• De combien d'avertissements avons-nous besoin, de combien de beauté disparue ?

    C'est marrant, le hasard.Souvent, il ne produit rien. Parfois, il est fécond.
    Il y a quelques jours, en visitant le blog de Dingo (référencé ici-même), je suis resté transi suite à la lecture du court extrait du livre de Romain Gary, L'affaire homme.
    Ces mots m'ont renvoyé tellement d'émotions tout en parlant d'une seule voix que j'ai décidé de me procurer le bouquin pour le lire.

    Depuis, c'est un mélange de pessimisme actif et de lucidité acide qui me saisi. J'y retrouve tant de réflexions partagées que c'en est triste et réconfortant à la fois.
    Triste parce que depuis 40 ans (époque à laquelle ces textes ont été publiés) rien n'a changé. Le constat est accablant : notre génie exclusif à oeuvrer à la destruction de la nature et de notre propre espèce se déploie, éhonté, sans freins, sans limites.
    Réconfortant car on se dit que des hommes et des femmes épatants se sont élevés, hier, aujourd'hui, contre la monstrueuse destruction par le prédateur humain des beautés terrestres. Et que demain, d'autres prendront le relais.
    Donc, on se sent moins seul, en telle compagnie.

    Voici un passage d'un texte écrit en 1974 par Romain Gary (1914-1980)

    " Rien dans la nature ne prouve qu'elle se soucie davantage de notre espèce humaine que des jonquilles.
    Nous pouvons bien disparaître un jour aussi rapidement et radicalement que des milliers d'autres espèces avant nous.

    [...] Notre réévaluation déchirante survient juste à temps; il n'est pas encore trop tard, ni pour l'homme ni pour la bête, alors même que l'un des aspects les plus ahurissants de notre 'morsure' sur la nature est la vitesse effrayante à laquelle est défaite l'oeuvre de l'évolution.
    Il a fallu à la vie plus de cent millions d'années pour produire la tortue de mer géante, la baleine et le phoque moine, il nous a suffi de trois générations pour en arriver à un point où la disparition totale paraît presque inévitable.
    [...] Cette agression se poursuit sans relâche, seconde après seconde, du sommet de l'arbre de vie jusqu'à ses racines.
    Ecologiquement parlant, il n'existe pas d'espèces séparées: toutes les races sont liées les unes aux autres-plantes et animaux- et toutes en supportent les conséquences.
    "

    Nota : pour les besoins de cet article, j'ai choisi une photo splendide mise en ligne sur le blog d'Anne-Marie et de Jean-Marie : http://naturesauvage76.com/

     


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