• baie

    Dans quelques semaines, le grand carnage va débuter. Les 5000 élevages de petits gibiers (plume et poil), les 500 élevages de cerfs, les 600 élevages de daims, les 300 élevages de sangliers ont turbiné et vont vendre ces pauvres bestioles aux viandards afin qu'elles soient relâchées dans  une nature confisquée.
    Elevages de cibles vivantes pour serial flingueurs (et poivrots), telle est la réalité du milieu de la racaille des talus.

    À titre d'exemple, la modeste société de chasse de Trélévern, dans les Côtes-d'Armor, a prévu de lâcher 25 faisans et 25 perdrix en septembre et octobre, 20 faisans à la fin d'octobre et en novembre.

    Mais la tuerie au gibier d'eau a déjà commencé, mi-août. Les coin-coin ont chaud aux meules mais tout vient à point à qui sait attendre dit le proverbe.
    Il suffit de s'asseoir au bord de la rivière pour voir passer le cadavre de son ennemi.
    C'est ce que se disent, stoïques, les canards du Cotentin et ils ont pu vérifier tout récemment la justesse de cet adage.
    Pendant 3 jours, du dimanche 12 au mercredi 15 août, ils ont vu, interloqués, le corps d'un chasseur flotter et dériver sur le canal de Carentan.
    On sait depuis que ce dernier (le tueur de volatiles, pas le canal)  avait essayé de récupérer dans la baille la dépouille de l'une de ses victimes.


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  • 9782226240781FS

    Karine-Lou Matignon-À l'écoute du monde sauvage (Éditions Albin Michel)

    Si demain, l'homme finissait par exterminer toutes les grandes espèces animales sauvages et se retrouvait seul avec les animaux dénaturés qu'il a domestiqués, il signerait sans le savoir son arrêt de mort. Dans ce nouveau livre, l'auteur repart à la rencontre de chercheurs, d'artistes et d'écologistes, mais aussi de philosophes et de guides spirituels, tous passionnés par la nature, pour les interroger sur l'importance pour l'homme de conserver un lien avec les autres espèces.
    Ces interlocuteurs (Gilles Clément, Matthieu Ricard, Jean Malaurie, Kenneth White ou Henri Gougaud, etc.) sont convaincus qu'une forme
    de " communication ", voire de " conversation ", d'" amitié intime " ou d'" intimité " avec la nature sauvage est essentielle à l'humanité. Chacun d'eux nous dit pourquoi et comment il est possible de renouer avec la nature sauvage, et quelle vision du monde cela engendre - ce qui fait de ce livre à la fois un guide pratique et un traité de philosophie.


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  • souris

    Le concept de personne s'oppose à celui de chose ou de propriété. Refuser à l'animal le titre de personne, c'est implicitement -comme on le fit pour l'esclave-affirmer qu'il est la propriété d'un homme ou d'une communauté.
    En ce sens, le problème relève entre autres de la sphère juridique, et les commentateurs plus ou moins favorables à la notion de personne animale visent avant tout l'établissement d'un droit de l'animal.

    Yves Christen (L'animal est-il une personne ?)


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  • Canis_Lupus_

    Communiqué de l'ASPAS

    Le 17 juillet dernier en Lozère, José Bové déclarait : « Si le loup risque d’attaquer un troupeau, la meilleure façon de faire c’est de prendre le fusil et de tirer ! ». Les écologistes sont furieux de cette trahison et ripostent.

    Curieuse façon de faire, pour un élu chargé de voter les lois, et qui, pour complaire à quelques-uns de ses ex-amis, appelle à les enfreindre.

    Curieuse déclaration de la part d’un eurodéputé élu par les Français pour une meilleure prise en compte de la protection de la nature. Celui qui par le passé a montré tant de courage face aux lobbies et à la FNSEA s’est désormais rabaissé au même niveau de l’anti-écologie primaire.

    En application de la Directive Habitat et de la Convention de Berne, le loup est aujourd’hui une espèce strictement protégée en France. Sa destruction illégale (et l’incitation à commettre un tel acte), telle que M. Bové la préconise, est une infraction pénale correctionnelle, punie de 15 000€ d’amende et d’un an d’emprisonnement. Les solutions de protection des troupeaux existantes s’avèrent non seulement efficaces, mais ce sont les seules qui permettent aujourd’hui d’envisager la cohabitation entre le loup et le pastoralisme.

    Car le tir du loup a, le plus souvent, des effets inverses au résultat souhaité : en faisant éclater une meute stable régie par un couple dominant, le risque d’attaque sur les troupeaux augmente ! La seule solution est donc la protection des troupeaux. Elle seule garantit la pérennité du pastoralisme. Mais c’est moins populiste, et beaucoup moins médiatique.

    Entre schizophrénie et basse stratégie médiatico-politique, la fin de carrière de José Bové est décidément pitoyable. Elle est également contre-productive tant pour le monde de l’élevage, son ancien métier, que pour la protection de la nature, qui est pourtant au centre des discours d’Europe Ecologie Les Verts.

    L’ASPAS dépose plainte pour incitation au braconnage envers une espèce protégée, et en appel à Europe Ecologie Les Verts, pour qu’ils se positionnent clairement sur les enjeux environnementaux et de protection de la nature, quitte à se séparer de quelques-uns de leurs députés qui confondent politique et cirque médiatique.

    Ces dernières semaines, le manquement de la France à ses engagements communautaires a poussé l’ASPAS à porter plainte contre l’État français pour sa gestion calamiteuse du « dossier loup ». D’abord auprès de la Comission Européenne puis devant le Comité permanent de la convention de Berne. Les pressions incessantes des anti-loups ont déjà plongé notre pays dans l’illégalité en obtenant une législation encore plus permissive en matière de destruction des loups. Mais apparemment pas encore suffisamment au goût de l’eurodéputé Bové qui en appelle désormais au braconnage.


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  •  LOUP

    Communiqué de l'ASPAS

    En juin dernier, suite à la publication d’une nouvelle réglementation encore plus permissive en matière d’élimination de nos loups, l’Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS) déposait une plainte contre l’État français auprès de la Commission Européenne. Les arrêtés autorisant des tirs de loups se multipliant, elle en appelle aujourd’hui au comité permanent de la Convention de Berne.  Une fois de plus, l’État français se considère au dessus des lois : il autorise délibérément le tir d’une espèce strictement protégée au niveau européen, par la Directive Habitat et la Convention de Berne. Ces textes s’imposent au droit national et requièrent, pour passer outre cette protection, la mise en place d’un protocole à respecter et de solutions de prévention (chiens de protection, gardiennage, clôture…).

    Or, nos divers gouvernements ont sciemment négligé les préconisations prévues par ces textes en assouplissant encore les conditions d’autorisation des tirs de défense. Chiffre révélateur de cette accélération, 64 autorisations de tirs de défense ont ainsi déjà été délivrées en trois mois sur l’arc alpin !

    Après avoir déposé plainte auprès de la Commission Européenne, l’ASPAS saisit à présent le Comité permanent de la Convention de Berne, organe chargé de faire appliquer la réglementation en faveur de la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe.

    Combinées simultanément, les solutions de protection des troupeaux existantes s’avèrent pourtant efficaces et permettent aujourd’hui d’envisager une cohabitation intelligente entre loups et éleveurs. La montagne et ses richesses naturelles n’appartiennent pas seulement aux éleveurs, mais à tous les citoyens, y compris ceux des générations futures.

    Le manquement de la France à ses engagements communautaires et son comportement irresponsable face au « dossier loup » révèlent, encore une fois le désintérêt de notre pays envers la Nature et la biodiversité.


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