• nt1061

    La torture interroge, la douleur répond, dit-on.
    C'est valable pour quiconque, en tout lieu, en tout temps.
    Pour les humains comme pour les animaux. D'où le vice fondamental de l'expérimentation animale.

    Les macaques rhésus du Népal n'auront pas le grand malheur de faire vérifier cette règle. La campagne internationale qui visait à empêcher l'exportation de 25 de ces singes vers  le Southwest Foundation for Biomedical Research, une unité de primatologie expérimentale américaine, a porté ses fruits.

    Je te demande de te reporter à mon article sur le sujet daté du 24 juillet 2008 : taomugaia.canalblog.com/archives/2008/07/24/10019993.html

    Oui, tu as bien lu ! Le parlement népalais vient d'interdire, suite aux pressions et à l'indignation nationale comme internationale, l'exportation de ces animaux à des pays tiers.
    D'ailleurs, il semble que cette interdiction portera sur toute la biodiversité dans son ensemble, faune comme flore sauvages.

    C'est un succès incontestable. Mais il reste des combats à conduire, tant de combats...

     


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  • banner_asalto_179x230

    Il faut croire que la direction de France 2 et Laurent Ruquier apprécient les pauvres tâches qui puent le pastis et qui  braillent dans les arènes, ces trépanés du bulbe qui bandent devant les glouglous de sang et le martyre d'une bestiole.
    Serait-ce le public qu'ils affectionnent ? Le coeur de cible des téléspectateurs ?
    Comment expliquer sinon le refus de cette chaîne d'inviter Christian Laborde à participer, le 25 avril, à l'émission On n'est pas couché ?

    Le Temps, lui, ne fait pas dans la lâcheté et la censure. Ce quotidien suisse réputé, indiscuté, a publié une longue critique au sujet du livre de Christian Laborde. On attend encore que Libération ou Le Monde en fassent autant. On va attendre longtemps, je suppose. Les menaces et les pressions du lobby tauromachique ont eu facilement raison de la couardise et de la déférence qui sont les principales caractéristiques de ces journalistes formatés dans le respect des puissants.

    Voici donc l'article en question.

    "Corrida, basta!, c’est avant tout une flamboyante déclaration d’amour. Celle d’un écrivain, Christian Laborde, qui enfant croisa le regard d’un taureau. Et qui, depuis, voue à l’espèce une admiration sincère, comme il admire cet autre «petit taureau» qu’était Claude Nougaro.
    Sur le chanteur – qui se disait son «frère de race» – Christian Laborde a écrit une virevoltante biographie, L’homme aux semelles de swing. Sur «le bel animal aux yeux bleu marine», il publie aujourd’hui un pamphlet réjouissant et salutaire. Le lyrisme y côtoie la colère, la gifle (pour les aficionados) y succède à la caresse (pour le taureau).

    La charge est d’autant plus efficace qu’elle se double d’une argumentation très documentée. L’auteur ne se contente pas en effet de dénoncer la cruauté, la vulgarité et les mensonges qui entourent la pratique de la corrida. Ni de poser des questions: «L’homme est-il encore un homme, un être de culture, un honnête homme quand il écorche, humilie, torture et tue un animal afin que jouisse la plus grande salope que la terre ait jamais portée: la foule?»

    Non, en bon enfant du Sud-Ouest, Christian Laborde connaît son sujet. Il en maîtrise l’histoire et les rituels. Et sait, non sans habilité, tirer profit des propos des adeptes de la corrida pour appuyer sa démonstration. C’est en les saisissant dans leur «verbiage heroïco-esthétique» qu’il moque ces clients «de la torture codifiée d’un animal privé de ses moyens, de la victoire sans gloire d’un bourreau fardé comme une pouffe».

    Et qu’on ne vienne pas lui rétorquer qu’il s’agit d’un «art». «L’art, c’est le triomphe de la vie, du rêve, du merveilleux (…). Le boucher sévillan, lui, est au service de la mort.» Ni, comme l’affirme un chroniqueur de Libération, en s’appuyant sur une étude absurde ici démontée, que le taureau ne ressent pas la douleur. «Quand Dieu a créé le monde (…) il a évidemment veillé à ce que le taureau, contrairement aux autres animaux de la création, ne ressente ni douleur ni souffrance afin que les Espagnols puissent, l’âme en paix, le torturer à plaisir», s’indigne l’écrivain.

