• Bien fait pour ta gueule !

    Hier, j'ai reçu un mail assez long de la veuve d'un chasseur dont j'avais relaté l'accident mortel il y a quelques mois. Il avait laissé 3 gosses et une épouse éplorée.

    Elle m'a traité de salopard, m'a dit que se moquer ainsi, avec des mots si blessants, du malheur d'autrui lui donnait envie de vomir.

    Que cet homme était un père et un mari charmant, gai.

    Je n'ai pas répondu.
    Déjà, je n'avais pas envie. Pour tout te dire, j'ai lu ce courrier de façon désinvolte. Je n'aime pas les gens qui geignent quand ils n'obtiennent pas la satisfaction pleine et entière des plaisirs primaires (et odieux) qui occupent totalement leur vie. Ils m'emmerdent.

    Il y a autre chose à foutre, je pense, que de passer le peu de temps qui nous est accordé sur cette terre en bouffant, en picolant et en tuant des êtres sensibles.

    Ce type s'amusait (ou trompait son ennui ?) en flinguant des piafs.  Tu veux que je te dise quoi ?  Que je regrette qu'il soit becqueté aujourd'hui par des asticots ?

    Je ne lui demandais pas d'être Montaigne ou Shakespeare...Mais au moins, qu'il laisse les autres bestioles profiter de la pluie, du soleil, de leurs amours précaires, des aubes fraiches et des printemps lumineux.

    Les frivolités sanglantes, je ne supporte pas. Dans ce cas, pas de civilités, seulement du cynisme teinté de désespoir.

    Il aimait bien s'aérer la tronche en crevant des animaux ? Il en est mort. Et ça me fait plutôt marrer. J'ai le droit non ?

    Tiens, pour en finir avec ça sur un ton plus académique, un extrait du Traité sur les animaux, de Plutarque (1er siècle de notre ère).

    "Vous me demandez pour quelle raison Pythagore s'abstenait de manger de la chair de bête ; mais moi, je vous demande avec étonnement quel motif ou plutôt quel courage eut celui qui le premier approcha de sa bouche une chair meurtrie, qui toucha de ses lèvres les membres sanglants d'une bête expirante, qui fit servir sur sa table des corps morts et des cadavres, et dévora des membres qui, le moment d'auparavant, bêlaient, mugissaient, marchaient et voyaient ?

    Comment ses yeux purent-ils soutenir l'aspect d'un meurtre ?
    Comment put-il voir égorger, écorcher, déchirer un faible animal ?
    Comment put-il en supporter l'odeur ? comment ne fut-il pas dégoûté et saisi d'horreur quand il vint à manier l'ordure de ces plaies, à nettoyer le sang noir qui les couvrait ?

    [...] Et après cela vous appelez bêtes féroces les dragons, les panthères et les lions, tandis que, souillant vos mains par des meurtres, vous ne vous montrez pas moins féroces qu'eux.
    Ils tuent les autres animaux pour vivre, et vous les égorgez pour vous livrer à vos cruels délices." 

     


  • Commentaires

    1
    Mardi 15 Juillet 2008 à 11:08
    Tire toi une balle...?
    Mais quel coeur as tu pour rire encore de la mort de quelqu'un quand sa veuve t'adresse un courrier? Serais tu pire que les SS qui admirait les camps d'extermination (après tout il avait une philosophie tout comme toi, et en tirait de drôles de satisfaction, tout comme toi!)? Qui es tu pour rire de la mort?? As tu déjà perdu un proche? Etait ce un exemple sur tous points? Ses défauts méritaient-ils la mort et les moqueries sans conditions? Bref mon titre te choques? Je ne le pense nullement, mais c'est ce que tu fais à presque tous tes posts!!
    2
    Mardi 15 Juillet 2008 à 11:19
    Traité sur les animaux, philosophie du1er siècle ap JC
    Je reviens sur la citation philosophique que tu nommes. Aussi brillant devait être ce philosophe pour que ces écrits nous arrivent, certains points me parraissent "limite". L'homme qui se dégoute de manger de la viande car il a tué est contestable par 2 points opposés. Le premier, s'il doit se dégouter de tuer un animal, pourquoi ne pas se dégouter de tuer une plante, la Nature est-elle plus noble quand elle faite de chair et d'os que le fruit d'un arbre qui pendant une année puise les ressources de la Terre pour se laisser une descendance? Et qui est cet homme pour avoir oublier qu'il est le descendant du singe et fais partie des animaux et que comme tout autre animal omnivore, son intelligence aussi brillante soit-elle ne reniera ses origines de tueur d'animaux pour vivre! La nature est faite d'un équilibre ou l'homme est un omnivore, chose que ne savait pas ce philosophe, son intelligence qui devrait selon sa philosophie le dégouter de tuer, n'a fait que le mener à se multiplier et à s'entretuer!! Et si l'homme ne s'était contenter, comme au 1er siècle de manger qu'à sa faim, nous n'en serions pas à débattre de la cruauté humaine sur un blog!
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