• Tu veux que je t'en raconte une bien bonne ?

    C'est l'histoire de la reconduction d'une collaboration entre le Crédit Agricole (et ses Caisses régionales) et la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) visant à restaurer la biodiversité (jachères fleuries, maintien de zones humides, réimplantations de haies etc) dans le cadre des pratiques agricoles conventionnelles.

    C'est un partenariat qui tombe sous le sens; pas révolutionnaire mais pragmatique, qui doit permettre, au travers notamment du soin nouveau apporté à certains espaces cultivés, un rééquilibrage de la biodiversité.

    Mais voilà...Les gros cons de viandards sont fous de rage.

    Charles-Henri de Ponchalon, président de la Fédération nationale des chasseurs a demandé à sa secrétaire de taper une bafouille (datée du 12 juin) et de l'adresser aux 60 fédérations départementales.

    Charlot, c'est le taulier et quand le taulier s'énerve, ça part dans tous les sens.

    Il demande ni plus ni moins à ses subalternes locaux de boycotter les Caisses régionales et de fermer, en l'occurence, tous les comptes que les fédés de chasse détiennent dans les agences du C.A.

    Au motif que, je cite : "La banque des ruraux pactise avec l'un de nos farouches opposants".

    Charlot, il avait dû faire un bon déjeuner bien arrosé au picrate au préalable car il a lâché la vanne qui tue :" Décidément le bon sens n'est plus près de chez soi".

    A partir de là, c'est parti en vrille. Certaines fédérations de tueurs de l'aube, notamment celle de Lozère (le président s'appelle Serge Suau)  étaient quasiment disposées à monter sur la capitale pour faire cesser cette horreur et pendre si possible quelques 'bobos parisiens' si l'occasion se présentait.

    Inutile de te dire que le patron du Crédit Agricole rame comme un fou pour récupérer le truc et éviter que les massacreurs du dimanche ne retirent leur monnaie de la banque.

    La LPO, par la voix d'Allain Bougrain-Dubourg, a suspendu de facto sa participation à la table ronde sur la chasse présidée par le député J.Bignon.

    De toute façon, cette table ronde c'est de la bouse. Rien à y gagner, tout à perdre.

    La réaction des chasseurs est certes une réaction d'assiégés mais aussi et surtout, c'est le fait de mecs cons comme des balais, crétins comme pas deux et incapables de sentir les évolutions du moment.

    Moi je dis : qu'ils crèvent !

     


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  • Comme tu fréquentes ce blog régulièrement, et je t'en remercie par ailleurs, tu n 'es pas sans savoir que la Suisse vient de s'équiper de la législation la plus favorable au monde en matière de protection animale.
    Ce n'est pas venu tout seul. Ce n'est pas tombé de l'arbre, comme ça...
    Il en a fallu de l'investissement, des actions, des mobilisations, pour aboutir à ce résultat.
    Je salue, à cette occasion, les visiteurs suisses, nombreux, qui me font l'amitié de consacrer un peu de leur temps à lire les propos que je tiens sur ce blog.

    Alors, je disais que le terrain avait été bien labouré par un paquet de sympathisants et de militants de la cause animale.
    Tout n'est pas gagné, loin s'en faut.

    Klaus Petrus compte parmi l'une de ces consciences qui ont participé à l'émergence d'un solide et durable mouvement de défense de la cause animale.
    Professeur de philosophie réputé à l'université de Berne, il met en ce moment la touche finale à un livre (Tierrechtsbewegung und Aktivismus, à paraître bientôt)  qui traitera de l'ALF (Animal Liberation Front) en particulier et de l'action clandestine et illégale en général.

    Klaus Petrus a accordé un entretien au magazine l'Hebdo (édition du 03 juillet).

    Le voici.

    Vous dénoncez le fait que les animaux de rente sont de plus en plus considérés comme des choses, alors que les animaux domestiques sont toujours plus considérés comme des personnes. Pourquoi?
    Si on regarde la manière dont on traite les animaux dans les élevages intensifs, il est évident qu'ils sont réduits à l'état d'objets, dont le propriétaire peut disposer à sa guise. Pourtant, les gens comprennent que les animaux sont sensibles, qu'ils ont un intérêt à ne pas ressentir de la douleur et qu'ils sont capables d'avoir du plaisir.
    Nous savons tous qu'ils ont une valeur intrinsèque qu'il faut respecter.

