• n11

    Il ne faut jamais mésestimer la capacité des viandards à dépasser le seuil de la maladresse, dont le curseur est pourtant placé bien haut.
    Ils relèvent le défi à chaque fois, ce qui donne à ce blog des sources d'inspiration inépuisables.
    Mollet. Le mollet est à l'honneur cette fois. Partie très utile de la guibole, c'est pas coton de s'en passer. Plus de mollet, les yeux pour pleurer.
    A Drain (Maine-et-Loire), à quelques 35 km de Nantes, ce chasseur s'est enlevé lui-même, comme un grand garçon, le mollet en manipulant son flingot, dimanche 7 novembre. Pas la peine ainsi de préciser (et puis si, pendant que j'y suis) qu'il n'a pas pu prendre sa bagnole pour aller à l'hosto. Il a fallu que l'hélico vienne le chercher et l'y conduise.

    Lui, en plus de son mollet, c'est son mariage (et les relations avec sa future belle-famille) qui a mangé.
    Bin oui, son futur beau-père est chasseur...Il aurait dû y réfléchir à deux fois avant de s'engager.
    Nous sommes à Roubaix, samedi 29 octobre. Alors que tout est prêt pour la cérémonie du mariage, le maire qui attend, la table qui est dressée, le beau-père chasseur, adroit et fin comme un viandard, trouve délicat et responsable de prendre son fusil pour tirer en l'air afin de marquer sa bonne humeur (avait-il picolé ?).
    Il a tiré directement sur le futur marié, lui prélevant (un chasseur ne prend pas, il pré-lè-ve) le mollet.
    Les deux familles se sont mises ensuite sur la gueule.
    C'était la séquence "Même quand elle ne terrorise pas la campagne, la racaille des talus fait des siennes en ville".


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  • n10

    On en est à combien ? Dix ?Douze ? Quinze ? Depuis le début de l'ouverture 2010 de la grande tuerie bucolique, les viandards en plein effort calanchent à tour de bras. C'est limite du Taylorisme, cette façon qu'ils ont de lâcher la rampe.
    Quelle application ! Honnêtement, entre les accidents, les bavures et les arrêts cardiaques, la chasse détient fièrement la palme du plus grand nombre de claqués et de mutilés dans le domaine des loisirs.
    Tu entends Bertrand ? Y'a pas un autre loisir de masse (et à plus forte raison élitiste, comme le polo ou le golf) qui envoie autant de ses adeptes au boulevard des allongés ou en unité de soins intensifs !

    C'est souligner combien cette distraction pour déséquilibrés est léthale, pour les viandards comme pour les usagers de la nature.
    Et pour les animaux évidemment. Car ne nous y trompons pas, entre les lâchers de gibier docile, les snipers paloumayres qui attendent les palombes fuyant les contrées froides à l'automne, les tueurs de tourterelles qui reviennent, elles, d'Afrique en mai, pour donner la vie, les battues aux renards et autres sangliers, c'est à une effarante hécatombe annuelle que nous avons affaire. La terre de nos campagnes est rouge, rouge du sang de centaines de milliers de bestioles flinguées par ces nuques épaisses, ivrognes en treillis qui font du prélèvement industriel d'êtres vivants sensibles.
    Mais on leur pardonne volontiers du moment qu'ils ramassent les canettes de bière et les bouteilles de rouge qu'ils descendent sur les coups de 10 heures du mat'.
    Donc les viandards clabotent à un rythme proche de celui d'une chaîne de montage Toyota.
    Le dernier exemple en date, c'est du côté d'Alboussière (Ardèche), au lieu-dit Grangeneuve.
    Samedi 27 novembre, un des chasseurs s'est écroulé, mais pas rire. Il est devenu particulièrement mort, ce qui est normal vu que son palpitant a mis les pouces.


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  • 111641707_image_article_droite_width Cerf_aux_abois_2_preview

    Il a eu raison, Michel Musset, de rappeler ce propos du vice-président de l'hôpital de la Salpêtrière à Paris :"Trois criminels sur quatre avaient maltraité un animal."
    Et question maltraitance, les accros à la vénerie, ils ne font pas dans la demi-mesure.
    Pour l'animal, la chasse à courre peut être résumée simplement : mourir lentement et de terreur.
    Les types qui s'adonnent donc à ce genre de distraction sont des tarés, des pervers jusqu'à la moelle des os qui ont été bercés trop près du mur.
    Qu'il doit être sombre et moche, leur inconscient, pour les conduire à lever et traquer une pauvre bestiole jusqu'à épuisement, la dépecer puis regarder, sourire aux lèvres, les chiens fous furieux dévorer la carcasse !
    Michel Musset était présent, avec beaucoup d'autres amis, samedi 27 novembre à Exireuil, dans les Deux-Sèvres, pour s'opposer au déroulement d'une chasse à courre au chevreuil.
    Cette initiative avait été appelée par CV&N, la Convention Vie & Nature.
    Ce fut une occasion pour contrarier (avec réussite car la chasse à courre a été annulée) ce jeu cruel et sanglant et exiger une nouvelle fois l'abolition de cette pratique dont on est certain qu'elle s'adresse à des psychopathes qui feraient bien mieux, afin de préserver l'équilibre mental et l'intégrité physique de leur entourage, d'aller consulter. A la Salpêtrière justement, service psychiatrie adultes.


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  • n09

    Ah ! La vache ! Qu'est-ce que ça doit faire mal ! J'en ai des frissons tiens !
    J'aurais pas aimé être à sa place, il a dû manger grave, pleurer sa mère et tout le toutim.
    Faut dire que le projectile, c'est pas du petit plomb. C'est du calibre 12, une balle Brenekke, celle qu'ils prennent pour le gros gibier.
    En plein dans l'épaule droite. Il doit être manchot à c't'heure, le viandard (57 ans).
    C'est pas pratique quand tu vas à la piscine et que tu veux faire des longueurs de bassin...T'as l'impression de tourner en rond.
    C'est un asquident bien sûr. Tu ne penses tout de même pas que son collègue de battue l'aurait pris pour un sanglier ?
    Nooonnn...C'est juste une maladresse qui ne prête pas à conséquence. Il aurait pu mourir, faut se dire.
    Et quand t'es mort pour de vrai, tu ne peux pas aller à la piscine. Là, il pourra quand même.
    La battue qui a mal tourné, c'était mercredi 24 novembre, du côté de Lasseube (Pyrénées-Atlantiques).


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  • jc

    Jean-Claude Hubert aimait à dire que certains individus rendent possible et faisable ce qui, hier encore, était inimaginable.
    Modeste, il ne devait pas s'inclure dans le lot et pourtant, par son travail, ses activités militantes, sa disponibilité, il a été de ceux-là.
    Il a permis que la révolution biocentriste, cette révolution biologique, cette révolution du vivant qu'il appelait de ses voeux, prenne corps et s'enracine dans les mentalités.
    Certes, beaucoup reste à faire. L'écologie profonde à laquelle se rattachait Jean-Claude est minoritaire dans le courant de l'écologie politique mais les interventions humaines dans le monde sont telles et si excessives que la dégradation de la planète forcera les responsables politiques et économiques à admettre la justesse des principes de l'écologie profonde.
    Jean-Claude Hubert n'est plus, il a été emporté mercredi 24 novembre par le crabe.
    Rappelons-nous qu'il a été un défenseur infatigable de ce principe premier, sur lequel beaucoup de lectrices et lecteurs de ce blog s'accordent : le bien être et l'épanouissement de la vie humaine et non-humaine sur la terre sont des valeurs en soi.


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