• S'il était resté peinardos à la maison à jouer à la crapette tout en sirotant un Cinzano bianco, il n'aurait pas importuné tout ce monde.
    En plus, il a fini par avaler sa chique, le lascar. C'était bien la peine de rameuter la terre entière !

    Mais non ! Monsieur avait décidé de faire un carton sur des pauvres bestioles, mercredi 17 décembre, dans les parages de Calenzana (Haute-Corse).
    Il avait pris son fourbi de viandard et s'était cassé un peu avant 17 heures.Tu crois que c'était raisonnable, à son âge (71 ans), de jouer encore au tueur en série ?

    Comme il n'était pas rentré dans la soirée, sa bergère avait décroché le bigophone pour demander de l'aide.

    Sont venus : un maître-chien de Bastia, les gendarmes du PGHM de Corte, de la communauté de brigades de Calvi et de Calenzana, du PSIG (peloton de surveillance et d'intervention), deux sections du 2ème REP (régiment parachutiste de la légion étrangère), les sapeurs-pompiers du groupement de Balagne, des volontaires, des élus, des hommes de la brigade de l'ONCFS...

    Au bas mot, ce sont quelques 50 pélerins qui se sont bougés le cul pour retrouver François, pendant la nuit et la journée du lendemain. Et je ne compte pas l'hélico de la sécurité civile qui a survolé soigneusement la zone.

    Un para a découvert le chasseur en fin de matinée, jeudi donc, à 500 mètres de sa baraque. La frite en sang.
    Il avait chuté à terre.

    Dirigé fissa vers l'hosto de Calvi, il est mouru à peine arrivé aux urgences.

     


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  • Il est d'usage, sur la surface du globe, de qualifier les chasseurs de gros cons.
    On est parfois en deçà de la réalité.

    Je vais te présenter un vrai noeud volant, un con majuscule, un mec futé comme un parcmètre, un qui vaporise tous les superlatifs, une peau de fesse perdue dans le maquis inextricable de l'esprit.
    The ultimate burne !

    Nous sommes à Foncegrive (Côte-d'Or), dimanche 14 décembre au matin.
    Les tueurs se préparaient à animer une joyeuse battue et chacun a pris sa bagnole pour rejoindre son poste en forêt de Cussey-les-Forges.

    Notre crétin (72 ans aux fraises) est monté dans sa charette et a décidé de sortir son fusil de sa housse...Bon...Pourquoi pas ?  C'est pas spécialement pratique, on peut faire ça ailleurs mais s'il a une pulsion, c'est difficilement contrôlable...

    Sauf que le flingue était chargé.

    Tu y crois à ça, toi ? Avoue que ça te file la chair de poule. Ce pignouf avait rangé son tromblon encore chargé dans son étui.

    Et.

    Le coup est parti. Forcément.

    Un pote viandard (74 ans) a recueilli la sauce dans le mollet droit. Il a été rapatrié vers le CHU de Dijon par hélico.

     

     


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  • (photo d'Anne-Marie et Jean-Marie Hardouin : http://www.naturesauvage76.com)

    L'acteur Horst Tapper est décédé et ça tombe plutôt mal. Car je me serais bien vu solliciter ses services.
    Host Tapper n'est pas l'interprète d'Obi-Wan Kenobi ni de Flipper le dauphin. Encore moins de James Bond. Non...Il incarnait l'inspecteur Derrick, depuis très longtemps (le Second Empire m'a-t-on dit. Il aurait croisé F-R de Chateaubriand).

    Tu vas me rétorquer que ce n'est pas parce que ce type jouait le rôle d'un flic doué qu'il pouvait m'aider en quoi que ce soit en matière policière ! Je sais...Mais si tu commences à me flinguer mes figures de style, je ne suis pas couché.

    Flinguer justement. Il est question de ça. Alors, si tu peux me filer un coup de main, ce sera avec plaisir.

    Je te situe le truc.

    On est dans la Meuse, à Beauclair, le dimanche 14 décembre en toute fin d'après-midi. Un témoin (un écureuil roux) indique qu'il était 17h45. Ce témoin qui semble digne de foi a maintenu que ça caillait méchamment...En même temps, à la mi-décembre dans ce coin là, c'est pas l'ambiance des Maldives non plus.

    Un coup de feu a retenti dans la campagne.

    Un homme (70 ans) s'est écroulé, grièvement blessé aux cannes. Il chassait le sanglier avec un ami.

    Il est claqué une demi-heure après.

    Les gendarmes de la communauté de brigades de Montmédy sont perplexes.

    Ils savent que ça relève d'un accident de chasse, mortel en plus. Bravo.

    Mais ils hésitent sur deux points, dixit le quotidien L'Est Républicain.

    -Qui a tiré ?
    -La victime est-elle morte de ses blessures ?

