• portez_de_la_fourrure_la_mort_bardot_2009  flyer2

    J'ai vérifié : la fourrure redevient tendance.
    C'est à n'y plus rien comprendre. Des années de pédagogie, de campagnes de sensibilisation sont parties en fumée. Le pire c'est que ceux qui en portent savent ce que ça entraîne comme cruauté, comme souffrances mais il y a un angle mort de la conscience qui...je ne sais pas quoi d'ailleurs...
    Toute proportion gardée, ça ressemble à ce phénomème psychologique, cette mutation du caractère, qui font d'un homme cultivé, poli, courtois, pudibond, en temps de paix un saligaud tortionnaire, sale, graveleux, en temps de guerre.
    Il y a comme une volonté de faire table rase.

    La campagne conduite en cette fin d'année par la Fondation Brigitte Bardot tombe donc particulièrement bien.
    L'objectif, nous précise-t-on, est d’être visibles partout dans Paris et d’aller à la rencontre de la population aux abords des lieux touristiques ou des rues commerçantes et à proximité des centres commerciaux, très fréquentés à cette période de l'année.
    L'équipe  de la Fondation Brigitte Bardot a fait le choix d’une communication itinérante, véhiculée par un bus anglais recouvert d’un visuel choc.

     


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  • CHASSEUR

    Parmi tous les commentaires vindicatifs et écrits avec les moignons que ce blog a reçu en réaction aux articles relatant les accidents de chasse, il y a ceux que je retire de suite du circuit parce qu'ils sont susceptibles de faire partie d'un futur grand bêtisier.
    Et puis, tout compte fait, je les recycle, les sortant de l'anonymat et des bas-fonds de la connerie.

    Alors voici le commentaire d'Aurélie (dite Lillou), qui n'a pas aimé le ton que j'ai employé pour parler de cet accident de chasse à Héricourt qui a envoyé Roro à l'hosto de Vesoul.

    "vous êtes vraiment que des grandes gueules même pa lé couilles de vous dénoncé ".

    Merci Aurélie. Tu as bien mérité des traditions connes et cruelles.


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  • LAPIN1

    Tu as peut-être entendu parler de ce serial killer qui a tué, tout récemment, dans des conditions abjectes, une cinquantaine de lapins dans les environs de Coulonges-sur l'Autize, petite commune au nord de Niort.
    Les gendarmes recherchent quelqu'un d'assez 'perturbé'.
    En plus, des plaintes leur sont remontées pour des faits similaires plus anciens.

    Ci-après, tu liras ce qu'en pensent nos amis de l'association L214 dans le cadre d'un communiqué de presse mis en ligne sur leur site que je t'invite à visiter très régulièrement :
    http://www.l214.com 

    Inquiétant

    « Tueur », « petites victimes », « crime », « assassinat », « massacre », « tuerie », « cruel », « profil psychologique inquiétant », les mots utilisés pour décrire les mises à mort de lapins dans des clapiers du Poitou-Charentes par un individu non identifié sont lourds de sens mais justifiés.
    Au-delà du ton badin parfois utilisé dans les articles de presse ou dans les discussions de comptoir, il règne un malaise certain. Surtout à l'évocation de l'éventration de lapines dont on a extrait les petits, ou encore à celle d'un enfant qui a retrouvé son lapin décapité sur le chemin de l'école.
    L’auteur de ces actes macabres est « un prédateur sadique et pervers qui travaille à la chaîne » selon l’adjudant-chef Couvrat, dont les propos sont rapportés dans Sud Ouest (1).
     

    220 000 lapins abattus chaque semaine en Poitou-Charentes

    Que dire alors de l’abattage à la chaîne de 220 000 lapins chaque semaine dans la région ?
    Le Poitou-Charentes est en effet la première région en termes d'abattage (32% du volume national) avec la présence sur le sol des Deux-Sèvres de l'entreprise LOEUL et PIRIOT, le plus grand abattoir européen de lapins. (2)
    Les méthodes sont-elles plus "humaines" que celles pratiquées par le tueur occasionnel ? Hélas non, des problèmes cruciaux dans les abattoirs de lapins ont été mis en évidence par une récente étude scientifique qui met en cause l'efficacité de l'étourdissement électrique, quand il est pratiqué (3). Nul doute que le nombre de ratages en abattoir dépasse celui des victimes du « serial killer ».

    Des mises à mort non criminelles

    Le délinquant des clapiers inquiète à juste titre : on le soupçonne de tuer pour son plaisir.
    Rien à voir donc avec l’abattage industriel organisé, puisqu’ici la mise à mort obéit à la plus impérieuse nécessité : les « petites victimes » périssent pour réjouir nos papilles ou décorer les cols de nos manteaux. Qui plus est, avec l’approbation de tous.
    Tout va bien.

    Tout va bien ?

    Etrange transmutation : la tuerie qui relève du « sadisme » chez un seul s’efface derrière les mots paisibles de « travail » et de « consommation » quand elle est organisée au niveau de la société tout entière.
    Une alchimie qui ne fonctionne pas pour les lapins : industrielle ou artisanale, la mise à mort implique stress, panique et souffrance. Comme tous les animaux, ils éprouvent des émotions et aspirent à vivre leur vie. Au fond, nul ne l’ignore, même si tout conspire à le faire oublier. Le sentiment parfois violent de malaise devant les images d'abattoir (cf. l'affaire Charal
    ) reflète l'embarras de l'opinion à l'évocation de ces meurtres alimentaires quotidiens et massifs.