    Pour descendre à son tour dans l’arène où l’attendent Cocteau, Hemingway, Roselyne Bachelot et autres fans de saignées publiques, Christian Laborde peut compter sur Gandhi, Zola, Trenet ou encore l’anarchiste Ernest Cœurderoy. Sur l’écrivain Milan Kundera aussi, qui écrit: «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci: les animaux. Et c’est ici que s’est produite la plus grande déroute de l’homme, débâcle fondamentale dont toutes les autres découlent.»

    A ceux qui le taxeraient de «sensiblerie», l’auteur oppose une philanthropie qui n’est pas réservée aux seuls humains. «Les tueurs de taureaux (…) ne sont rien d’autre que de sombres cartésiens», «des humanistes au pire sens du terme», constate-t-il.

    Mais c’est pour la fin que Christian Laborde réserve le meilleur ou plutôt le pire. En décrivant les tortures qui préludent – pas toujours, heureusement – à la mise à mort de l’animal. Yeux enduits de vaseline, injections en tout genre, pattes parfois aspergées d’essence de térébenthine, aiguilles cassées dans les testicules, «afeitado» (opération qui consiste à scier, à vif, les cornes du taureau), etc. Et tandis que l’animal agonise retentit cette question toujours valable d’Ernest Coeurderoy: «Dites si dans cette organisation bestiale, il peut y avoir autre chose que la soif du sang, une stupide vanité et des instincts féroces?"

    Le Temps-Lionel Chiuch-18 avril 2009

     


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  • antitauromaquia_gr

    Ainsi donc, Nicolas Sarkozy a réaffirmé sa fascination pour la corrida dans un entretien accordé à Juan Luis Cebrián, journaliste du quotidien espagnol EL PAÍS (édition du dimanche 26 avril).

    T'en souviens-tu ? Sainte Ségolène, il y a un peu plus de deux ans, avait elle aussi déclaré : "La corrida est un spectacle magnifique."

    Voici ce que lui retourne Christian Laborde (par ailleurs toujours tricard sur les plateaux télé, comme en témoigne le nouveau refus de L.Ruquier de l'accueillir) dans son bouquin Corrida, Basta! :

    "Un spectacle magnifique, dis-tu ! Les exécutions capitales ne manquaient pas non plus de charme. On devrait les rétablir, et tu communierais avec la canaille agglutinée autour de l'échafaud quand la tête du condamné tomberait au fond du panier en osier.

    N'était-il pas séduisant le bourreau avec sa cagoule, avec son justaucorps rouge qui servit de modèle au traje de luces, cet habit dit de lumière.
    Laissez la lumière en dehors de tout ça, bande de faux poètes et de parfaits soudards !

    La lumière pleure quand on assassine un taureau, et je ne parviens pas à la consoler, moi qui, chaque matin, essuie ses larmes sur les feuilles ovales des hêtres.

    Tu aurais aimé la hache du bourreau, comme tu aimes l'épée du toréro."

    Christian Laborde-Corrida, Basta ! Page 59-Robert Laffont

     


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  • las_ventas

    Comme l'aurait dit Johnny Hallyday à son égard, il y a désormais quelque chose en lui de rétréci.

    Car le banderillero David Moreno 'Alcazabeño' (diplômé de l'Académie Klaus Barbie des techniques de torture) est passé à la centrifugeuse, dimanche 26 avril, dans l'arène de Las Ventas de Madrid.

    Un jeune toro, la sixième victime de ce bal des nazes, a proprement mais farouchement dépiauté le baltringue : plaie de 15 cm au cou, coup de corne dans la cuisse, démontage en règle de la clavicule gauche et, cerise sur le gâteau, déburnage fait maison. La couille de cette andouille a été vidée de son contenu.

    Par la suite, les gars du service d'entretien ont bien ratissé le sable mais ils n'ont pas retrouvé le testicule.

