• En désespoir de cause, ils se sont résolus à interroger le rocher après avoir mis l'arbre hors de cause.

    Le blessé était infoutu de dire ce qui s'était passé précisément et, cerise sur le gâteau, le responsable de la battue était toujours dans la nature, injoignable, à poursuivre le gibier. En gros, tout le monde s'en moquait, de ce qui lui était arrivé, du moment qu'il n'était pas clamsé.
    Et le pire, c'est que le président de la société de chasse locale en a rajouté, du genre bien fait pour sa gueule : " La chasse est un sport dangereux. C'est pourquoi il existe des règles de sécurité strictes à respecter et des conditions à suivre."

    Ce viandard à été touché au tibia, du côté de Bollène (Vaucluse), chemin de Lambisque, samedi 15 novembre, dans l'après-midi.

    Il a été vite transporté à l'hosto d'Orange : fallait pas perdre des minutes précieuses en interrompant la battue, le gibier en aurait profité pour se barrer.

    La chasse est un sport dangereux...Marche ou crève...Le goût du sang a ses exigences...Pas de pitié pour l'ennemi et les faibles.

     

     


    votre commentaire
  • Bavure: conséquence fâcheuse qui découle de la conduite d'une action (Le Petit Larousse).

    "Tous les ans c'est pareil, confie un gendarme. Lors des périodes de chasse, les gibiers sont beaucoup plus stressés et traversent les routes n'importe où" (La Dépêche du Midi).

    Nous sommes dans le Gers, le dimanche 08 décembre, sur la commune de Ligardes.

    Complètement affolés par des battues en cours, les sangliers cavalaient à droite, à gauche, éperdus.

    L'un d'entre eux traversa le CD 112. Malheureusement, un véhicule arrivait à ce moment précis avec à son bord 3 personnes qui se rendaient à Francescas.

    Le choc a été violent. La R19 a quitté la chaussée, a glissé et s'est écrasée en contrebas, dans le lit de l'Auvignon.

    Les 2 passagers sont décédés; le conducteur est hospitalisé à Agen, dans un état grave.

    "J'étais en train de chasser dans les champs quand j'ai entendu un grand boom. En arrivant près de la route, j'ai vu des débris et c'est en traversant le pont que j'ai aperçu la voiture" (Sud-Ouest).

    Tu sais quoi ? C'est tout juste si la racaille des talus ne souligne pas que tout ça, c'est de la faute du sanglier !

    Bin oui ! Il ne pouvait pas rester à portée de flingue au lieu de fuir sur la route ?

     


    votre commentaire
  • Marie Rouanet a été parfois contrainte de ruser pour conduire son enquête sur l'élevage en batterie des animaux de rente car ce qui se passe, dans ces endroits, comme dans les abattoirs, ne doit pas être vu.

    La production industrielle de viande, de protéines animales, puis la mort donnée en série, restent, même pour les plus avertis des militants de la cause animale et des végétariens, une béance effarante tant la cruauté banalisée, la propreté technicienne de ce massacre mécanisé dépassent l'entendement.
    Impossible d'être blasé devant ce spectacle dément. Ce sera donc dissimulé.

    Quelques extraits de ce livre (15 euros) publié il y a peu.

    [...] A deux heures, le porcelet est édenté. Sinon il pourrait blesser sa nourrice et, devenu adulte, ses compagnons de destin. Dans les quarante-huit heures, tant qu'il est sous la protection du colostrum, il est équeuté. Le petit–ou gros–cochon à la queue en tire-bouchon n'existe plus.
    Si l'on vous sert au restaurant une queue de porc aux lentilles, vous trouverez une queue toute droite. Mais qui regarde son assiette en songeant que le morceau de viande qui la remplit vient d'un animal vivant ? Le petit tortillon, dépourvu de terminaisons nerveuses, pourrait être mordu – ou du moins mordillé – plus tard par un camarade de captivité. (...) Donc équeutage. [...]

    Taches sombres aux pattes des poulets : ulcères des crispations sur le grillage. Brochettes : on a utilisé les poulets blessés. Carrés de potage faits avec les carcasses des pondeuses. Jambon de poulet : la chair bouillie des volailles innombrables a été pressée, amalgamée, puis tranchée en manière de jambon blanc. «Oeufs frais » ayant roulé jusqu'au tapis près des cadavres des poules picorées par leurs compagnes de prison. Plats cuisinés : on a utilisé une pondeuse ou un  poulet aux os brisés par la décharge électrique. « Poule au pot », pondeuse de réforme à peu près présentable, mais qu'il est impossible de cuire longuement car, en moins d'une heure, elle est défaite, ses articulations sont trop faibles et trop jeunes.
                                          
    Foies gras : oh ! ce coeur écrasé, ce bec qui cherche l'air, ce sexe expulsé au-dehors dans l'ordure de la caisse.

     



    votre commentaire
  • "Un homme averti en vaut deux. Alors, en cas d'accident, n'avertissez personne car ça doublerait le nombre de victimes."
    Les frères Ennemis

    Comment mieux traduire les liens qui unissent deux frères ? Un frère, disait je ne sais plus qui, est un ami donné par la nature.
    Oui...Comment densifier cette relation plus parfaitement sinon que de partager des moments magiques, lors d'une partie de chasse, quand les sillons accrochent des lambeaux de brume mais laissent place aux chiens ivres de liberté ?

    C'est ainsi que dimanche 07 décembre, dans l'après-midi, deux frères goûtaient le bonheur d'une proximité chaleureuse, à Saint-M'Hervé.
    Ce n'est pas une faute de frappe ! Saint-M'Hervé est une petite commune d'Ille-et-Vilaine, proche de Vitré.

    En voulant enjamber une clôture, l'un des deux frangins (35 et 42 ans) a tiré sur l'autre.

    Quel dommage ! Un dimanche familial de raté !

    Blessé au bras gauche, le malheureux a été évacué sur l'hosto de Rennes.

     


    votre commentaire
  • Le froid sec de ce dimanche m'a incité à mettre en valeur de manière resserrée mais évocatrice un accident de chasse qui a réuni, dans un même élan, deux amis d'enfance, le 29 novembre au matin, du côté de Draguignan.

    Quoi de mieux qu'un haïku, par conséquent ?

    automne rouge
    en marge une balle dispersée
    senteur de formol



    votre commentaire