• Désolé.
    Je n'en sais pas plus.
    Tu auras beau me torturer, me pendre par les paupières, je n'en dirai pas davantage car le minimum que je t'ai balancé, c'est déjà un maximum.
    Crois-moi, j'ai tout essayé.J'ai fait suer Gougueule et tous les moteurs de recherche, multipliant les mots clés; j'ai interrogé les archives (payantes) de la presse régionale, locale, palier après palier, appartement par appartement, frappant à toutes les portes, fouillant sous les meubles, examinant les moindres recoins du net.

    Rien. Que dalle. Peau de zobi.

    Et pourtant, j'aurais bien voulu connaître, comme toi, les détails, les circonstances qui ont entouré cet accident de chasse extraordinaire.

    Car des comme ça, je n'ai jamais vu. C'est dément. C'est tellement con, grotesque, qu'on se demande si c'est la réalité vraie.
    Mais c'est vrai.

    Nous sommes dans les parages de Villiers-le-Bel (sud-est du Val d'Oise), dimanche 18 janvier.

    Lui, il chasse. On sait qu'il crèche à Saint-Brice-sous-Forêt, magnifique commune pavillonnaire dont le principal édifice est un Quick (je veux dire par là que c'est ce fourbi gastronomique qui sert de point de repère et de ralliement).

    Il est âgé de 29 ans.

    Tu ne devineras jamais où il s'est tiré un coup de fusil. Jamais. Essaie pour voir, avant de lire plus bas.

    Tu veux la réponse ?

    Sous la plante du pied. Au niveau du talon.

     


    votre commentaire
  • Benjamin Constant disait que le ridicule attaque tout et ne détruit rien. Désolé Benjamin, mais j'ai la preuve que tu n'avais pas (complètement) raison.

    Prends l'exemple de Jean.J.
    Notre héros des temps préhistoriques (les âges ténébreux de la force brute et quelque peu mono neuronale) s'en allait ardemment crever de la bestiole inoffensive pour se filtrer le système glandulaire, du côté de Neuvic, délicieuse commune de Corrèze, capitale nationale des coqs de pêche.

    Jean adore exterminer du cerf. C'est pour cela que le dimanche 18 janvier, au lieu-dit Fournol, il trainaît une envie irrépressible de tirer. Tirer. Oui ! Tirer. C'est bon, trop bon...Ouiiiii, ça vient...

    Mais Jean a raté ses préliminaires. Il a glissé sur une plaque de verglas et en chutant, s'est aimablement placé la balle de gros calibre (oooohhh, qu'elle est grosse !) dans le genou, chou, hibou et caillou.

    Mais le genou gauche a moyennement joui.

    Le viandard a été conduit à l'hosto d'Ussel (marin ou de Guérande, comme tu veux en fait).

     

     


    votre commentaire
  • Tu sais que je ferai le maximum pour ne pas te décevoir ? Certes, je n'en suis pas à te décrire les processions funéraires qui accompagnent les calanchés de la chasse mais j'y travaille. En tout cas, je veux faire la vente et le SAV (Service Après Vente), tendre vers le zéro défaut comme n'importe quelle boutique nippone à la noix. Yes I can !

    Ici, ce n'est pas comme chez IKEA : tu n'as pas à construire toi-même tes accidents de chasse, emboîter les circonstances, rechercher le maladroit ou le crevé, dénicher le ricochet et écrémer le net pour connaître la fin de l'histoire.

    Car tout est livré monté et chevillé et ça tient debout. Tu peux apprécier les pitreries mortifères comme il le faut.

    Je suis donc certain que tu aimerais savoir ce qu'il est advenu du viandard qui avait tué son copain à Surques, en décembre 2007. J'en avais causé ici-même :  http://taomugaia.canalblog.com/archives/2007/12/11/7197637.html

    En effet, le flingueur malhabile s'est quand même mangé un procès. Tu me diras, c'est la moindre des choses...Ya eu mort d'homme et ça c'est pas du pipi de nourrisson...

    Les juges du tribunal correctionnel de Saint-Omer ont relevé une longue liste d'imprudences qui ont conduit au drame.
    Verdict : reconnu d'homicide involontaire, le type a pris dix mois de cabane avec sursis et le retrait du permis de chasse durant cinq ans. Et il devra raquer des dommages et intérêts.

