• 250px_A19_svg

    La grande loi de la gravitation universelle s'applique aussi bien à la chute d'un gland qu'au mouvement d'une planète autour du soleil.
    Formalisée par Newton, elle a emprunté notablement aux travaux de Galilée et à sa fameuse expérience conduite du haut de la tour de Pise d'où il ressort que le temps de chute est le même pour tous les corps, quels que soient leur poids, leur taille et leur nature.

    Dans les Hautes-Pyrénées comme en Suisse.
    Que ce soit un édredon ou un tabouret.
    Ou même un chasseur.

    Dans les Hautes-Pyrénées justement. Dans le coin de Bordères-Louron, lieu-dit Le Castéra.
    Il était à son poste lors d'une battue au sanglier, dimanche 03 décembre.
    Le viandard (68 balais) est tombé d'une barre rocheuse et a fait une chute d'une quarantaine de mètres.
    Mais il a connu un sort plus funeste qu'un édredon puisqu'il en est mort.

    Satanée attraction terrestre.


    votre commentaire
  • passage

    Le principe de Peter, ça doit te dire quelque chose. En résumé, en vertu de ce principe, tout homme, tout employé, dans une hiérarchie, a tendance à s'élever à son niveau d'incompétence.
    En d'autres termes, avec le temps, tout poste sera occupé par un homme incapable d'en assumer la responsabilité.
    Et bien, dans le microcosme de la racaille verdâtre, il en est de même.
    Parfois, ce principe est boosté par la stupidité du sujet.

    Regarde lui : il a tenté de barrer le chemin d'un sanglier en fuite en se mettant au travers de son chemin.
    Tu imagines la scène ?
    Le pauvre animal, déjà blessé, éperdu, le souffle court, poursuivi une meute de chiens et ce viandard de 43 ans, les bras en croix, face à lui ... Halte là ! Tu ne passeras pas mon salaud !  T'es mon gibier rien qu'à moi ...

    Le sanglier a donc foncé sur le type, lui infligeant de graves blessures aux avant-bras et à la jambe gauche.

    Malheureusement, sa route sous le pâle soleil d'hiver s'est arrêtée là; un chasseur venu en appui a fait feu à nouveau et a abattu notre sanglier.

    Samedi 02 janvier, du côté de Courcelles-la-Forêt (Sarthe), les zanimos de la forêt avaient bien de la peine.

     


    votre commentaire
  • STOP_CHASSE

    Le dessinateur Philippe Geluck, l'auteur du Chat, dit que la chasse c'est comme la guerre sauf qu'on n'y fait jamais de prisonniers.
    C'est parfaitement exact. Les vainqueurs sont toujours les mêmes, d'ailleurs. Forcément, l'engagement est truqué, l'état des forces des belligérants disproportionné.
    De temps en temps, les viandards font dans la bavure, bien carrée, sans broderies, pour rétablir l'équilibre.

    Samedi 02 janvier, on ne sait pas ce qui s'est passé.
    Ce n'était pas la chaleur, donc y'avait pas de types nerveux prêts à faire feu pour un oui ou pour un non.
    Même que ça caillait sec, du côté de Saint-Julien Molin-Molette (Loire), au lieu-dit Combenoire, dans le parc régional du Pilat.
    Mais il lui collé une balle dans la tête. Boum ! Direct, derrière la nuque il paraît; ça fera un aller simple pour la morgue (on dit l'Institut médico-légal quand on est bien élevé) de Saint-Etienne.

    C'était à l'occasion d'une battue. Tu sais... ce genre de distraction qui consiste à encercler à plusieurs un pauvre animal isolé puis à le crever.

     


    1 commentaire
  • toro

    A l'initiative du professeur Jean-Paul Richier, praticien hospitalier, un collectif de professionnels de la santé (psychiatres, psychologues cliniciens, psychologues scolaires...) très étoffé réclame depuis quelques temps déjà l'interdiction de l'accès aux corridas pour les moins de seize ans.
    A l'appui de cette exigence, il y a une motion, à mon sens tout à fait remarquable car elle peut s'appliquer à bon nombre de cas plus spécifiques de mépris à l'égard des animaux non humains dès qu'il relève, ce mépris, du plaisir, propre à l'homme, à faire souffrir et à ôter la vie. 

