• "La planète a déjà subi cinq extinctions massives avant l'arrivée de l'homme...

    [...] Aujourd'hui, le schéma est en place pour la sixième extinction massive, le vecteur responsable ne sera pas cette fois la nature mais la créature qui se prend pour Dieu.
    J'ai désigné l'homme. L'humanité est en effet en train d'opérer un véritable hold-up sur la planète en modifiant le rythme millénaire de la nature, ses composants, ses aboutissants sans avoir les clés en mains.

    Quatre domaines me semblent préparer le scénario d'une catastrophe programmée parce que les effets en sont d'ores et déjà irréversibles : les pollutions, les biotechnologies dont participent les OGM; le global change, c'est à dire le changement climatique de la planète et ce qui y collabore-les échanges avec les milieux marins, la montée des océans, la déforestation et les gaz à effet de serre-; et enfin, le plus grave sans doute avec l'effet de serre, les atteintes répétées et inconscientes à la biodiversité.

    Tous ces bouleversements sont liés et aucun n'est indépendant des autres.
    C'est un système aux effets tranversaux et interactifs et qui, de surcroît, est rétroactif.

    Cependant, pour les quatre cas cités et leurs connexions, l'homme est responsable. Il a en mains les éléments de la sixième extinction qui entraînera certainement aussi la sienne."

    Laurianne d'Este (professeur des universités, agrégée, administratrice de la SNPN, de l'association Férus...) - La fin annoncée d'Homo sapiens sapiens-Editions Sang de la terre.

     

     

     


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  • L'Autriche a interdit les cirques utilisant les animaux sauvages. Cela a été rendu possible parce que les associations de protection animale ont, par un patient travail de sensibilisation,  de mobilisation, fait passer le message suivant à un public large : faire danser un éléphant en tutu, obliger un lion à  grimper sur un tabouret, enfermer un bison dans un fourgon de 6m2, c'est de la maltraitance, purement et simplement.

    Parce qu'il y a eu captivité, dressage, coups de fouet, humiliations, simulacres de joie mais véritable détresse... qui satisfont des appétits mercantiles. 

    Et chez nous, en France, c'est pour quand ?

    Appel à une manifestation unitaire pour des cirques sans Animaux

    En période de fin d'année, de nombreux cirques s'installent à Paris, et le 8 novembre 2008 a été lancée la campagne "Pour des cirques SANS Animaux" conduite par des militants indépendants. Depuis cette date, des actions de sensibilisation sont organisées chaque semaine, essentiellement auprès du grand public (stands, manifestation, tractages ...).

    Le 20 février 2009, à quelques jours du départ du dernier cirque, aura lieu devant le Ministère de l'Ecologie, une manifestation revendiquant la mise en application des propositions communes des associations et des fondations de protection animale.

    L'opération se déroulera en plusieurs temps :
    14h30 : rassemblement au croisement de la rue Constantine (au niveau du n°3) et de la rue de l'Université, 75007 Paris. Métro Invalides.
    15h00 : départ du cortège
    15h30 : arrivée devant le Ministère de l'Ecologie, 22 rue de Ségur, 75007 paris
    16h30 : fin de la manifestation

    L'ensemble de l'opération sera coordonnée par l'équipe de la campagne, qui en sera également responsable.
    Les associations et fondations participantes seront invitées à en aviser leurs adhérents et auront la possibilité d'apporter leur matériel de communication
    (bannières, panneaux, tracts, pétitions, etc...) et à tenir un discours devant le Ministère, si elles le souhaitent.

    Il paraît important de se mobiliser et de donner une visibilité globale afin que les légitimes revendications en faveur des droits des animaux finissent par porter leurs fruits, et notamment concernant les cirques, talon d'Achille des exploiteurs d'animaux.

     

     


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  • "A quoi bon remettre à demain ce qu'on peut  faire avec ses pieds"; voilà un adage de Maurice Roche que notre héros de ce jour, not' bon chasseur crévindiou, ne pourra plus appliquer concrètement.

    Fini le tango, la valse, le foot, le saut en hauteur...Pas à cause de son âge (64 ans), non...Car j'en ai vu des hommes vaillants et sportifs aussi âgés que lui.

    Mais bien parce qu'il n'a plus qu'un seul nougat. Il a effacé l'autre en chassant, samedi 10 janvier, dans le Châtillonnais, à Autricourt (Côte-d'Or), plus précisément dans le boué ('bois' en langue vernaculaire-vernaculaire toi-même) dénommé Le Val du Puit.

    Il faudra l'excuser car il ne l'a pas fait exprès : c'est en chassant qu'il s'est tiré dans le paturon droit mais quand même, c'est très embêtant. 

    Aussi, une souscription est lancée pour lui offrir un ski. Greffée sur ce qui reste de son membre inférieur (beurk), cette prothèse pourrait néanmoins lui permettre de faire ses courses, d'aller au PMU, de rendre visite à ses potes en maison de retraite. Question freinage, il lui faudra un peu de pratique mais on n'a rien sans rien.

    Si vous voulez filer de l'oseille, allez-y ! Je suis preneur. Permettre à un homme de recouvrer sa dignité, ça ne se néglige pas.