    Et lui, cet homme âgé de 70 ans qui avait envoyé un autre chasseur becqueter les pissenlits par la racine, en janvier 2008, du côté de Mélagues, il s'en est tiré comment ?

    Tu ne te rappelles plus de l'accident ? C'est ici : http://taomugaia.canalblog.com/archives/2008/01/20/7625634.html

    Cet article m'avait d'ailleurs valu une montagne d'invectives et de menaces de la part des proches de la victime.

    Le tribunal correctionnel de Millau s'est penché sur le dossier de ce chasseur qui, malgré ses 50 années d'expérience et une réputation de prudent, avait merdé grave ce jour là, tirant au jugé sur ce qu'il croyait être un chevreuil. Le summum de cette lamentable affaire, c'est qu'il avait équipé son flingue d'un viseur !

    Le procureur a demandé une peine, en raison de deux fautes inacceptables, d'un an de taule avec sursis, avec interdiction de détenir une arme durant cinq ans et le retrait du permis de tuer pendant cinq ans.
    Jugement le 25 février.

     

     


    votre commentaire
  • J'ai reçu un commentaire remarquable d'un chasseur qui réprouve le fait que je mette tous ses potes dans la même cuvette. En quelque sorte, il se fait le porte-parole des éléments 'sains' de sa corporation et à ce titre, j'ai souhaité extraire son propos de la masse des commentaires pour mieux le mettre en valeur.

    Il s'est exprimé au sujet de l'accident qui s'est produit à Ames, dans le Pas-de-Calais, fin octobre 2008.

    -Bonjour Anthony, dis-nous qui tu es, et ensuite, lâche le morceau car même si on est sympas, on n'a pas que ça à foutre.
    -Bin, je m'appelle Anthony et...
    -Oui, Anthony ?
    -Je trouv vrémen domage ke tu mettes ts lé chasseur ds le mem sac! On é pa tous dé viandar, dé inconscient ou dé alcoolik com tu le préten! La chass é 1 passion, il fo respecté. Mèm si toi ca te plé pa, cé pa 1 réson pr prendr lé chasseur pr dé gro abruti ki non pa de cerveau! Si tariv pa à comprendre ca, je pense pluto ke cé toi l'abruti. Chacun son opinion mé respecte cel dé otr... Merci.*

    C'est moi qui te remercie Anthony et en échange de ton témoignage précieux, je t'offre un splendide accident de chasse, décoré à la main, tragique sur les bords et même au milieu, presque mortel on pourrait dire.

    Nous sommes à Vagnas (Ardèche méridionale), jeudi 15 janvier, dans la matinée.

    Une battue au sanglier glace d'effroi les lieux. Une vingtaine de viandards sème la mort et la désolation.

    Rabattues pour être canardées sans pitié, les bestioles n'en peuvent plus de fuir. Mais un petit groupe de quatre à cinq sangliers a réussi à traverser la ligne de front.

    Lui (47 ans) a fait feu sans hésiter. Comme à la guerre ?
    C'est son collègue (63 ans), posté à une soixantaine de mètres de là, qui a ramassé le gros lot.

    Une balle de gros calibre dans l'abdomen, c'est lourd à digérer.
    Les médecins de l'hosto de Nîmes n'ont pas réussi à lui enlever le pruneau. Il est dans un coma artificiel. On parle d'hémorragie interne.

    C'est dangereux, la chasse. C'est con, la chasse. C'est un loisir bête et méchant.

    *Tout est absolument vrai. De l'orthographe à la syntaxe...

     

     


    votre commentaire
  • Je m'appelle Basile. Je suis un cochon. Un gentil cochon. Je n'ai même pas deux ans. J'ai eu une vie très moche avant de rencontrer Val.

    Comme beaucoup de cochons, énormément de cochons, j'ai suivi d'abord le destin d'un cochon : grandir vite, mourir jeune, pour finir sous cellophane, accompagnant un oeuf au plat ou des cornichons.

    La Rochefoucauld disait que la mort et le soleil ne peuvent se regarder fixement.

    Il y a peu, j'ai connu les bienfaits du soleil et de l'amour de Val.

    Je suis maintenant prêt à mourir. Ayez une petite pensée pour mes frères de misère et pour moi, Basile, le gentil cochon.

    http://www.laforetdelea.org

     

     


    votre commentaire