    La Fondation 30 millions d'amis vient de s'associer à cet appel. Au moment où, à l'inverse, l'UVTF (Union des Villes Taurines de  France)  a décidé d’entreprendre des démarches afin d’inscrire la culture taurine au patrimoine immatériel de l’Unesco.
    Il y a-t-il plus magnifique tradition, en effet, que le spectacle (payant) de la violence crue, le martyre d'un être vivant sans défense ?

    Voici l'appel.

    Les moins de seize ans ne doivent plus avoir accès aux corridas espagnoles et portugaises en France

    Nous sommes à une époque où les débats sur la corrida prennent de l'ampleur dans tous les pays où elle est pratiquée, portés par de profondes mutations à la fois dans le rapport de l'individu contemporain à la violence et dans la relation entre hommes et animaux. Nous sommes aussi à une époque où on se  préoccupe de façon croissante de la violence dont les jeunes peuvent être témoins, victimes ou auteurs, cela d'autant que les chiffres des violences aux personnes augmentent en France au fil des années.

    Le moment est donc venu de prendre en compte l'impact de ce spectacle sur les enfants et les adolescents.
    En effet, il y a dans la corrida une violence et une souffrance qui associent certaines caractéristiques fondamentales :

    - elles sont imposées dans le cadre d'un rapport radicalement inégal, à savoir par des hommes à un animal contraint à être présent ;
    - elles n'ont pas d'utilité concrète, elles ont pour unique raison d'être le plaisir de l'homme ;
    - elles sont constituées en spectacle. 

    D'une façon générale, il est légitime de redouter chez le jeune spectateur de corridas les conséquences suivantes :

    - Des effets traumatiques
    La réaction normale d'un enfant à la vue d'un animal saignant sous les coups d'un homme est toujours au départ une réaction de rejet, de gêne, et de peur. Certains enfants dans une corrida vont être heurtés par certaines scènes, et pourront d'autant moins en faire part que leur entourage adulte déniera le caractère traumatisant du spectacle en alléguant l'art, la tradition et la culture.

    - Une accoutumance à la violence
    Les adultes qui emmènent des enfants à des corridas les entraînent qu'on le veuille ou non à une forme de violence très crue, réelle et non pas fictive même si elle est circonscrite à l'arène, et pour tout dire la leur enseignent en alléguant l'art, la tradition et la culture.

    - Une fragilisation du sens moral
    On constate abondamment que bien des difficultés dont souffre notre société ont pour racine des incohérences du système de règles de l'individu. Il semble difficile d'apprendre à nos enfants, dans les écoles et dans les familles, que la violence est condamnable et qu'on ne doit pas faire souffrir les autres êtres, mais qu'à côté de cela la violence gratuite peut être légitime voire recommandée et qu'on a le droit de faire souffrir certains êtres en alléguant l'art, la tradition et la culture.
    L'enfant voit parfaitement que le taureau a été contraint à venir dans l'arène et qu'on lui inflige longuement des blessures puis la mort, sans motif de défense ou de protection. Cela peut déstabiliser les critères du juste et de l'injuste.

    - Une perturbation des valeurs
    Il n'est pas anodin de présenter à des enfants le spectacle de la souffrance, du sang et de la mort :
    . en le justifiant par une valeur esthétique, qui primerait donc sur tous les autres aspects.
    . en le légitimant par une tradition, qui devrait donc l'emporter sur tout autre type de considération.
    . en l'associant à une identité culturelle, alors même que l'enfant est en quête de modèles identificatoires.

    Enfin, il n'est pas anodin de présenter à des enfants le spectacle d'hommes tourmentant, et de plus sans motif, un animal jusqu'à la mort, alors même que notre société est en train de repenser en profondeur nos rapports avec les animaux et avec la nature. 

    Il va de soi que ces réflexions s'appliquent à plus forte raison à l'entraînement à la pratique de la corrida, notamment dans le cadre de ce qu'on appelle les "écoles taurines". Ces écoles existent en France à Arles, Nîmes, Béziers ou Hagetmau, les enfants peuvent y être admis à 10 ans voire moins, et ne tardent pas à s'exercer sur des veaux. 

