Le 22 juin dernier, une section anti terroriste de la police espagnole lançait une opération  brutale (arrestations, perquisitions et saisies) contre 12 militants de la fondation Equanimal et de l'association Igualdad Animal en divers endroits du pays (Madrid, Asturias, Euskadi et Galicia) au prétexte qu'ils seraient impliqués dans plusieurs délits et crimes, notamment celui d'avoir participé, de près ou de loin, à la libération de milliers de visons.
Ces militants ont été placés en garde à vue puis présentés au juge d'instruction José Antonio Vázquez Taín.
Neuf d'entre eux ont été mis sous le régime de la libération conditionnelle et trois autres, Olaia, Eneko et Eladio, ont passé 22 jours en taule (ils ont été relâchés le 13 juillet à la suite d'un recours contre leur détention préventive).
Toutes les charges contre eux sont maintenues.
A l'identique de ce qui s'est déroulé en Autriche il y a quelques temps, c'est bien une criminalisation de la cause animale espagnole qui se déploie.
Les objectifs ? Décrédibiliser, empêcher, voir annihiler toutes formes d’oppositions et de revendications liées à l'exploitation des animaux pour leur chair, leur fourrure ou contre leur emploi dans l'expérimentation médicale.
Il s'agit évidemment d'un déni de démocratie qui vise à faire passer ces jeunes militants pacifistes et bienveillants pour des "irrécupérables dangereux" et à mobiliser idéologiquement la société contre eux.

Les réactions ne se sont pas fait attendre. Depuis fin juin, les soutiens affluent, de tous les coins de la planète.

Conjointement, les prévenus ont porté plainte contre les forces de l'ordre pour injures et violation du secret de l'enquête et ont demandé la récusation du juge d'instruction pour sa partialité (il s'est lâché dans la presse en traitant les prévenus d'écoterroristes, ce qui en dit long sur son objectivité). 

Samedi 23 juillet, demain donc, plusieurs rassemblements contre la répression d'état et en solidarité avec le mouvement animaliste sont organisés en Espagne, à partir de 12 heures, dans les villes de Madrid, Barcelona, Vigo, Santiago, Alicante, Valencia, Bilbao, Zaragoza, Sevilla, Málaga et Huelva.
D'autres villes, en Espagne comme ailleurs, vont suivre l'appel.

Le site (en espagnol) qui organise le soutien des copines et copains  : http://www.unidoscontralarepresion.org/