• Il est particulièrement difficile de dire tout le bien que l'on pense d'un bouquin. On pense à éviter le fatras de mots débiles, l'emphase ridicule, le vocabulaire indigent mais boursouflé.

    Je te le sers donc sans barguiner : ce livre, c'est trop de la balle ! C'est à serrer ses petits poings de bonheur contenu.

    Christopher Hitchens est journaliste et écrivain. Avec un talent dingue, il s'est crevé la paillasse pour t'offrir l'ouvrage définitif, fulgurant, contre les religions.
    Tout ce que tu as pu lire auparavant sur le sujet de la question religieuse, la laïcité 'positive', le créationisme, l'obscurantisme, les bûchers, les besoins de réconfort métaphysique puérils, la foi criminelle, la superstition imbécile, la haine de la sexualité (de la vie tout simplement), le clinquant du miraculeux, le sectarisme, le cauchemar de l'Ancien Testament, du Talmud, du Coran, les contre-vérités ignobles des églises et des clergés sur le sida et l'avortement, le lien entre religion et racisme, l'intolérance, les effusions de sang au nom de Dieu ou d'Allah, les persécutions, les brigades de la vertu et du vice, la fatwa, les croisades, sera couché puis racheté par ce livre.

    Christopher Hitchens est un puit d'érudition. Il a manié sarcasmes (et méchanceté), humour, ironie, pour offrir une lecture des textes sacrés comme classiques incisive, savante, rigoureuse et blindée.

    Je n'ai jamais lu des lignes aussi jubilatoires, aussi brillantes, aussi intelligentes, sur la religion organisée sous toutes ses formes.
    Bref : j'ai du mal à cacher ma joie. 

    "Comment la religion empoisonne tout". Ou : "dieu n'est pas Grand", aux éditions Belfond.

    Un petit extrait ?

    Why not ?

    " Nous n'avons aucun moyen de quantifier les dégâts causés par ceux qui racontaient à des dizaines de millions d'enfants que la masturbation les rendra aveugles, que les pensées impures leur vaudront une éternité de tourments, que les fidèles d'autres confessions , y compris des membres de leur propre famille, brûleront en enfer, ou que les baisers transmettent des maladies vénériennes.

    Impossible aussi d'évaluer les ravages occasionnés par les catéchistes qui rabâchaient ces mensonges, en les accompagnant de flagellations, de viols et d'humiliations publiques.

    Si certains de ceux qui "reposent dans les tombes délaissées" ont pu contribuer au bien de ce monde, ceux qui ont préché la haine, la peur et la culpabilité, et ont ruiné d'innombrables enfances, devaient s'estimer heureux que l'enfer qu'ils enseignaient ne soit que l'une de leurs odieuses inventions, et qu'ils n'aient pas été envoyés y croupir !"


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  • Comme j'écris ces lignes, la pluie tombe sur le Vélux et les fenêtres.Je suis au chaud mais j'ai hâte de retrouver des jours meilleurs et plus éclairés. Et puis, j'ai eu envie de dévoiler une petite partie de moi-même, depuis le temps que l'on se fréquente.
    Mes principales influences morales, philosophiques, je les dois à des américains : Ralf Waldo Emerson et Henry David Thoreau. Le second, tu le connais, c'est l'auteur de 'La désobéissance civile' et 'Walden ou la vie dans les bois'. Le premier, penseur joyeux, inspiré par la voie du Tao, fuyant les dogmes et appelant à imiter la Nature, disait notamment que rien ne peut remplacer le soleil pour mûrir les pommes.

    Thoreau, Emerson, étaient des sages. Ils aimaient la botanique, les animaux et les livres. Le bon gouvernement, pour eux, c'était celui qui gouvernait le moins.
    Communion avec la nature ! Voilà...Je cherchais les mots exacts qui les caractérisaient, cette communion qui s'accompagne néanmoins d'une certaine oisiveté, qu'aucune déception ne peut altérer par conséquent.

    Walt Whitman est le plus grand poète américain. Son recueil de poèmes, intitulé 'Feuilles d'herbe', est un chef d'oeuvre absolu. Walt Whitman (c'est lui  en photo) se revendiquait du transcendantalisme, courant porté justement par Emerson et Thoreau.

    Il écrivit ceci :

    "Je pense que je pourrais vivre parmi les animaux, tant ils sont paisibles et réservés.

    Je les observe depuis longtemps et ne les vois pas gémir sur leur condition, ni rester éveillés, la nuit, pleurant sur leurs péchés.
    Ils ne m'écoeurent pas à discuter de leurs devoirs envers Dieu, aucun n'est insatisfait, aucun n'est obsédé par la rage de posséder les choses, aucun ne s'agenouille devant un autre ni devant ceux de son espèce qui vécurent il y a des milliers d'années, aucun, sur toute la terre, ne se veut respectable ni pitoyable..."

     

     


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  •       

    Le moment est à la lutte, il faut se remuer le train, pour nous, pour ceux qui nous ont précédé et qui nous suivront.

