• La face laide de l'agriculture française

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    L'association L214 mène une campagne contre l'élevage intensif et les bobards gros comme les subventions encaissées délivrés par les industriels de la filière viande.
    Porte-parole de l'asso, Brigitte Gothière a accordé un entretien à l'hebdo L'Express. Il est visible sur le site de ce journal mais je tenais à te le faire lire.     
     
    Vous dénoncez l'élevage en batterie via une campagne "virale" - une vidéo par jour - sur Internet. Pourquoi avoir choisi ce moyen d'action?

    Tous les jours, au salon de l'agriculture, on vante les mérites de l'agriculture française, présentée comme l'une des meilleurs au monde... Nous voulons contrebalancer cette image: en France, plus de 80% des animaux vivent dans des élevages intensifs! L'idée est de proposer une alternative au mastodonte publicitaire dont bénéficie le salon et de dénoncer une vérité savamment cachée.  

    Les clips ont deux objectifs: interpeller les consciences sur les conditions de vie délétères des animaux, et faire connaître les effets néfastes qu'engendre un tel type d'élevage. A long terme, le but est d'arriver à une nouvelle politique agricole. 

    Quelle "vérité" dénoncez-vous dans ces vidéos?

    L214 dénonce, au travers de ses vidéos, l'élevage intentif qui conduit, par sélection génétique, à l'obésité des oiseaux, devenus même incapables de se reproduire. A booster le développement musculaire des animaux sans que les poumons, les os et le coeur ne puissent le supporter. A parquer des animaux qui manquent de place et souffrent de claustration. 

    Cette technique agricole, néfaste pour les animaux, a également des répercussions négatives pour l'Homme. Les animaux élevés en batterie sont soignés aux antibiotiques. Si un animal tousse le matin, des antibiotiques seront administrés à l'élevage tout entier par mesure de précaution tant la proximité favorise les épidémies. Cette utilisation massive d'antibiotiques entraîne inévitablement le développement de bactéries résistantes et conduit à l'inefficacité des traitements sur un nombre croissant de patients dans les hôpitaux. 

    De plus, les Français sont plus exposés à ces risques sanitaires que les autres européens car la France est le pays qui consomme le plus de produits d'origine animale (63% du contenu de notre assiette). 

    Autre victime de l'élevage intensif: l'environnement, qui est affecté par les gaz à effet de serre que cette méthode produit. 

    Pourquoi lancer le dispositif pendant le salon de l'agriculture?

    C'était risqué, mais le salon de l'agriculture est un condensé des contre-vérités sur l'agriculture française. Nous avons saisi l'opportunité.  

    Lorsque Bruno Le Maire, le ministre de l'Agriculture, par exemple, vante le modèle agricole français et annonce qu'il va débloquer 20 millions d'euros d'aide pour les filières de poules pondeuses et de foies gras, il faut préciser que cet argent va servir, comme l'a demandé l'Union européenne, à agrandir de quelques centimètres seulement les cages de ces volailles. Aucune amélioration significative en vue, donc.  

    Quelles alternatives proposez-vous à l'élevage en batterie?

    Le mieux serait de pratiquer l'élevage en plein air ou l'élevage bio. A l'échelle individuelle, la solution est de diminuerde façon drastique notre consommation de produits animaliers.
    Pour y parvenir et sensibiliser les gens, nous pensons qu'un jour par semaine devrait être sacré "journée végétarienne". C'est déjà le cas dans les cantines du IIe arrondissement de Paris.  

     


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