• Retour au Trias (première période de l'ère secondaire).
    La vie commençait à peine à s'organiser.Le hasard et la nécessité exigeant de très longues durées pour produire leurs effets.
    Retour au Trias,donc, quand toute notion de progrès moral, tout concept visant le juste, étaient encore dans les limbes.
    En tout cas, il ne fallait pas compter sur les trilobites, arthropodes classés X, pour faire évoluer la conscience vers le bien ou l'empathie.
    Retour au Trias, avec le cri du coeur de Michel Lagravère (quotidien Sud-Ouest daté du 29/O7) prenant la défense de son fils  Michelito, 10 ans.

    Tu ne connais pas Michelito ? L'équivalent de Mozart ou de Maradona ( c'est pas moi qui le dit, c'est son père) pour la corrida ?
    Mais flûte alors, tu n'as pas lu mon article à son sujet :
    http://taomugaia.canalblog.com/archives/2008/03/14/8317774.html

    Michelito est au centre d'une polémique .L'Alliance Anticorrida s'interroge légitimement sur son cas et stigmatise la latitude donnée à ce petit tortionnaire pour s'exhiber, à droite, à gauche, dans les arènes, lors de becerradas.

    Son dabe n'en peut plus. Il veut qu'on foute la paix à son brillant rejeton.

    Il a fini par s'exclamer : " Il faut laisser mon fils s'amuser". 

     


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  • Ainsi, la vérole cygénétique avait la rage, en fin de semaine dernière.

    Les trognes violacées, sueur au front (assommées par les litres de rosé du Gard en cubi ?) et agressives ont manifesté samedi 26 juillet dans l'Hérault, le Pas-de-Calais, la Somme et la Manche pour le droit à massacrer le gibier d'eau quand elles le souhaitent et non pas en fonction du statut des espèces, de leur répartition, de leur vulnérabilité, de l'évolution des effectifs  (dépendante du nombre et de la qualité des  lieux d'hivernage, de la protection des littoraux etc).

    Toutes choses que n'importe quel enfant en bas-âge peut comprendre.

    Les nuques épaisses gueulent pour obtenir l'uniformisation des dates d'ouverture. Ce qui est permis au nord doit l'être dans le Médoc. Ce qui est légal en baie de Somme doit l'être en façade méditerranéenne.  

    Et ces délicats parfumés au sang ont bloqué des routes et distribué des tracts près de Sète, conduit des opérations escargot au Touquet, perturbé l'accès au Mont Saint-Michel, empêché les arrivées aux bacs permettant de traverser l'estuaire de la Gironde.

    Avec ce même mot d'ordre : " l'ouverture de cette chasse est de plus en plus tardive ".

    Que demandait Jean-Michel Becquet, responsable régional et membre du comité national du CPNT : "une ouverture unifiée de la chasse le 2 août partout en France". 

    En colère, oui, qu'elles étaient, ces brutes mais aussi malicieuses. Car il s'agissait bien de mettre la pression sur Jean-Louis Borloo et le Conseil National de la Chasse et de la Faune Sauvage (CNCFS) qui étaient chargés de concrétiser les débats, parfois très houleux, entre les représentants des viandards et les associations de protection de la nature lors de la table ronde sur la chasse, présidée par Jérome Bignon, grand chasseur lui-même.

    Le ministère de l'Ecologie a donc publié lundi un calendrier des dates d'ouverture de la chasse au gibier d'eau qui représente en définitive ce que l'on pouvait espérer de mieux compte-tenu des rapports de force.

    Il faut savoir que les chasseurs ne voulaient pas l'extension d'un moratoire à d'autres espèces que la Barge à queue noire et le Courlis cendré.
    Cette protection va cependant bénéficier à l'Eider à duvet (photo).En plus, quatre autres espèces de limicoles, le Courlis corlieu, la Barge rousse, le Bécasseau maubèche et le Chevalier gambette feront l'objet d'un suivi attentif, pouvant conduire si nécessaire à la suspension temporaire des prélèvements.
     

    Certes, la chasse de 24 espèces d'oiseaux d'eau est ouverte dans les zones humides hors littoral dès le 21 août plutôt qu'à la fin août.
    Ce qui peut ressembler à une abdication n'en est pas une.
    Cette date a été négociée dans la douleur et au delà du fait qu'elle ne soit pas avancée début août, elle s'accompagne de contreparties certaines; par exemple, le Vanneau huppé ne sera chassable qu'à partir du 15 octobre, partout en France alors qu'obtenir la date du 15 septembre paraissait déjà, au début des discussions, presque idéal.
    Il en est de même pour le sort de la martre et de la belette, actuellement classées comme nuisibles, statut qui sera rééxaminé.
    Quant au plan de restauration du Grand Tétras, c'est un succès indéniable.
     

    Il faut bien avoir présent à l'esprit que la lutte, au niveau départemental comme national, est rude et ingrate et que les chasseurs n'attendent qu'une chose : que les associations de protection de l'animal et de l'environnement, telles la LPO ou l'ASPAS (coucou Michelle) foutent le camp des instances de concertation.
    Si c'est la politique de la chaise vide qui l'emporte, les semeurs de trépas feront et décideront ce qu'ils voudront : chasser toute l'année et n'importe quelle espèce.

