• Michel Foucault disait de la torture qu'elle consiste à maintenir la vie dans la souffrance.

    Mise à mort constituée en spectacle, la corrida n'est, aujourd'hui plus que jamais, qu'une commercialisation de la souffrance animale.

    Il faut voir le scandale, pour les vicieux adeptes de cette distraction sanglante, provoqué par le refus du tueur Morante de la Puebla de s'exhiber dans l'arène de Roquetas de Mar (Almería) samedi 19 juillet au motif que sa rémunération allait être très réduite compte tenu de la faible assistance (moins de 500 connards).

    Ce bouffon, il a dit : je ne viens pas, démerdez-vous, ya pas assez de monde, je ne fais pas mon beurre.

    Business de la mort. Lynchage d'animaux affaiblis au préalable pour procurer des frissons à des peine à jouir. Plaisir frelaté pour impuissants.

    La corrida s'adresse à des malades. Cela relève d'un érotisme morbide. Mais elle rapporte du pognon. Beaucoup de blé. La tradition tauromachique pue le fric mal gagné, le vomi et la tripe à l'air.

    La corrida est l'esthétisation de la violence brute, disent les demeurés.

    Définitivement, c'est la nudité des sentiments les plus vils qui se montre au regard de la civilisation.

     


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    "En secourant par exemple un insecte
    qui se trouve menacé,
    je ne fais rien d'autre que d'essayer de restituer
    aux animaux dans leur ensemble
    un peu de la dette coupable, toujours renouvelée,
    que les hommes ont contractée envers eux."

    Albert Schweitzer-La civilisation et l'éthique

    (1875 -1965)
    Médecin, théologien protestant et musicologue français
    Prix Nobel de la paix 1954

     


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    Il venait d'avoir ses vingt ans
    Il était con comme un balai
    Fort comme une brute
    C'était l'été évidemment

    (d'après Dalida).

    Salvador Barberán est un novice dans l'art de torturer sous le soleil d'été.
    Né en février 1988, son impatience grandit et il veut enfin se débarrasser de son acné pour devenir un crétin furieux donnant la mort après avoir lacéré et épluché une pauvre bête frissonnante de douleur.

    Vendredi 18 juillet à Valencia, avant qu'il ne rentre dans l'arène, le 4ème toro destiné à périr lui a demandé ce qu'il avait choisi comme menu.

    Salvador n'a rien compris. Forcément, il ne pouvait pas renouer son lacet et réfléchir en même temps.

    Bin, il a eu du steak haché par défaut (voir la photo de ce qui reste de sa cuisse droite).

    Un coup de corne, deux trajectoires de 20 et 10 cm : tout a été balayé (moyen adducteur, couturier, aponévrose fémorale, veine saphène...).

    Anesthésie générale et tout le tintoin puis direction l'hosto Casa de la salud.

    J'espère qu'il ont réussi à congeler un peu de bidoche. Faut pas gâcher quand même...

     


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  • Ils sont pugnaces, nos amis espagnols. Combatifs. Manifester à Valencia, il faut le vouloir. C'est une ville taurine et fière de l'être.

    Mais même si le combat s'annonce rude, ingrat, ils ne sont pas découragés.

    Quand je vois ici ou là quelques signes de lassitude concernant les nobles mobilisations que nous conduisons contre la maltraitance animale et pour la reconnaissance de la dignité de l'animal, je renvoie aux premiers temps du féminisme, en France ou en Angleterre, au 19ème siècle.

    Les rares femmes qui se sont élevées contre l'infériorité de leur statut social, ont osé vouloir améliorer leur place dans la société, ont été moquées, insultées, méprisées.
    Très minoritaires qu'elles étaient. Toutes puissantes par contre, étaient l'autorité patriarcale, l'emprise religieuse, la morale familiale.

    Il fallait être courageuse pour clamer que le droit de vote des femmes ne servait à pas grand chose tant que ces dernières continuaient à dépendre entièrement du bon vouloir d'un homme pour vivre.
    Il fallait être rebelle pour revendiquer le contrôle des naissances (ce qui a mené un certain nombre de femmes en prison), pour remettre en cause la maternité, convention écrasante et totalitaire.
    Il ne fallait pas être avare d'efforts pour obtenir l'accès au travail (et sa juste rétribution), condition qui procure l'indépendance matérielle.

    Toutes ces exigences sacrilèges devaient affaiblir l'édifice social de l'époque, répondait-on. L'attaquant à la base. Frappant son pilier : une morale de préjugés masculine fondant un ordre social vieilli, injuste et aigre.

    On n'arrête pas l'inévitable évolution des êtres et des choses...

     


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    "Soyons subversifs.

    Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exercent si souvent contre l'homme parce qu'elles se sont fait la main sur les bêtes.
    Rappelons-nous, s'il faut toujours tout ramener à nous-mêmes, qu'il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés, moins de wagons plombés amenant à la mort les victimes de quelconques dictatures, si nous n'avions pris l'habitude des fourgons où les bêtes agonisent sans nourriture et sans eau en attendant l'abattoir."

    Marguerite Yourcenar
    Qui sait si l'âme des bêtes
    va en bas? « Le Temps, ce grand sculpteur » Paris, Gallimard, 1983.

     

    "Enfumez-les comme des renards". Ordre de Bugeaud, Maréchal de France, alors gouverneur en Algérie française (1842), en lançant des représailles contre les populations de la région du Chélif.
       

    "Tuer des êtres humains, c'est bien mieux que de tuer des lapins". Un soldat du régiment Washington lors de la conquête américaine des Philippines (1900).

    "Ce ne sont plus des êtres humains. Ce sont des animaux". Joseph Goebbels, pendant la visite du ghetto de Lodz, au début de la guerre.


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