• "Il est rare de voir deux aninaux, surtout s'ils appartiennent à des espèces différentes, se disputer le même morceau de viande.
    Même quand compétition il y a, elle se révéle souvent sans conséquence.
    On voit parfois sur les plages un crabe s'enfouir dans un trou pour en réapparaître aussitôt, expulsé par son actuel occupant.
    Le crabe se contente de s'en aller pour se mettre en quête d'un autre trou.
    La compétition entre espèces-la compétition interspécifique- n'est guère plus qu'un accroc mineur, passager."

    Daniel Simberloff (professeur émérite en écologie, université du Tennessee).

    Quelques bouquins de D.Simberloff ont été publiés et traduits en français.

    Ce type, un balèze dans son domaine, a travaillé sur l'évolution et l'extinction des espèces au cours des temps géologiques.

    1ère extinction (440 millions d'années). 2ème extinction (380 millions d'années) ...Jusqu'à la 5ème (65 millions d'années), celle qui a vu la disparition des dinosaures.
    Extinctions massives. Presque tout a été nettoyé, du plus petit être vivant au plus grand.

    Cataclysmes sismiques, chute d'un astéroïde, coulées de lave colossales, refroidissements atmosphériques invraisemblables, telles furent les causes de ces catastrophes écologiques.Toutes naturelles et accidentelles.

    Mais la vie s'est accrochée. La coopération, encore et toujours.

    La sixième extinction sera l'oeuvre d'un seul prédateur. L'homme, Homo sapiens, qui, depuis 200000 ans, a saccagé, détruit, empoisonné la planète. La biodiversité n'est plus.Ne sera plus.

    200000 ans ? Une paille à l'échelle des temps géologiques. Mais c'est un déclin dramatiquement actif car menaçant la propre survie du géant aux pieds d'argile. Le paroxysme destructeur est atteint : bienvenue au club de la mort.

    Notre planète et le vivant se sont remis, plutôt bien que mal, de ces holocaustes écologiques préhistoriques grâce à la coopération.

    C'est pourquoi je t'ai placé ce propos, en préalable, de D.Simberloff.

    Cependant, l'homme a remplacé la coopération par la concurrence.

    Pour un irrémédiable et funeste sort.

    PS : la  photo a été empruntée au blog d'Anne-Marie et de Jean-Marie : http://naturesauvage76.com

     


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  • Le chasseur et la vigilance sanitaire.
    La trichine (parasite) : un risque alimentaire dont on peut se prémunir.
    Afin de se prémunir, une seule règle : faire cuire à coeur sa viande de sanglier (viande grise et non rosée !).

    Le petit livre vert 2008 du chasseur (page 31).

    Les marchands de charbon de bois du canton de Lézignan-Corbières ont perdu un client.
    Pour cet habitant de Canet-d'Aude (c'est dans l'Aude, c'est stupéfiant n'est-ce pas ?), fini les barbecues, basta les bonnes grillades de steak de sanglier arrosées de litrons de rouge.
    Il va devoir se mettre à la cuisine chinoise et utiliser des baguettes.

    Je t'explique, Monique.

    Mercredi 10 septembre, près de Fabrezan.Une battue au sanglier.Une de plus.
    Un viandard d'une quarantaine d'années s'apprêtait à cartonner la bestiole quand ...

    Pan ! Boum ! Ou l'inverse...On ne sait pas...

    Le flingue sera interrogé pour éclaircir les circonstances du drame.

    Car il a explosé (le fusil, pas le chasseur).

    Main complètement détruite. Direction l'hosto de Montpellier, en hélico.

     


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    "Là où coule le sang, l'art est impossible."

    Eugène Delacroix (1798-1863)

     

     


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    Roger B.était paloumayre. C'est à dire un chasseur de palombes, en Sud-Ouest.

    Un paloumayre a pour mission de glander au faîte d'une palombière pour attendre le passage de pigeons en partance pour le sud, sur la grande route de la migration et de les pulvériser dès qu'ils sont à portée.

    Un con armé dans une cabane construite dans un 'narbe', pour résumer.

    Roger B. était paloumayre et faisait le ménage dans sa hutte, remplissant le bar, car les journées sont longues pendant les affûts et en plus, il peut tasser sans que Germaine le gronde.

    La saison du massacre de la palombe s'annonçait du côté du Bois Bourdon, près de Monségur, commune au potentiel indéniable (300 pélerins si exposition sud) des Landes.

    Roger B. (72 ans) astiquait son fourbi quand...Il s'est pris pour Batman. Le big plongeon.

    Une chute de 10 mètres de haut, faut se la respirer sans faire la grimace.

    Etat critique. Transfusion sur place et rapatrié au CHU de Pellegrin, à Bordeaux.

     


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  • "Il est temps qu'une voix s'élève pour appeler à la raison, notamment en réaffirmant la place de chacun, homme et animal.
    Que cette voix soit celle du chasseur n'est pas vraiment étonnant : homme de nature depuis la nuit des temps, observateur attentif des lieux de vie de l'animal, ce naturaliste connaît les règles d'équilibre entre les hommes, les animaux et la nature."

    Charles-Henri de Ponchalon, président de la Fédération nationale des massacreurs chasseurs, dans son introduction au Petit livre vert 2008.
    (merci Valérie).

    Prades. Au dessus d'Ax- les-Thermes. Entre Ariège et Aude.
    Dimanche 07 septembre.
    Thierry Bergeaud, 46 ans, homme de nature depuis la nuit des temps, était parti pour une battue au sanglier.
    Avec ses potes de la société de chasse locale. Thierry en est le président, c'est dire !

    Thierry Bergeaud, observateur attentif des lieux de vie de l'animal, ne pouvait pas ignorer que Balou gambadait dans les parages. Balou, c'est un ours slovène réintroduit dans les Pyrénées.

    Thierry Bergeaud a cru voir un sanglier. Il a tiré (avec un 7 mm Remington Magnum) à l'instinct.

    Au pif. Au hasard. Dès fois que...Ce serait trop con de louper ça...

    A l'instinct. Sans avoir pensé, une seconde (et pourtant il était 09H30 donc, en principe, il  était à jeun), à identifier la cible avant de faire feu.

    Thierry  Bergeaud est, nous indique le quotidien La dépêche du midi, très axé sur la sécurité.
    Mais il a tiré à l'instinct.

    Homme de nature depuis la nuit des temps, il a confondu un ours et un sanglier.

    "Le chasseur était seul à son poste, il a entendu du bruit et vu la bête qui allait traverser un sentier, c'est à ce moment qu'il a tiré. L'ours avait été repéré à 8 heures, la battue démarrait à 9 heures, entre les deux, l'équipe de suivi n'a donné aucune information, on a laissé faire."
    La Dépêche du Midi-09/09/08.

    Thierry  Bergeaud est un chasseur, un homme de nature depuis la nuit des temps. Il a entendu du bruit. Il a tiré.
    A l'instinct.

    Dis-moi, Thierry, président en exercice de ton groupe de tueurs en série, avais-tu parcouru ne serait-ce que l'introduction du Petit livre vert 2008 écrite par ton patron ?

    Et au fait, sauras-tu distinguer un randonneur d'un lapin ?

    Nota : Balou a été touché à la patte. Il appartient désormais à l'équipe technique de suivi de l'endormir puis de le soigner.

     


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