    Vraiment?
    Il ne nous viendrait pas à l'idée d'enfermer un chat durant toute sa vie dans un espace réduit et confiné, dans le seul but d'être tué. C'est pourtant la condition qu'on réserve aux poules ou aux cochons.
    Pourquoi n'auraient-ils pas eux aussi droit à ce que leur valeur intrinsèque soit respectée? Un animal n'a pas d'intérêt à se faire tuer pour être mangé.

    Il faut bien se nourrir...
    L'homme n'a pas besoin de cela pour vivre. On mange de la viande parce qu'on trouve ça bon. D'un point de vue éthique, la satisfaction de ce plaisir ne justifie pas la négation de la valeur des animaux. Ils ont un droit moral à être respectés qui prime sur notre bon plaisir.

    Le droit suisse est l'un des plus attentifs au bien-être des animaux.
    Bien sûr, il est préférable de les faire souffrir le moins possible. C'est dans ce sens que va notre loi: elle veut agrandir les cages et éclairer davantage les étables. Seulement, la question fondamentale est de savoir s'il est légitime de considérer les animaux comme de simples ressources. Si on répond que non, la conséquence logique est d'abandonner leur exploitation.
    Pour moi, les réformes de régulation – qui rendent plus «humaines» les conditions de détention des animaux – sont contre-productives. Car elles donnent une image positive de l'industrie de l'alimentation d'origine animale et bonne conscience à l'opinion publique.
    Je soutiens uniquement les réformes qui interdisent des pans entiers de l'exploitation animale, comme l'interdiction du foie gras ou des fourrures animales.

    Est-ce la fin des élevages?
    Oui, mais pas seulement. Il faut arrêter d'utiliser les animaux, peu importe la raison: qu'elle soit économique, dans l'industrie de la viande ou laitière; scientifique, dans les laboratoires; ou sociale, comme dans les corridas, les combats de chiens, les cirques ou les zoos.
    L'utilisation des animaux comme compagnons devrait aussi être abolie... de même que les chiens d'aveugle.

    Vous voulez interdire les chiens d'aveugle sous prétexte que leur vie est indigne!?
    Ces bêtes sont sélectionnées, reproduites, dressées dans le seul but de servir l'homme. C'est comparable à l'esclavage des Noirs. Bien sûr, les chiens d'aveugle ne sont qu'un exemple. La conséquence ultime de ma réflexion est qu'il faut abolir le droit de propriété sur tous les animaux.

    Que faire des vaches et des poules qui ne peuvent survivre sans l'homme?
    Ces animaux n'existent que parce que l'homme les a sélectionnés pour en faire des fournisseurs optimaux de viande, de lait ou d'œufs. Si nous respections vraiment la valeur intrinsèque de ces animaux, il faudrait arrêter de les élever. Il ne s'agit pas de lâcher des millions de poules dans la nature dès demain. Personne ne croit à une révolution.

    On voit surtout des actions contre les corridas ou les animaux de cirque...
    Il faut commencer à se battre là où le soutien de l'opinion est déjà précaire: les cirques, les corridas, le foie gras, etc. Ensuite, il est de la responsabilité individuelle de chacun de boycotter les produits d'origine animale.

    En devenant tous végétaliens?
    Non seulement en renonçant à manger de la viande, du poisson, du lait et des œufs, mais aussi en refusant de porter du cuir ou de la laine. En Europe, c'est très facile à faire; moi-même, je vis comme cela depuis quatre ans. Ce véganisme n'est pas juste une question de style de vie, c'est un acte politique pour la libération animale.
    En plus, les quantités phénoménales de terres servant aujourd'hui à la production de fourrage pour des animaux de rente seraient à nouveau disponibles. S'ajoute à cela que la production de viande dégage énormément de CO2. Avec la crise alimentaire mondiale et le réchauffement climatique, ces questions finiront de toute façon par se poser.
    C'est pour cela que la libération des animaux sera le mouvement social de ce siècle. J'en suis convaincu.

    Votre point de vue reste néanmoins assez subversif... D'autant que vous êtes professeur du Fonds national pour la recherche à l'Université de Berne...
    Mes recherches et mon enseignement portent sur la philosophie du langage. A l'université, je ne donne aucune conférence et n'organise aucune réunion ayant trait à la libération animale.

    Mais vous préparez un ouvrage sur l'ALF, le Front de libération animale, qui soutient l'action directe.

    Je le fais durant mon temps libre. Je mène pour ainsi dire une double vie académique. Le livre traite des tactiques de l'ALF à travers l'étude de cas en Grande-Bretagne, en Autriche et en Suisse.