    Moi j'ai mon idée et j'aurai vraiment apprécié qu'Horst Tapper l'examine et la valide.

    La voilà : ce chasseur s'est tiré volontairement une balle de gros calibre dans les guiboles pour faire chier sa femme qui passe ses dimanches à mater Drucker à la téloche puis il est mort d'une attaque de choléra (ça se prononce koléra et pas chaudléra, comme dans chaudcolat).

    T'en penses quoi, dis donc ?

     


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  • Pauvre gazier. Ta virilité est bien rétrécie, on dirait, après ce coup fumant.
    Tu vas raconter quoi comme pipeau, aux femmes du coin, pour sauver la face ? C'est mal barré, je te le dis, que tchi !
    Faire le fier, comme quoi la morsure des plombs, c'est pas dramatique, que t'en as vu des plus sévères à ton âge (50 balais) ? Que l'animal t'a sauté dessus sauvagement ? Que tu l'as allongé après une rude bataille ?

    Cambre la tête fier Sicourbe ! Je vais rétablir la vérité et ton récit héroique ne vaudra plus qu'un pet de lapin anémié.

    T'es un gland et sur ce gland je construirai mon article.

    Mercredi 10 décembre, 15h30, du côté de Pila-Canale (Corse-du-Sud), à gauche, après la rocaille, c'est Ajaccio.
    Tu as épaulé et trébuché immédiatement.

    Je ne sais pas ce que tu avais éclusé auparavant mais en te fraisant, tu as appuyé sur la gâchette et tu as ramassé les vermicelles en plomb dans la poitrine.
    Je ne pense pas que tu aies eu envie d'entonner la Marseillaise sur le coup.

    Après avoir été rapatrié au CHU d'Ajaccio, on s'est aperçu, au final, que ce n'était pas trop grave.

     

     


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  • Le foie gras est un produit de luxe. L'ultra gavage, la suralimentation d'un canard ou d'une oie, uniquement pour leur foie, est un crachat lancé à la gueule des populations du tiers monde et de tous les gosses qui crèvent de faim, par milliers, tous les jours.

    C'est le point d'orgue de l'intensification de la production agricole.

    D'un point de vue économique, social, le gavage est un gâchis absolu, la traduction d'une posture de rupin frustré, le symbole d'un gaspillage irresponsable, joie fêtarde de nantis mijotant dans leur égoïsme.

    L'homme qui maintient et encourage cette pratique cruelle, barbare, est complice  d'une production dégradante pour l'animal (le poids du foie décuple tandis que celui de la bestiole augmente de 2 ou 3 kg et après 21 jours de gavage, l'organe évolue vers la cirrhose) et l'humanité.

    Florence Burgat, que nous apprécions fortement ici, a publié un papier tout à fait remarquable à ce propos sur un blog thématique de Libération intitulé 24 heures Philo.

    Je t'en livre quelques extraits. Mais tu es vivement invité(e) à cliquer sur le lien, lire l'article dans sa totalité et à gribouiller un commentaire.

    Par ailleurs, tu pourras voir une vidéo. Elle est éprouvante, je te signale. Tu fais comme tu le sens.

    http://philosophie.blogs.liberation.fr/noudelmann/2008/12/le-pre-nol-est.html

    [...] Particulièrement importuns sont donc ceux qui se mêlent de faire la lumière sur ces plaisirs dont il s'agit d'ignorer la fabrique. La promotion s'y emploie du reste à merveille : tout brille, tout pétille ! Tandis que de l'autre côté du miroir, quelque 90 millions de naissances de canards et d'oies sont nécessaires aux 45,7 millions de canetons mâles mis à l'accouvage.

    La moitié des oiseaux (les femelles) est éliminée à la naissance ; ils sont généralement jetés au broyeur, car bons à rien (la race n'a pas été sélectionnée pour la viande) : les femelles présentent en effet un foie trop veineux. 39 millions de canards sont gavés, et 34,5 y survivent et sont donc abattus pour la collecte de leur précieux foie hypertrophié.
    On fait naître 710 000 oisons pour fabriquer le foie gras d'oie (chiffres 2007, source : rapport annuel du CIFOG, Centre Interprofessionnel des Palmipèdes à Foie Gras).
    Il y a ensuite la contention dans des batteries de cages, le geste réitéré à la pompe introduite jusqu'à l'estomac, blessant l'animal, pour y introduire d'énormes quantités de nourriture...

    [...] Une fête où l'on découvre derrière la fine porcelaine, le champagne millésimé, le bruissement des robes et les rires légers, les ateliers de gavage, les batteries de cages qui ne laissent que passer la tête des canards, les pompes hydrauliques qui s'enfoncent dans la gorge de millions d'oiseaux, les salles d'abattage... Vous reprendrez bien encore un peu de foie gras ?
     

     

     


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