    Ce sera le jeudi 29 janvier. Si la révolution nationale du gnome compulsif te fait gerber, tu sauras quoi faire ce jour là. Question coups de lattes, répression et morgue de rupins, lui et ses potes milliardaires ne sont pas radins.
    Faudra se bagarrer !

    Et le 31 janvier, deux jours après, c'est fou, c'est la journée pour l'abolition de la viande.

    Le communiqué de l'AVF (Association Végétarienne de France) est si bien foutu que ça me démangeait de le reprendre.

    C'est fait:.

    "En France, plus de 3 millions d'animaux sont tués par jour dans les abattoirs, sans compter les poissons qui ne sont comptabilisés qu'à la tonne. 98% des Français mangent de la viande, mais ont-ils déjà pensé aux animaux qu'il fallait tuer pour qu'ils puissent le faire ?

    Les vaches, cochons, moutons, chevaux, lapins, poulets (etc) souffrent quand, à l'abattoir, on les assomme, égorge, décapite, ébouillante ou qu'on les vide de leur sang.
    Car comme nous, les animaux ont un système
    nerveux central et ressentent la souffrance. Les mangeurs de viande aimeraient-ils qu'on les assomme, qu'on les égorge, qu'on les décapite, qu'on les ébouillante ou qu'on les vide de leur sang
    ?

    Non ? Eh bien les animaux non plus... Par ailleurs, la viande n'est pas indispensable à la santé.
    Les végétariens sont moins malades et vivent même un peu plus longtemps que les omnivores.
    Enfin, l'industrie de la viande gaspille les ressources en céréales et en eau et affame le tiers-monde

    En devenant végétarien, non seulement on sauve des dizaines d'animaux par an, mais on contribue aussi à la sauvegarde de la planète et de ses habitants.

    Cette manifestation est organisée à l'occasion de la première Journée pour l'abolition de la viande.

    A l'occasion de cette journée de sensibilisation, des conférences, des actions de rue, des distributions de tracts ainsi que des stands d'information sont organisés un peu partout en France pour expliquer au grand public que la consommation de viande est injustifiable d'un point de vue éthique et doit donc pour cette raison être abolie – tout comme l'esclavage humain, aussi injustifiable, l'a été dans son temps."

     


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  • Je pose mon livre-La philosophie du zen- et regarde mon chat qui sourit, le nez dans sa fourrure qu'il est en train de peigner avec sa petite langue rose et rêche.

    "Mon chat, je voulais te prêter ce livre, mais il semble que tu l'aies déjà lu."

    Il lève les yeux sur moi et m'envoie un appel de phare.

    "Ne sois pas ridicule, ronronne-t-il alors, c'est moi qui l'ai écrit."

    Dilys Laing


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  • C'est ça la guerre ! Ce sont, par exemple, ces deux fillettes palestiniennes tuées à Gaza. C'est ça la guerre.
    La grande trieuse. Trieuse d'enfants... Mais comme tu le sais, on comptabilise les victimes par centaines...Alors, le trépas de ces deux gosses sacrifiées en terre occupée...

    L'état israélien aurait d'ailleurs pu reprendre à son compte la sentence de Napoléon qui, dans sa lettre à l'archiduc Charles, écrivait : "Nous tuerons...Et il faudra bien qu'on s'entende." 

    Crimes de masse prémédités.* Bonne année 2009 en terre sainte.Salut public, secret militaire, patrie en danger.

    Comme d'hab'. Cela fait 5000 ans que l'homme transforme la terre en fleuve de sang.

    Je dédie ce poème de Jean Zay à ces pauvres victimes.Ecrit juste après la grande boucherie de 14, ce poème a fait l'objet d'une profonde détestation de la part des patriotes, fachos, nationalistes et autres zélateurs du drapeau, du glaive et du fusil.

    Le drapeau

    Ils sont quinze cent mille qui sont mort pour cette saloperie-là
    Quinze cent mille dans mon pays, quinze millions dans tous les pays.
    Quinze cent mille morts, mon Dieu !
    Quinze cent mille hommes morts pour cette saloperie tricolore...
    Quinze cent mille morts dont chacun avait une mère, une maîtresse,
    Des enfants, une maison, une vie, un espoir, un coeur...

    Qu'est-ce que c'est que cette loque pour laquelle ils sont morts ?
    Quinze cent mille morts, mon Dieu !
    Quinze cent mille morts pour cette saloperie.
    Quinze cent mille éventrés, déchiquetés,
    Anéantis dans le fumier d'un champ de bataille,
    Quinze cent mille que nous n'entendrons plus JAMAIS
    que leurs amours ne reverront plus JAMAIS.
    Quinze cent mille pourris dans quelque cimetière
    Sans planches et sans prières...

    Jean Zay. Ministre de l'Education nationale et des Beaux Arts dans le gouvernement Blum de Front Populaire. Assassiné par les miliciens de Darnand le 20 juin 1944.

    * "Au regard des ennemis, on a quasi permission de tout faire, pourvu qu'on en retire quelque avantage pour soi et pour ses sujets." R.Descartes.

     


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