    On ne manquera pas de nous rétorquer que les cahots éducatifs et moraux qui secouent nos sociétés ressortissent à des facteurs causaux bien plus vastes et complexes. Nous en sommes bien entendu conscients, mais ceci ne saurait tenir lieu de réponse à la préoccupation ici exprimée.

    En tant que psychiatres et psychologues, nous demandons en conséquence que le spectacle de la corrida, ainsi que l'entraînement à sa pratique, ne soient plus autorisés aux moins de seize ans.

     


    votre commentaire
  • effet_de_serre_fonction_alimentation_600x450

    En 2006, un rapport de la FAO indiquait que l’élevage était responsable de 18% des émissions annuelles des gaz à effet de serre (GES) dans le monde, plus que tous les moyens de transport réunis.

    L’élevage génère 9% du CO2 (déforestation pour l’extension des pâturages et des terres arables pour la culture fourragère, carburant, chauffage des bâtiments d’élevage...), 37% du méthane (fermentation entérique ie digestion des ruminants et fermentation des déjections animales) et 65% de l’oxyde d’azote (épandage d’engrais azotés).

    L’émission d’une tonne de méthane a un effet équivalent à 25 tonnes de dioxyde de carbone (CO2) à 100 ans et un effet équivalent à 49 tonnes de CO2 à l’horizon 2050. Une tonne d’oxyde d’azote a un effet équivalent à 275 tonnes de CO2 à 20 ans et à 296 tonnes à 100 ans.

    De nouveaux calculs effectués en 2009 par deux experts des questions environnementales auprès de la Banque mondiale démontreraient que la FAO aurait sous-estimé la responsabilité de l’élevage qui représenterait en réalité 51% des émissions mondiales de GES. Des éléments complémentaires ont été intégrés à cette étude, dont l’impact de la pisciculture.

    L’élevage extensif et le soja exporté comme aliment du bétail sont la première cause de la déforestation selon Alain Karsenty, économiste au Centre de coopération internationale pour le développement et expert auprès de la Banque mondiale.
    Après une enquête de 3 ans publiée en juin 2009, Greenpeace affirme que l’élevage bovin est responsable à 80% de la destruction de la forêt amazonienne.

    Avec une superficie de six millions de kilomètres carrés, la forêt amazonienne est la plus grande zone de forêt primaire tropicale de la planète. Durant les quarante dernières années, 800 000 km2 de forêt amazonienne ont été détruits.
    Actuellement, ce chiffre est de 14 000 km2 par an et s’accélère à cause de l’augmentation de la production de viande qui oblige à gagner du terrain sur la forêt pour faire plus d’élevage.

    L’UE, dont la superficie des forêts augmente, est le 4e importateur de bovins derrière les USA, la Russie, et le Japon. En outre, 80% des importations de bovins de l’UE viennent d’Amérique du Sud. La France est le premier consommateur européen de viande bovine.
    Ainsi la consommation de viande en Europe et en France est une cause de la déforestation en Amérique du Sud.

    Cette déforestation, en pleine accélération, cause 20% des émissions mondiales de GES (combustion massive de matière organique), perturbe le cycle de l’eau (la végétation et l’humus stockent et diffusent l’humidité) et réduit la biodiversité par la destruction de l’habitat de millions d’espèces végétales et animales.
    En outre, le compactage des sols, piétinés par le bétail, empêche les infiltrations d’eau et provoque des ruissellements qui érodent les sols et privent d’eau les derniers végétaux, rendant les terres inutilisables.

    En octobre 2009, l’ancien vice-président de la banque mondiale, Lord Stern, auteur du rapport Stern sur l’économie du changement climatique publié en octobre 2006, déclarait au Times que « La viande crée beaucoup de GES. Le régime végétarien est meilleur [pour la planète] ».
    Le président du GIEC, Rajendra Pachauri, recommandait déjà en 2007 de réduire sa consommation de viande pour faire diminuer les émissions de GES.
    Manger plus de végétaux et moins de viande est aussi un des conseils délivrés par La Commission Européenne pour lutter contre le réchauffement climatique.
    Le rapport de Foodwatch propose une illustration de l’effet sur le climat de 3 types de régimes alimentaires. Une alimentation sans produits animaux émet de 7 à 15 fois moins de GES qu’une alimentation qui contient de la viande et des produits laitiers.

    Source : http://www.viande.info/


    votre commentaire