourquoi je disais que c'était vraiment un homme bien.

     


    votre commentaire
  • 1238279877637lugidentrodn

    Ainsi que tu l'as appris, Christian Laborde et Claire Starozinski ont été écartés volontairement du plateau télé de l'émission de G.Durand , 'l'objet du scandale', diffusée par France 2.
    Enregistrée hier mardi 31 mars, cette émission débat était consacrée à la corrida.
    L'auteur d'un livre à paraître (le 08 avril) sur l'art de torturer sous le soleil et la présidente de l'Alliance Anticorrida ont été interdits de porter la contradiction à ce gang, toujours les mêmes d'ailleurs, de pro-taurin officiels qui répètent en boucle que la culture méditerranéenne est inséparable de la corrida et bla bla bla...
     

    Une étape supplémentaire dans la mainmise des ennemis du vivant sur les médias a été donc franchie : les tortionnaires des arènes choisissent leurs interlocuteurs quand il y a lieu de débattre.
    Très forts pour affaiblir leur adversaire préalablement au combat, diminuant ainsi considérablement les risques, les aficionados n'ont pas cette possibilité sur un plateau télé.
    Ils choisissent par conséquent la dérobade et la lâcheté; peur des mots qui fâchent, crainte de devoir bafouiller de misérables arguments au vu et au su de milliers de téléspectateurs.

    La photo, réjouissante, qui illustre cet article montre David Luguillano être ramassé par des homme de la sécurité de l'arène de Zamora.
    Il a suivi le cycle d'une lessive de linge blanc : lavage à haute température, rincage et essorage. Complètement nettoyé par le toro, aussi vif qu'une serpillière trempée, il s'en est plutôt bien sorti, le fumier. Contusions multiples, c'est tout.

    Allez ! On se refait un peu de lecture de 'Corrida basta', le bouquin décapant de Christian Laborde :

    "Cher taureau, ils veulent t’éviter l’abattoir et, à cette fin, te font entrer dans l’arène. Mais l’arène, c’est la boucherie. L’organisation est la même qui conduit à la mort par le pistolet ou par l’épée : sélection, élevage intensifs, interminables transports, couloir de la mort et, du côté des hommes la répartition des tâches.
    Chacun à son poste. Dans l’enceinte de l’abattoir, à celui qui assomme succède celui qui saigne et, à celui qui saigne, celui qui dépèce.
    Dans les arènes et ses abords, à celui qui scie les cornes à vif succède celui qui pique, à celui qui pique succède celui qui harponne et,à celui qui harponne, celui qui tue. Tu noteras, taureau, une différence : à l’abattoir, on commence par la mort et l’on finit par la boîte de conserve. Dans les arènes, l’on commence par la torture et l’on finit par la mort."

     


    votre commentaire