    Bien sûr, ce n'est pas rigolo de se batte des heures et des heures pour assurer un semblant de protection au Chevalier gambette, pour sortir le renard roux de son statut de nuisible mais c'est un taf important pour ceux qui n'ont pas de voix pour se faire entendre.
     

    Cela étant, quand tu lis les réactions de CPNT devant l'accord sur les dates d'ouverture, tu te dis que tu n'as pas bossé pour rien.

    En effet, selon
    Laurent Jaoul (délégué CPNT pour l'Hérault), le président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) Allain Bougrain-Dubourg "a mené la danse" et l'accord annoncé lundi soir entre chasseurs, associations de protection de la nature et représentants du monde rural est "gagnant pour les ultras de l'écologie radicale et perdant pour les chasseurs".

    Les viandards sont donc livides cette fois et ont annoncé qu'ils allaient remettre le couvert en
    continuant les mouvements de protestation le week-end prochain.

     


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  • Samedi 26 juillet, quelques centaines de viandards foutaient la grouille un peu partout en France pour exiger l'uniformisation ou l'harmonisation des dates d'ouverture de la chasse au gibier d'eau (je t'en reparle plus largement demain).

    En Basse-Normandie, c'était également très agité. Il y avait notamment une opération escargot sur l'A84 en direction du Mont-Saint-Michel.

    Bref, du Touquet à Sète, c'était le bordel, à l'appel de CPNT, la milice des sous-bois et des talus et de la Fédération nationale de la chasse, association de nettoyeurs du vivant.

    Mais à Bayeux (Calvados), il s'est passé quelque chose de pas banal : la mort accidentelle d'un chasseur bien avant  l'ouverture de la campagne de chasse.

    Etait-il encore excité par les actions de la journée dans la région ? Astiquait-il l'engin ? L'enquête suivra son cours.

    Toujours est-il qu'un homme s'est fait sauter le caisson dans la nuit de samedi à dimanche en manipulant un fusil de chasse chez un couple d'amis.

    En voilà un, qui, de toute façon, ne suivra pas l'appel à la désobéissance civile lancé par F.Nihous pour se rendre à la chasse dès le 02 août.

     


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  • Je te présente Luis Conrado, jeune matador élevé à la mamelle du vice, qui a fait un zoli numéro le 26 juillet dans l'arène d'Arroyo (México, D.F.).

    La grande aiguille, que ça s'appelle. C'est un tour très difficile à réaliser

    Il s'agit de tourner dans le sens des aiguilles d'une montre et de montrer, pendant 10 secondes, 18 heures.

    Tête en bas. Fixé par la corne d'un toro au plus proche du centre de gravité du corps (l'idéal, c'est l'abdomen mais c'est réservé aux meilleurs).

    Sur la photo, il montre 16h50. Luis a fait son maximum et il est parvenu à faire 17h10.

    T'es vraiment une burne, Luis. En même temps, quand on s'appelle Conrado, faut pas attendre des exploits de ta part.

    Mais, diras-tu, estimé(e) lecteur, lecteuse, ça doit faire bobo, ce genre de figure ?

    Tu me vois désolé mais la réponse est affirmative. D'ailleurs, je suis incapable de te reporter les blessures et plaies que Luis Conrado s'est mangées car je n'ai pas fait mon internat de médecine. Trop de noms savants.   

     


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  • Aurais-je été récompensé de mes efforts ?
    Passant pour un illuminé, j'avais diversifié il y a un an les réceptacles d'eau dans le jardin avec pour objectif d'en faire des points d'eau stagnante, croupie, vaseuse à souhait, pour accueillir davantage d'oeufs et de larves d'insectes divers.

    J'ai eu pleins de moustiques. Normal. Un paquet de Syrphidés. Evidemment. Et elle, hier.

    Belle chérie. Magnifique demoiselle. Anax impérial (Anux imperator). Commune en Europe, certes, mais elle est présente chez moi et c'est super.

    J'ai aperçu Libellula depressa (abdomen jaune et brun chez la femelle). Un couple, je crois.

    Pour fêter ça, je te livre un court extrait de l'ouvrage majeur de François Terrasson, décédé en janvier 2006, naturaliste, conférencier, journaliste.

    "La peur de la nature" aborde le problème des vraies raisons de la destruction de la nature. Ces causes, elles sont psychologiques, tu t'en doutes, ayant un rapport profond aux forces originelles.

    "Laisser exister la friche ou le marais, c'est laisser vivre en soi les émotions.
    Toutes les émotions, même les plus désagréables, les difficiles, les négatives.
    L'un de nos comportements appris est de toujours tenter de nier la réalité de ce qui ne nous convient pas.
    Quand nous avons peur, nous voulons à toute force ne pas avoir peur.

    Ainsi d'un problème de gestion des écosystèmes, nous sommes passés à un problème de gestion des émotions.
    Les systèmes naturels ne peuvent être préservés que par des gens dont le management émotionnel suit la voie du libre passage de l'énergie, plutôt que celle de la contrainte.

    Nous ne trouvons pas, c'est évident, dans la nature, que des individus de ce type.
    Beaucoup de personnes ayant bétonné leurs pulsions vont dans des lieux naturels justement pour trouver là ce qu'elles ont tué en elles."

     


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