    Il est temps d’ouvrir un débat public sur la place accordée aux animaux. Nous savons qu’il est injuste d’abuser de leur faiblesse pour leur infliger le pire. Il est temps de rendre notre société plus éthique et plus cohérente avec ses valeurs.

    « La viande doit rester gaie, le plaisir de manger dégagé de toute inquiétude empathique, comme la publicité ne cesse de nous le rappeler par des images festives. Que personne ne s'avise de coller son oreille à la chair inerte, au risque d'y entendre le souffle rauque de la bête qui s'affale. La pitié pour l'opaque misère des animaux de rente s'estompe vite, dès lors que le spectacle de leur souffrance est caché, et leur exploitation justifiée par la force des arguments économiques.
    Du calvaire de l'animal, le consommateur ne sait rien et ne veut rien savoir : les lieux de mise à mort sont d'ailleurs distincts des lieux de vente, et celui qui tue n'est plus celui qui vend.
    En soustrayant à la perception la présence effective de la mort, c'est la possibilité même de l'alimentation carnée qui devient peu à peu impensable, parce qu'inimaginable, hors représentation. La séparation des tâches a contribué à consolider une scission entre l'animal et la viande, épargnant ainsi notre réflexion. Divers relais et médiations achèvent de lever l'interdit et d'abolir tout sentiment de culpabilité et de responsabilité. On ne peut déplorer les conditions de vie et de mort des animaux de boucherie et, en même temps, cautionner ces conditions par une consommation quotidienne de viande. Ceux qui s'en abstiennent pour des raisons éthiques font preuve de sens critique à l'égard d'un très fort suivisme social et manifestent ainsi une réelle volonté de voir émerger une réflexion sur ce qu'est véritablement la viande. »

    Florence Burgat, « Folie des vaches, folie des hommes – L'oubli de l'animal »,
    Le Monde diplomatique, mai 1996, p. 7.


    (1) « Mais qui veut la peau des lapins ? Un mystérieux tueur en série décime depuis quelques jours les clapiers de Coulonges- sur-l'Autize (79). Une centaine de lapins ont été tués », Sud Ouest Poitou-Charentes, 16 décembre 2009.

    http://www.sudouest.com/accueil/actualite/france/article/808146/mil/5492864.html
    (2) « Situation de la filière cunicole », Préfecture des Deux-Sèvres, 16 juillet 2008. http://www.jean-grellier.fr/IMG/pdf/compte_rendu_DDAF_sur_filiere_cunicole.pdf
    (3) S. Rota Nodari, A. Lavazza, P. Candotti, « Evaluation of rabbit welfare at stunning and slaughtering in a commercial abattoir », 9th World Rabbit Congress, 10-13 juin 2008.
    Une traduction libre de cet article :
    http://www.l214.com/lapin/etude-etourdissement-abattage.


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  • lapin

    Comment torpiller les fêtes de fin d'années qui se préparent ? Comment remplacer la concorde familiale et la bonne humeur qui devront être au rendez-vous par le fiel et l'irritation ?
    Il convient d'admettre qu'eux n'ont pas fait dans la dentelle. C'est un modèle du genre.

    Dimanche 20 décembre, deux beaux-frères accompagnés d'un fiston semaient l'effroi dans les terriers de Chivres-Val (Aisne). Au sens propre comme au sens figuré puisqu'ils chassaient en utilisant un furet pour débusquer les lapins.

    Un pauvre animal se barra de son gîte, s'exposant ainsi aux coups de fusil des viandards. 
    L'un deux tira aussitôt. A 51 ans, il avait du métier. La technique du furetage, il connaît.
    En plein dans le mille !
    Dans la tronche du beau-frère (53 ans). Dans le bras aussi. Sans oublier l'épaule ! Bien joué Callaghan ! La frite transformée en écumoire.
    Les pompelards sont viendus, le SAMU également et les pandores pour finir.
    C'était 'Vivement dimanche' à l'hosto de Soissons.


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  • savedbear

    Les bonnes nouvelles arrivent, au compte-gouttes, mais elles arrivent.
    Tu as peut-être encore en mémoire mon article du 24 mai 2009 qui relatait le misérable sort des ours lippu, ces ours danseurs qui, en Inde, sont exhibés dans les rues pour amuser les touristes.
    Tout ça, c'est terminé.
    Le 18 décembre, à Delhi, un propriétaire Qalandar a remis à l'assocation Wildlife SOS le dernier ours indien dressé à cette intention.

    Le gouvernement, les autorités de tutelle, Wildlife SOS, Free the Bears Fund (FTB) en Australie, International Animal Rescue (IAR) au Royaume-uni et One Voice en France ont en effet tiré le rideau sur cette tradition pluriséculaire qui consistait à enlever un jeune ours lippu à sa mère (en tuant cette dernière très souvent), puis à le dresser par la contrainte en lui passant une corde dans le museau après avoir percé ce dernier avec une pointe métallique chauffée à blanc.

    Les refuges et les sanctuaires de Wildlife SOS ont ainsi accueilli plus de 600 ours qui ont été sauvés et soignés tout en menant un patient travail de sensibilisation (et des programmes de reconversion) auprès du peuple Qalandar.


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