    Estimez-vous que l'action directe est nécessaire?
    Les images avec un activiste cagoulé tenant deux lapins de laboratoire dans ses bras peuvent sembler ridicules. Mais l'histoire récente du mouvement de libération animale montre que l'action directe peut s'avérer très efficace. Seulement, une grande partie des ces actions sont illégales. Sont-elles légitimes pour le bien des animaux? S'agit-il de la bonne tactique à adopter?
    A la deuxième de ces questions, les avis divergent: les uns disent que c'est contre-productif, les autres estiment qu'il s'agit du seul moyen de faire pression sur l'industrie animale.

    Mais vous-même, qu'en pensez-vous?
    Il faut voir au cas par cas.

    Avez-vous, vous-même, déjà mené une action directe?
    Non.

    NOTA : la photo est, tu l'auras deviné, empruntée au blog d'Anne-Marie et de Jean-Marie, que voici que voilou :http://naturesauvage76.com/

     


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  •    

    A Norwich (Norfolk, Angleterre), pour des centaines de poules pondeuses, il y a un avant et un après dans leur vie.

    Avant, c'est la détention en batterie, dans des conditions effroyables, pattes sur un support grillagé, pour pondre et pondre et pondre en attendant la 'réforme', triste euphémisme qui signifie le transport vers l'abattoir.
    Cette issue fatale intervient après une année de production intensive.

    Après, c'est de pouvoir voir, pour la première fois depuis leur naissance, le soleil, c'est d'avoir la possibilité d'agiter les ailes, c'est le plaisir de se percher et de gratter un sol bien feme.En définitive, d'avoir une vie normale de poule.

    Les poules qui ont la chance de connaître cet après, elles la doivent à Emma McKay, femme de 37 ans, 3 enfants, un mari, Julian.

    Depuis 3 ans, environ une fois par mois, Emma est prévenue par le propriétaire d'un élevage industriel de la région, colossale unité de machines à pondre (40000 volatiles), d'un envoi immiment de poules 'réformées' vers l'abattoir.

    Elle part aussitôt avec quelques proches à bord de son véhicule utilitaire pour en ramener le plus possible et, à l'aide d'une centrale de coordination, les dirige vers des familles d'accueil purement volontaires.

    Ce samedi là, Emma en a sauvé plusieurs centaines ! Dans son jardin, en permanence, 300 poules attendent d'être adoptées.
    Ce samedi là, la queue des personnes qui se sont proposées pour repartir avec une ou plusieurs poules réchappées de l'enfer s'étale du pas de la porte de la maison d'Emma McKay jusque dans la rue. L'émotion est palpable, l'agitation augmente au fur et à mesure que les têtes aperçoivent, derrière le muret du jardin, les bestioles s'ébrouant, un peu hagardes et assurément dans un sale état.

    L'attente est telle que les gens ont largement le temps de chercher un petit nom pour la future adoptée.

    Emma en est malade, à chaque fois, de ne pas pouvoir sauver toutes les poules qui sont destinées à l'abattoir. Son travail a un côté 'Liste de Schindler', dit-elle mais elle se force à ne penser qu'aux animaux 'élus'.

    Emma n'en veut pas au propriétaire de cet élevage concentrationnaire. Il fait partie d'un système dont la clé de voute est le consommateur lambda, celui qui consomme et mange des gâteaux, des crêpes, des brioches, des pâtes, de la mayonnaise, tous ces produits fabriqués avec des oeufs de poules élevées en batterie.

    Emma sauve des poules mais tout le monde, à son niveau, même modeste, peut en faire autant en veillant à acheter des produits élaborés avec des oeufs de poules élevées en libre parcours ou selon des normes biologiques.         

    Ce qui est curieux, c'est que les volailles secourues et rendues à une existence digne et entourée de bienveillance, voire d'affection, se remettent vite de leurs épreuves et redeviennent les poules pondeuses généreuses en oeufs qu'elles étaient alors.

    J'allais oublier... Emma, en dehors de cet investissement, travaille. Elle a un métier. Elle est infirmière en milieu hospitalier.

    Tu imagines les bonnes journées que ça lui fait ?

    Au titre de cette activité bénévole, Emma est donc coordinatrice régionale d'une fondation créée il y a 5 ans par Jane Howorth qui, appuyée par un réseau de correspondants, se consacre au secours, au placement des poules pondeuses et bien sûr à la sensibilisation au problème de l'élevage en batterie.

    Cette association s'appelle la Battery Hen Welfare Trust.

