• n0120

    C'est vraiment  dégueulasse (ticot) et lâche, ce qu'elles font, les pierres. Elles se placent exprès dans une carrière pour se distraire aux dépens de la vérole des taillis. Elles sont pliées en deux quand les balles rebondissent sur elles et font finir leur course de coquines dans la tronche des chasseurs.
    C'est ce qui s'est passé du côté de Génissieux (de velours), dans la Drôme, près de la carrière de Bonnardel. Dimanche 9 septembre, deux amis s'amusaient tout en tuant des bestioles quand le tir de l'un deux, par accident (les pierres pouffent) a transformé l'après-midi en foutoir : les plombs ont ricoché sur un minéral facétieux et ont arrosé le collègue au visage, au torse et à l'avant-bras; suffisamment pour contraindre les secours à venir chercher le criblé et le conduire à l'hosto de Romans. C'est cool de passer son dimanche à se faire retirer du métal de la couenne. Ça occupe, comme dirait l'autre... 


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  • TOROS

    Communiqué de presse du CRAC Europe

    Samedi 8 septembre 2012 : le CRAC Europe sur les marches de la mairie d’Alès. Max Roustan entendra-t-il les cris des taureaux torturés et des chevaux éventrés ?

    Pour la fin des corridas à Alès.

    Le 20 mai 2012, le CRAC Europe et ses partenaires réunissaient 250 manifestants sous une pluie battante devant les arènes d’Alès pour protester contre le massacre des taureaux et des chevaux lors des séances de torture tauromachique. Le rejoneador Rui Fernandes, éventreur de chevaux, devait venir sévir à Alès... L’orage en avait décidé autrement et la séance fut annulée.

    En août 2012, le CRAC Europe a commandé un sondage à l’Institut CSA pour simuler un référendum : en cas de vote, 55 % des Alésiens voteraient pour l’abolition, 40 % contre et 5 % s’abstiendraient. Que demandons-nous ? Juste la simple application de la démocratie. L’arrêt de la dictature tauromachique dans la capitale des Cévennes. M. Roustan, maire d’Alès, ne répond pas à nos demandes réitérées de rendez-vous. Il refuse le dialogue. Il continue à soutenir la mafia des arènes dans sa propre ville. Nous avons appelé à voter contre lui lors des élections législatives et il a perdu son siège de député. Il se peut que le vote abolitionniste y soit un peu pour quelque chose.

    Depuis neuf ans, le maire et son équipe refusent l’entrée du CRAC dans la Fédération des associations alésiennes, « Alès 1901 », qui regroupe la quasi-intégralité des associations de la ville. Nous n’accepterons plus cette discrimination scandaleuse. Nous avons fait une nouvelle demande, et, en cas de refus non argumenté (car aucune justification n’a jamais été donnée lors de ces refus successifs), nous mettrons ce dossier entre les mains de nos avocats.

    Samedi 8 septembre, la presse est conviée à partir de 14 heure à un happening sur les marches de la mairie d’Alès : des militants seront couchés au sol, couverts de sang, tels les taureaux innocents massacrés pour le plaisir sadique de quelques-uns. Chaque mois, une action aura lieu à Alès. M. Roustan doit comprendre que cette opposition abolitionniste qui représente 55 % des Alésiens ne fait que commencer, avec comme point d’orgue notre manifestation unitaire des 11 et 12 mai 2013 : trois manifestations en deux jours pendant les trois séances de barbarie prévues en fin de feria. Objectif : dépasser les 5 000 manifestants. Rendez-vous est pris !

    Dernière minute : notre QPC, question prioritaire de constitutionnalité, sera examinée par le Conseil constitutionnel mardi 11 septembre à 15 heures. Peut-être la fin prochaine des corridas sur tout le territoire national ? Cela réglerait le problème définitivement.


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  • poulpe

    Tu liras ci-dessous avec profit une tribune libre signée par Pierre Jouventin (1) et David Chauvet (2) dans le quotidien Libération daté du 30 août dernier :

    Les animaux en toute conscience

    Darwin affirmait, il y a cent cinquante ans, qu’il n’y a pas une différence de nature mais de degré entre l’homme et les autres espèces animales. Pourtant, il y a encore quelques décennies, parler chez l’animal de conscience, c’est-à-dire des états supérieurs de l’activité intellectuelle, eût été inconcevable dans les milieux scientifiques. Il y régnait un climat de «mentaphobie» dénoncé par Donald Griffin, fondateur de l’éthologie cognitive. Ce temps semble définitivement révolu. A l’issue d’un congrès à l’université de Cambridge sur le sujet, des scientifiques internationaux renommés, dont Stephen Hawking, ont signé le 7 juillet une Déclaration de conscience des animaux (3), dont la conclusion est que «les humains ne sont pas les seuls à posséder les substrats neurologiques qui produisent la conscience. Les animaux non humains, soit tous les mammifères, les oiseaux, et de nombreuses autres créatures, comme les poulpes, possèdent aussi ces substrats neurologiques».

    Le néocortex n’est donc plus considéré comme indispensable pour penser finement. Dès 1920, on a démontré que les abeilles utilisent des concepts mathématiques pour indiquer leur butin aux congénères. Or les insectes ne possèdent pas de cerveau mais des ganglions nerveux, de même que le poulpe, mollusque de génie ! Ces vingt dernières années, une avalanche de découvertes nous a réconciliés avec le règne animal dont nous nous croyions si éloignés. Les éléphants coopèrent pour trouver des solutions. Les rats estiment plus urgent de délivrer leurs congénères enfermés que de déguster des friandises. Les chimpanzés apprennent à leurs jeunes à fabriquer et à utiliser des outils pour casser des noix. Les grands singes, les dauphins, les cochons, les éléphants et même les pies se reconnaissent dans un miroir, test classique de la conscience de soi que les enfants ne réussissent pas avant 18 mois. Mais les implications ne sont pas uniquement scientifiques. Elles sont aussi éthiques, juridiques et politiques. Pourrons-nous continuer de traiter les animaux comme des choses ? Pendant la canicule, les images de ces hangars où s’entassaient les cadavres d’animaux avaient de quoi couper l’appétit de ceux qui ont un cœur en plus d’un estomac.

    Notre code civil témoigne de cette chosification de l’animal, qu’il qualifie archaïquement de bien meuble (article 528) quand, en Allemagne ou en Suisse, les animaux sont expressément distingués des choses. Opposés à la reconnaissance juridique de la sensibilité des animaux, les lobbies de la chasse et de l’élevage ont obtenu lors du quinquennat précédent la mise à l’écart de toute réforme en la matière.
    Bref, en France, les animaux ne pensent pas parce que les chasseurs votent.

    (1) Auteur de «Kamala, une louve dans ma famille», Flammarion, 2012.
    (2) Auteur de «la Personnalité juridique des animaux jugés au Moyen Age», l’Harmattan, 2012.
    (3) http://io9.com/5937356/prominent-scientists-sign-declaration-that-animals-have-conscious-awareness-just-like-us.

     

     


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