• Des zoos pour quoi faire ?

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    Il est 16 heures. Nous sommes devant la grande volière des perroquets. La soigneuse a terminé sa présentation de l'ara de Buffon, magnifique oiseau dont il ne reste qu'une poignée de spécimens en Equateur.
    Les causes ? Les prélèvements des braconniers et trafiquants pour alimenter le commerce des oiseaux exotiques et la déforestation.
    Une femme pose la question : "Quel est le talent de ce perroquet ?"
    La soigneuse lui répond que cet ara a assurément des capacités. Que ses capacités puissent conduire à exprimer un ou des talents, elle n'en sait rien. Que, de toute façon, ce talent ne peut être que révélé après capture, artificiellement, par dressage. Et qu'un zoo comme celui des Sables d'Olonne n'est pas un cirque.

    Ce zoo, comme celui de Doué-la-Fontaine, est engagé depuis plusieurs années dans une nouvelle logique qui dépasse la captivité des animaux, le spectacle et le plaisir des visiteurs.
    Ces deux zoos ont le même propriétaire : Pierre Gay.
    La même ambition également : la conservation intégrée, interne et externe, ex situ (en captivité) et in situ (en habitat naturel).

    Comme beaucoup d'autres zoos en France et dans le monde, ils détiennent donc des espèces qui font partie d'un programme d'élevage de coopération et de coordination qui a pour objectif essentiel de jouer un rôle concret en matière de conservation en milieu naturel (amélioration des habitats, accroître le nombre d'espèces ciblées, actions pédagogiques, campagnes de financement).
    La réintroduction (ou la translocation lorsque c'est nécessaire), c'est désormais la finalité de la conservation ex situ, de l'élevage d'animaux sauvages
    Cette réintroduction doit être soigneusement préparée car la réalité complexe du terrain est telle que souvent, les essais ont connu un succès mitigé ou ont coûté une fortune.
    Le zoo des Sables d'Olonne soutient par conséquent plusieurs projets de conservation in situ : l'ara de Buffon, tu l'auras deviné, la grue de Mandchourie, la girafe du Niger, le tigre de Sumatra, le loup à crinière, le calao bicorne...).
    Il a adopté une démarche environnementale exigeante afin de limiter son impact sur l'environnement. Cet écozoo utilise aussi les techniques de jardinage écologique (compostage, paillage...).

    Pierre Gay a écrit un bouquin très intéressant sur sa pratique, sa vision et l'évolution des parcs zoologiques. Laboratoires de la conservation de la biodiversité, ces derniers doivent concilier pédagogie, bien-être des animaux, intérêt des visiteurs et conservation.
    Aider les gens pour sauver les bêtes. Telle est sa devise.
    Je te recommande vivement la lecture de ce livre. Il s'intitule Des zoos pour quoi faire ? Pour une nouvelle philosophie de la conservation et il est publié chez Delachaux et Niestlé.

    9782603013410

     


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