    A l'heure où j'écris ces lignes, ce sont 88755 poules qui ont été déposées chez des particuliers charmants.

    Oui, tu as bien lu ! 88755 bestioles plus ou moins déplumées, plus ou moins abîmées, qui ont été sauvées de l'abattoir.

    Le site : www.bhwt.org.uk

    Tu y trouveras des photos délicieuses, des possibilités de soutien, des infos et une inscription à la newsletter.

     

          


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  • Ce titre, c'est une façon pour moi de participer à ce flot visqueux et malsain de déclarations, de propos, de commentaires qui entourent la libération d'I.Betancourt.

    Oui, je suis agacé, énervé...Tout ce que tu veux et je fais donc dans le mauvais goût.

    Car pendant ce temps là, les (mauvaises) affaires continuent. Le ministère de la rafle et de l'immigration choisie expulse à tour de bras, le gouvernement piétine les 35 heures.

    Faut bien distraire le bon peuple avec de belles histoires qui finissent bien !

    Demain, je te donnerai à lire un article parlant d'une femme extraordinaire. Emma McKay, qu'elle s'appelle. Je ne t'en dis pas plus...  

    Ah! Oui. Le 21 juin, j'avais attiré ton attention sur des actions conduites début juillet par l'association PETA-France autour de quelques arènes.

    Selon le bon vieux classique de l'action directe, il n'est pas nécessaire d'être des milliers pour contrarier le cours de l'injustice.

    La preuve, un compte-rendu tiré du quotidien Le Midi Libre :

    Des anti-corridas manifestent presque nus devant les arènes de Nîmes 

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    Six membres de l'association PETA (Pour un traitement éthique des animaux), soutenus par l'Alliance anti-corrida, ont organisé mardi à Nîmes une manifestation contre les corridas, en s'allongeant sur le parvis des arènes, simplement vêtus d'un slip. Ils s'étaient collés des banderilles dans le dos, tandis que derrière eux, une trentaine d'autres manifestants arboraient des T-shirts noirs et blancs, barrés d'un "corridas non merci".

    "Nous ne voulons plus de ville de sang" et "le bonheur est dans le pré", précisaient leurs banderoles déployées.

    "Notre action est une action visuelle pour dénoncer les tourments et les tortures aux taureaux", a déclaré le porte-parole de l'association Nicolas Gresset.

    PETA a prévu de poursuivre son action mercredi à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) et le 5 juillet à Pampelune (Espagne) deux jours avant la feria. L'association annonce également "une grande marche internationale" le 13 septembre à Nîmes, pendant la feria d'Arles (Bouches-du-Rhône).

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  • Je suis sincèrement navré mais je vais devoir filtrer l'accès à ce billet.

    Car c'est réservé aux coeurs bien accrochés. Je te prie de me croire, ce n'est pas de la petite bière, ce qui va suivre.

    Le toro a fait un carton. Y'en a partout sur les murs.

    Par conséquent, à moins que tu ne sois chirurgien ou gastro-entérologue, tu es obligé de répondre à la question suivante :

    - J'accepte, en connaissant les risques inhérents à ce type de lecture, de poursuivre plus avant car ce blog, foutredieu, c'est trop de la balle,  je le  kiffe à donf, trous de nez face aux vents dominants : OUI         NON

    Si tu as répondu non, bonsoir Clara, passe un bon été et à la revoyure.

    Si tu as eu de l'audace, en voiture Simone...

    Manuel González "Montoyita" est un apprenti matador qui pensait se la couler douce, dimanche 29 juin, dans l'arène de México.

    Son 6ème toro a eu l'idée de lui pourrir l'après-midi dans les grandes largeurs.

    Un coup de boule phénoménal qui l'a gaulé à l'aine. La corne est entré comme dans de la margarine selon une trajectoire ascendante.

    Au début, c'est la cavité abdominale qui a apprécié, sur 20 cm. Tissus, chairs et muscles, tout a été emporté.

    Ensuite, c'est le péritoine qui a appelé au secours. Puis le gros intestin. Enfin, le rein droit. La plaie s'est  arrêtée au niveau de l'estomac.

    Oui, ce ne sont pas 20, pas 25, pas 30 mais 40 cm de bidoche concassée qui ont cédé devant la corne.

    Quasiment un demi-mètre !

    C'est pas fini ! Le coup de tête de l'animal a créé une deuxième plaie de 30 cm de longueur, touchant l'extrémité inférieure du ...foie.

    Il paraît que le corps médical de l'hosto est tracassé.

     


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