    Si jamais tu le retrouves, passe par ce blog pour faire remettre la chose à son légitime propriétaire.
    Elle ressemble à ça :

    SweetheartMauritius

     


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  • HPIM0525

    "Nous restons complètement étrangers au sort des animaux et la plupart d'entre nous perdent tout sentiment de responsabilité devant les souffrances que les hommes civilisés leur infligent. Certains calment leur conscience en se disant qu'il existe bien des Sociétés de protection des animaux et une politique qui veille au respect de la loi. Mais celui qui regarde autour de lui sera tiré de sa quiétude lorsqu'il se rendra compte de tout ce qui se passe et que personne ne se mobilise sérieusement pour dénoncer des scandales quotidiens.
                   
    Tous par exemple, nous étions sûrs et certains que dans nos abattoirs tout se passe selon les règles, tant dans le slogan "Strasbourg, ville modèle à tous égards" s'était profondément infiltré dans nos esprits. Nous étions tous convaincus qu'à l'abattoir les animaux étaient sacrifiés avec un maximum de précautions qui leur ôtent toute appréhension et évitent les souffrances inutiles - jusqu'à ce que, l'été dernier, quelqu'un soit allé voir de plus près et ait publié le résultat de son enquête. Et voilà que nous apprenons que nos abattoirs sont un véritable enfer pour les bestiaux et les procédés employés sont indignes d'une institution moderne...
                                  
    Ce qui fait justement frémir aujourd'hui, c'est que la cruauté des hommes ne vient pas seulement et simplement de leur insouciance, mais de la nécessité économique de gagner leur pain. Les tortionnaires ne sont pas les seuls coupables, mais, avec eux, tous ceux qui les contraignent à user de ces traitements barbares.
                            

    L'hiver dernier, au moment de la fonte des neiges, il m'est arrivé d'appeler un sergent de ville pour lui demander d'exhorter un livreur de charbon - dont le cheval tombait presque d'épuisement - à chercher une bête de renfort. La conversation s'engagea avec le charretier : il savait bien que par ce temps, le cheval souffrirait ; si cela n'avait tenu qu'à lui, il n'aurait chargé la voiture qu'à moitié, mais ces messieurs du bureau se moquent bien du temps et des conditions : il s'agit de livrer tant et tant de sacs par journée et qui trouve à redire n'a qu'à se faire voir ailleurs.
                               
    N'avez-vous jamais en été entendu meugler des boeufs et des vaches entassés dans les wagons à bestiaux ? les naïfs croient que c'est par ...ennui ! Mais celui qui connaît le langage des animaux sait bien que c'est de faim et de soif qu'ils hurlent. En apprenant depuis combien de temps ces bestiaux voyagent sans avoir reçu la moindre nourriture ni la moindre eau, ses chevaux se dressent sur sa tête et longtemps après que le train a quitté la gare, ils entendent encore les cris des bêtes assoiffées et affamées.

    La parole de l'apôtre Paul est terriblement vraie ; "L'angoisse des créatures n'aura jamais de fin...". Lorsque le regard plonge jusqu'au fond de l'abîme de souffrances que les hommes imposent aux animaux, il se voile d'une ombre qui obscurcit les joies les plus innocentes. La nature nous pose une énigme insondable: pourquoi les êtres vivants sont-ils des sources de malheurs les uns pour les autres, pourquoi leur vie s'écoule-t-elle avec une si cruelle indifférence, pourquoi sont-ils inaccessibles à la pitié ? Nous restons sans ressources devant ce mystère et tout ce que nous pouvons faire, c'est de nous efforcer à combattre les erreurs criantes.

    En général, nous ne parlons pas de ces choses, nous les enfouissons au fond de l'âme. Mais parfois l'indignation nous étouffe, nous voudrions la clamer, tant nous sommes bouleversés par cette peine obscure, comme si nous entendions s'élever de toutes part le gémissement de cette créature qui implore la délivrance".

    Albert Schweitzer - 1908, Strasbourg in Anthologie Humanisme et Mystique - 1995, Albin Michel


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