     

     


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  • Quand dehors on se caille la laitance, quand on se pèle les noix, quand il gèle à pierre fendre, il vaut mieux rester chez soi, assis devant un bon feu de cheminée, à caresser d'une main la croupe de son chien, à gratouiller, de l'autre, le crâne de sa femme (ou l'inverse) tout en tenant au creux de la paume un bon verre de Quincy.*

    Sortir de chez soi dans ces conditions ? Faudrait vraiment y être contraint !

    Lui, il l'a fait pour le plaisir. A 61 balais, il est parti à la chasse samedi matin 10 janvier, du côté de Collonges (Ain).

    Affirmer qu'il faisait froid, c'est peu de le dire ! Les piafs gelaient en vol.

    Au fait, figure-toi que les préfets de 10 départements (Isère, Côte-d'Or, Ain, Loire etc) avaient, la semaine dernière, délivré des arrêtés suspendant la chasse au gibier d'eau et aux oiseaux de passage pendant une bonne dizaine de jours.

    Le plus affligeant, c'est que c'est la LPO qui a été obligée de la ramener et de demander ces mesures administratives. Aucune initiative de la part des fédérations de chasse concernées par la vague de froid.
    Tu penses bien que pour les viandards, c'est du bonheur que de pulvériser des bécasses des bois, des oies, des râles d'eau, qui ont la vie dure et qui sont complètement pétrifiés par le froid.

    D'ailleurs, et j'ai les noms, il y a des fédés de chasse qui ont fait la gueule devant ces arrêtés préfectoraux. Si leurs adhérents ne peuvent pas profiter de la faiblesse du gibier affecté par des conditions climatiques rigoureuses, c'est même plus la peine de chasser !

    Tu vois, ça c'est de la gestion de population (ou du prélèvement comme dit la racaille des talus) : réduire un vanneau huppé congelé en pâtée sanglante.

    Mais je m'énerve ...

    Je voulais dire quoi ?

    Ah oui...Il est mort. C'est le palpitant qui a mis la clé sous le paillasson.

    * Tu as ainsi remarqué que le gars en question avait 3 bras. C'est normal. C'est un chasseur et la nature ayant horreur du vide, elle l'a doté de 3 membres supérieurs pour compenser son déficit tragique en neurones.

     

     


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    Photos : http://marie-galante.spa.asso.fr

    "Elle se tient à peu près ce raisonnement : Il n'y a aucun mérite à bien se conduire avec ses semblables.

    [...] On ne pourra jamais déterminer avec certitude dans quelle mesure nos relations avec autrui sont le résultat de nos sentiments, de notre amour ou non-amour, de notre bienveillance ou haine, et dans quelle mesure elles sont d'avance conditionnées par les rapports de force entre individus.

    La vraie bonté de l'homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu'à l'égard de ceux qui ne représentent aucune force.

    Le véritable test moral de l'humanité (le plus radical, qui se situe à un niveau si profond qu'il échappe à notre regard), ce sont les relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux.
    Et c'est ici que s'est produite la faillite fondamentale de l'homme, si fondamentale que toutes les autres en découlent.

    Une génisse s'est approchée de Tereza, s'est arrêtée et l'examine longuement de ses grands yeux bruns.
    Tereza la connaît. Elle l'appelle Marguerite. Elle aurait aimé donner un nom à toutes ses génisses, mais elle n'a pas pu.Il y en a trop.
    Avant, il en était encore certainement ainsi voici une trentaine d'années, toutes les vaches du village avaient un nom. (Et si le nom est le signe de l'âme, je peux dire qu'elles en avaient une, n'en déplaise à Descartes.)

    Mais le village est ensuite devenu une grande usine coopérative et les vaches passent toute leur vie dans leurs deux mètres carrés d'étable.
    Elles n'ont plus de nom et ne sont plus que des "machinae animatae".

    Le monde a donné raison à Descartes.

    [...] En même temps, une autre image m'apparaît : Nietzsche sort d'un hôtel de Turin. Il aperçoit devant lui un cheval et un cocher qui le frappe à coups de fouet.
    Nietzsche s'approche du cheval, il lui prend l'encolure entre les bras sous les yeux du cocher et il éclate en sanglots...ça se passait en 1889 et Nietzsche s'était déjà éloigné, lui aussi, des hommes. Autrement dit : c'est précisément à ce moment-là que s'est déclarée sa maladie mentale.

    Mais, selon moi, c'est bien là ce qui donne à son geste sa profonde signification.

    Nietzsche était venu demander au cheval pardon pour Descartes.

    Sa folie (donc son divorce d'avec l'humanité) commence à l'instant où il pleure sur le cheval.

    Et c'est ce Nietzsche-là que j'aime, de même que j'aime Tereza, qui caresse sur ses genoux la tête d'un chien mortellement malade.

    Je les vois tous deux côte à côte : ils s'écartent tous deux de la route où l'humanité, "maître et possesseur de la nature", poursuit sa marche en avant."

    L'insoutenable légèreté de l'être. Milan Kundera. Editions Gallimard.

     

     


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